Animaux sauvages

La grenouille rousse, celle de vos balades Nature

Un batracien étonnant

Ne comptez pas sur elle pour coasser : elle préfère chanter. Mais si vous avez envie de vous laisser surprendre par la grenouille rousse est, par chance, encore bien présente dans l’Hexagone.

La grenouille rousse, celle de vos balades Nature

Description de la grenouille rousse

La grenouille rousse est plutôt une grenouille de grande taille. Tout dépend pourtant où elle vit : celle de plaine est nettement plus petite (50 à 65 mm) que la montagnarde (70 à 80 mm), la femelle étant, dans les deux cas, plus grande que le mâle.




La grenouille rousse a le corps trapu et museau arrondi (un indice pour ne pas la confondre avec la grenouille agile). Généralement, ses pattes sont courtes : lorsqu’elle rabat sa jambe vers l’avant, celle-ci n’atteint pas son museau.

Mais là non plus, le cas n’est pas général : la grenouille rousse des plaines (et des collines) n’a pas la silhouette aussi trapue et a les pattes plus longues.

Au bout du compte, les grenouilles rousses « seniors » sont les plus trapues : ce sont ces grenouilles de six à dix ans d’âge, car telle est son espérance de vie, que vous risquez de confondre avec un crapaud.

La grenouille rousse fait partie des amphibiens, autrement-dit des animaux amphibie, qui respirent par la peau : or, comme toutes les grenouilles, ce spécimen roux respire à l’air avec ses poumons, dans l’eau par sa peau.

Grenouille rousse et non verte

La grenouille rousse a la robe très colorée et bien contrastée : jaune-rouge ou de couleur brique, avec des taches sombres de l’orange au noir. Sur le dos, autant de taches plus larges que sur celui de la grenouille brune, ce qui est une indication pour les distinguer.




Autre signe distinctif, elle arbore une marque noire entre ses épaules, qui la forme d’un chevron.

Seulement voilà, elle est douée de mimétisme : elle est capable de changer de couleur de peau en adoptant celui du milieu.

Si bien qu’il faut la regarde en dessous : le mâle a la gorge de couleur crème, la femelle l’a rouge. Lors de l’accouplement, le mâle l’a carrément blanc et la femelle écarlate.



Sa respiration

Comme toutes les grenouilles, ses poumons ne sont pas bien grands. Sa peau nue (dépourvue de poils et d’écailles) est mince et humide : elle est son principal moyen de respiration.

D’ailleurs, à éclosion de l’œuf, le têtard respire avec des branchies, exactement comme un poisson : il ne peut pas sortir de l’eau, tant que ses poumons ne se sont pas développés.

Où vit la grenouille rousse ?

Une grenouille montagnarde

En France, la grenouille rousse est l’amphibien qui atteint les altitudes les plus hautes : 1 600 m dans le Jura, 1 800 m dans le Massif Central, 2 800 m dans les Alpes et 2 600 m dans les Pyrénées. Tant qu’il y a des points d’eau : elle hiberne dans leur vase et s’y reproduit.

Presque une grenouille française

Comme tous les amphibiens, les grenouilles voient leur environnement humide se réduire. Devenue rare en Europe, elle est restée bien présente en France, au point s’être l’un des seuls trente-trois amphibiens représentés, non protégés.

Où en voir ?

Par la destruction des zones humides, plus encore que son goût pour les cuisses de grenouilles, l’Homme n’est pas le moindre des prédateurs de la grenouille rousse.




Pour le randonneur amoureux de la Nature, inutile de jouer les alpinistes, cette grenouille n’est pas un chamois : elle aime les mêmes zones de promenade que vous. Un moyen de la repérer : elle est une grenouille chantante. Si vos pas vous mènent dans les Hautes-Pyrénées, vous devriez en repérer sans trop de peine.

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Reproduction de la grenouille rousse

C’est un peu comme si vous faisiez « cela » dans votre baignoire. Ou une piscine, côté « petit bassin » : la grenouille rousse se reproduit dans pas plus de 30cm de profondeur et surtout, celui-ci lui est propre, dans une eau temporaire : une flaque, une ornière emplie de neige fondue, etc.

A l’instar des autres grenouilles (et de presque tous les amphibiens), la grenouille pond des œufs que le mâle féconde. Mais signe distinctif, elle en pond une quantité astronomique, jusqu’à 4000 !

Ces œufs font penser à un bol de tapioca, qui flotte à la surface d’une flaque. A notez que la fécondation donne pas mal de boulot au mâle !

Surtout, pourquoi autant d’œufs ? Justement parce que la grenouille rousse se reproduit dans ces points d’eau temporaires. Ainsi le temps que les œufs éclosent, ils sont déjà asséchés. Trop tard, les têtards n’ont pas le temps de se transformer en grenouille, il sont à sec ! Le nombre d’œuf sert à compenser la déperdition.

Il faut une à deux semaines pour que l’œuf arrive à éclosion. Puis deux à trois mois pour que le têtard devienne une grenouille. A la fin de l’hiver, les flaques s’assèchent plus vite que cette métamorphose.

Mâle au milieu des œufs
Mâle au milieu des œufs

Qu’est-ce que mangent les grenouilles ?

La grenouille rousse a une alimentation commune à ses congénères vertes ou agiles. Elle se nourrit d’invertébrés que sont les vers, mollusques, insectes, araignées, mille pattes, crustacés, myriapodes.




Quels sont ses prédateurs ?

La grenouille rousse n’a pas beaucoup de répit : elle est inscrite au menu de nombre de prédateurs, diurnes et nocturnes. Ainsi la loutre, le vison, les échassiers, les couleuvres (surtout la couleuvre à collier).

Dès son stade larvaire, elle est la proie de prédateurs aquatiques, des coléoptères aux araignées palustres.

Pour en savoir plus

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Pascale

Née en 1960 à Dakar au Sénégal, Pascale est toujours un peu cet enfant qui a grandi au bord de la mer, même si elle vit aujourd’hui à Paris. Les obligations professionnelles de ses parents l’ont amené à voyager à travers le monde et à rejeter le matérialisme pour se concentrer sur l’humain. Quand elle arrive en France pour faire Sciences Po Paris, c’est un grand décalage qui l’attend. Elle conforte alors sa vision de la vie aux autres jeunes gens de son âge. Elle s’habitue à ce nouveau rythme, mais c’est la perpétuelle recherche du « reste du monde » qui la guide et la mène au journalisme. Elle découvre la radio, elle collabore d’ailleurs toujours à Radio Ethic, puis le média web. Ses domaines de prédilection : le sport, pour sa dimension d’échanges et partages, et l’écologie bien sûr. Elle la vit au quotidien en se déplaçant à bicyclette et trouvant toujours une astuce récup’ pour ne pas acheter neuf inutilement. Elle rejoint l’équipe de Toutvert.fr en 2016, dont elle devient rapidement un pilier central !

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