Mettez du lin dans votre assiette !
Allez savoir pourquoi, le lin a quelque chose de romantique : eh oui, sa fleur n’éclot qu’un seul matin. Et puis, longtemps les toiles des peintres étaient en lin. Aujourd’hui, on le sait, le lin est bon pour la santé.

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A quoi ressemble cette plante ?
La petite fleur bleue est l’une des fiertés de la Normandie : à elle seule ou presque (Calvados, Nord-Pas de Calais et Normandie), elle concentre la moitié de la production européenne de lin, celle-ci représentant les deux-tiers de la production mondiale.
La raison ? Cette subtile alternance de pluie et de beau temps, le tout sur un sol limoneux. Si le lin est devenu la portion congrue de la production de fibres naturelles (surtout au regard du coton), ceux qui y ont goûté ne s’en passent pourtant plus.
Car le lin ne représente plus seulement le traditionnel trousseau de la future mariée. A Riga, capitale lettonne classée au patrimoine de l’Unesco, entrez donc dans une taverne, pour déguster une pâtisserie à la graine de lin !
Les avantages de la culture de cette plante ? Cette plante tombe rarement malade, ce qui évite le recours aux pesticides. Et elle pousse vite : cent jours, depuis son semis au moins d’avril, jusqu’à son arrachage en juillet. Ensuite « rouies » au soleil du mois d’août, ses fibres se détachent de la paille vouées à la filature, tandis que les graines de ses fruits le sont à notre santé.

La « super-graine » : ses atouts sur la santé
Avis aux intolérants au gluten, le lin en est exempt ! Et avis aux végétaliens, il est ultra riche en oméga 3 et 6. Et, pour tout le monde, le lin est un concentré de lignanes, puissant antioxydant.
Sa graine étant riche en fibres, il est un laxatif naturel : dix grammes de graines moulues (ou broyées) dans 150 ml d’eau, à boire à raison de trois fois par jour. Ou bien à incorporer à vos yaourts, céréales et salades. Et ça décoince.
Et puis, c’est une saine prévention : diminution du taux de mauvais cholestérol, et puissant antioxydant, y compris en présence de certains cancers. La graine de lin limite la mutation cancéreuse des cellules, notamment dans les cas du cancer du sein et de la prostate.
La graine de lin n’est donc pas une tendance bobo : elle est un concentré de fibres naturelles, d’acides aminés essentiels et d’oligo-éléments, connue, dit-on, depuis Pline l’Ancien (l’auteur de l’encyclopédique Histoire naturelle).
Lin blond ou brun ?
Il existe même du lin rouge. Mais les deux variétés les plus répandues sont les lins brun et blond. S’ils se valent en termes de nutriments, le brun contient deux fois plus de fibres : si vous voulez régler votre problème de transit, préférez donc le brun.
Autre avantage non négligeable, le lin brun est plus facile à trouver et meilleur marché.
Comment l’introduire dans votre alimentation ? Rien de plus facile, soit en en faisant une cure, soit comme un épice, aux côtés du poivre noir et du curcuma.
La graine de lin ayant un très bon goût sucré de noix, agrémentez-en vos plats, sucrés comme salés : saupoudrez, vos yaourts, compotes, salades de fruits, salades composées, etc. Et, tenez, faites une omelette épicée à la graine de lin : et donnez-en des nouvelles, vous aurez l’impression d’avoir ajouté des girolles. Ou encore, mettez-en dans votre pain fait-maison.
Si vous êtes végétalien ou allergique aux œufs, la graine de lin peut même supplanter le blanc d’œuf : faites bouillir un tiers de graines de lin pour deux tiers d’eau. Cette infusion équivaut, en nutriments comme en consistance, à un blanc d’œuf. Vous pouvez même la congeler.
Sachez qu’en Tunisie, ses graines se mangent comme des cacahuètes, grillées puis salés. Après la sieste, ces « melhaoubnina » vous réveillent tout à fait.

Une huile à nouveau autorisée à la consommation…
Jusqu’à la Seconde guerre mondiale, les paysans avaient pour habitude de cultiver un lopin de terre en lin, à des fins de consommation personnelle, pour disposer d’une huile à pas cher ! Les temps ont changé…
Toujours autorisée pour le traitement des bois et parquets, l’huile de graines de lin fut interdite pour raisons sanitaires : l’huile rance était un véritable poison ! Mais, au regard de son intérêt et de ses précautions de conservation, elle a cessé d’être interdite.
Cette huile s’achète de préférence en petits contenus, ces derniers opaques : pas de souci pour reconnaître, à l’odeur, une huile de lin rance.
Son usage ? Elle est un onguent cutané : sur une plaie, un abcès, une brûlure, des gerçures, et même une maladie de peau telle que l’eczéma, l’huile de lin est cicatrisante. En l’occurrence, vous pouvez l’utiliser pure.
Elle est aussi une crème cosmétique naturelle tout aussi efficace que les poudres de perlimpinpin que l’on vous vante anti vieillissement, régénératrices, etc. Faites naturel, vous vous y retrouverez : ajoutez de l’huile de lin à une crème toute simple. Votre peau vous dira merci.
N’hésitez pas non plus à en incorporer à votre shampooing. Aucun risque d’avoir les cheveux gras.
Attention simplement à ne pas faire chauffer cette huile : elle s’utilise à froid, uniquement. Et se conserve dans la porte du réfrigérateur.
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