La colique néphrétique
Elle fait affreusement mal : la colique néphrétique est une douleur très intense qui survient brutalement dans la région des lombaires, d’où elle irradie dans tout le flanc d’un côté du corps et jusque dans l’intérieur de la cuisse.

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Définition : qu’est-ce que la colique néphrétique ?
Dans la grande majorité des cas, la colique néphrétique est due à un calcul urinaire (ou lithiase) : le calcium des urines (à 80% des cas, même si l’acide urique est aussi à l’origine de calculs rénaux) s’est agrégé pour former un caillou. Celui-ci empêche l’urine de s’écouler du rein, ou bien obstrue une uretère, les fins canaux qui relient le rein à la vessie.
Soit le rein se dilate sous la pression de l’urine qui ne s’élimine plus, soit la paroi de l’uretère subit une pression au niveau de l’obstruction : dans les deux cas, la douleur est intenable.
Si les calculs inférieurs à 5mm s’évacuent généralement spontanément, ce n’est pas le cas dès lors qu’ils ont un diamètre supérieur à 5 mm. Les soins consistent à soulager la douleur, et à éliminer le calcul en milieu médical, selon sa localisation et sa taille : désagrégation par onde de choc électrique (lithotripsie) ou ablation par la chirurgie.

Les causes et symptômes de la colique néphrétique
Comment sait-on que l’on a une colique néphrétique ?
La douleur, évidemment. Elle intervient le plus souvent le matin ou la nuit. Aucune position n’est confortable. La crise de colique néphrétique dure d’une dizaine de minutes à plusieurs heures. Entre deux crises, une douleur sourde persiste. Puis une nouvelle crise se produit, correspondant au « trajet » du caillou dans l’uretère, lorsqu’il s’y coince à nouveau.
Cette douleur s’accompagne de transpiration sans fièvre, mais peut occasionner nausées, vomissements, ballonnements, une fréquente envie d’uriner sans y arriver, et du sang dans les urines.
En cas de crise, il ne faut surtout pas boire : cela intensifie encore la douleur, en augmentant le volume d’urine à éliminer. Si la crise ne passe pas malgré la prise d’un antalgique, si vous avez de la fièvre, un malaise, a fortiori si vous n’avez qu’un seul rein ou bien êtes enceinte, vous ne devez pas attendre pour consulter.
De moins en moins une maladie de mâle quadragénaire ?
L’hérédité a peu à voir avec la prédisposition aux coliques néphrétiques : 1% des cas. Les coliques néphrétiques touchent majoritairement les adultes à partir de la quarantaine, les hommes plus que les femmes.
Néanmoins, on observe une augmentation des coliques néphrétiques. Fait particulier, elles touchent encore rarement, mais désormais aussi les enfants.
La meilleure des solutions : la prévention
Buvez-vous assez ?
Deux litres d’eau par jour. Et boire même quand on n’a pas soif. La première cause des calculs rénaux est une sous-hydratation : pas assez dilués, les sels minéraux cristallisent dans les reins.
Toutes les eaux n’ont pas la même teneur en sels minéraux : évitez celles trop riches en calcium, ou faites des cures d’eaux alcalines, du type Vichy-Célestins.
Une alimentation saine est la meilleure prévention contre les calculs rénaux
L’alimentation, évidement. Les urologues vous le disent, on hérite peu d’une tendance à faire des calculs rénaux, mais on hérite de la façon de se nourrir de ses parents. Et on a des goûts personnels : une alimentation trop carnée et pauvre en fruits et légumes est l’autre grand facteur de risques.
Le cas très particulier de la femme enceinte
C’est l’une des configurations délicates : en même temps, l’utérus appuie sur l’uretère, la femme enceinte sécrète un surcroît d’urine, les anti-inflammatoires sont contre-indiqués. Et la colique néphrétique représente un risque d’accouchement prématuré.
En ce cas, l’urologue et le gynécologue-obstétricien travaillent étroitement ensemble, envisageant éventuellement la pause d’une « sonde J », canal de dérivation apposé en parallèle de l’uretère, de façon à permettre de gérer la situation en deux temps, l’arrivée à terme de l’enfant, puis le traitement du calcul rénal.
Les traitements naturels, vous avez ce qu’il faut sous la main !
Les trois plantes de base
Le persil est l’un des meilleurs diurétiques naturels. Il stimule les reins et aide à l’expulsion des petits calculs. Et c’est facile à préparer : une cuiller à café de persil haché dans une tasse d’eau chaude. Buvez-en sans hésiter plusieurs tasses par jour.
L’ortie a des vertus similaires. Il se prend au choix en décoction, en gélules standardisées, ou bien en salade de votre jardin. De fait, il peut faire, lui aussi, partie intégrante d’une bonne alimentation.
Pareil pour le pissenlit, également conseillé contre la rétention d’eau. C’est tout aussi simple à préparer : une décoction de feuilles séchées dans une tasse d’eau chaude.
Et si vous sentez que vous êtes sur le point d’avoir une crise ?
Mélangez le jus d’un citron pressé à un œuf. Et buvez-le de préférence à jeun.

Autre solution, mélangez pour moitié du lait chaud et du vin, ôtez la pellicule qui s’est formée au-dessus, ajoutez une poignée de fleur de camomille. Et portez ce mélange à ébullition. Laissez refroidir et buvez-en une tasse chaque jour, tant que vous avez mal.
Vous n’avez pas de fleur de camomille sous la main ? En ce cas, prenez trois radis, découpez-les en rondelles : placez-les dans un verre d’eau avec une cuiller à soupe de sucre. Laissez reposer pendant 12 heures. Puis filtrez. Buvez ce sirop à jeun, à raison de deux cuillers à soupe par jour, jusqu’à élimination de vos petits calculs.
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