Pratiques douces

Ventouses, le grand retour des petites cloches de verre

Retour en arrière ou sagesse populaire ?

Séquence nostalgie ou véritable soulagement ? Les petites cloches de verre avec leur effet de succion sur la peau ont à nouveau le vent en poupe. Elles soulageraient acné, bronchites, lombalgies, entorses, migraines, fatigue, et même coup de blues. Redécouvrons ensemble les ventouses.

Ventouses, le grand retour des petites cloches de verre

Les JO et Hollywood !

En 2016 à Rio, le champion de natation Michael Phelps arbora sur la peau des anneaux qui n’étaient pas olympiques. Il ne serait pas le seul athlète à pratiquer la médecine des ventouses, qui boosterait les performances et améliorerait la récupération après l’effort.




Le footballeur Karim Benzema est accro à la médecine des ventouses ou Hijama.

Et puis, des people se sont emparées de ventouses : la vedette de la série Friends Jennifer Aniston, a exhibé sa silhouette de mannequin marquée au sceau des ventouses. Un déclic ?

La « médecine » des ventouses, presque aussi vieilles que le monde

Que votre grand-mère s’en sente rajeunie : les ventouses sont un remède qui date presque des débuts de l’Humanité : en terre, en bambou, puis en verre, Égyptiens, Grecs, Romains y eurent recours.

La toute première édition du dictionnaire de médecine (1694) mentionne les ventouses pour soigner le « mauvais sang ». Plus de mille ans avant, Hippocrate en consignait les bénéfices.

Alors, votre grand-mère ! Elle a abandonné les ventouses avec l’apparition des antibiotiques. Car elle se servait principalement de ces petites cloches pour soigner les bronchites et autres affections pulmonaires. Et puis, aujourd’hui, on dit (aussi) cupping therapy.




Comment fonctionnent les ventouses ?

On a tous en tête l’image de petits pots de verre tels des yaourts à l’ancienne, appliqués sur le dos. Le principe est que le vide réalisé dans la ventouse appliquée sur la peau attire celle-ci par succion : cela vascularise la zone sur laquelle la ventouse est appliquée.

Ce faisant, cette augmentation de la circulation sanguine décongestionne et élimine les toxines.

Les trois méthodes

La ventouse à chaud

C’est la méthode ancestrale et aussi considérée comme étant la plus efficace : pour faire le vide, une compresse imbibée d’alcool insérée dans la ventouse se consume jusqu’à ce qui l’y ait plus d’air. Elle est alors appliquée sur la peau.



Un professionnel de santé manipulant une ventouse
Un professionnel de santé manipulant une ventouse

La ventouse à froid

Dans ce cas, le vide est effectué à l’aide d’une pompe.

La ventouse scarifiée

Une légère griffure est pratiquée sur la peau, puis la ventouse est posée, à chaud ou à froid. Cette dernière méthode serait plus particulièrement indiquée en cas de douleurs articulaires et inflammatoires, et de migraines.

Quels sont les bienfaits des ventouses ?

Il est entendu que ces petites cloches ne soignent pas un organe, ni une pathologie. En revanche, elles peuvent soulager la douleur correspondante, en complément du traitement prescrit.

A ce titre, elles ont des applications multiples :

Quant aux sportifs, il faut reconnaître que les ventouses sont un moyen plus naturel que les antalgiques, pour favoriser la récupération et soulager les blessures souvent inévitables lors de la pratique à haut niveau.




Ventouses, médecine chinoise et points d’acupuncture

En médecine traditionnelle chinoise, ces cloches de verre sont appliquées sur les points d’acupuncture liés à la rate, au foie ou à l’estomac, en prévention de troubles chroniques.

Elles le sont aussi pour éliminer la cellulite, en association avec un drainage lymphatique : les zones concernées sont celles de la prise de poids, le ventre et les membres inférieurs.

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Quelle est l’efficacité des ventouses ?

Au regard de l’engouement pour la « médecine des ventouses », une centaine d’études scientifiques se sont penchées sur l’efficacité de celle-ci : sans résultat probant, faute de pouvoir comparer avec une étude placebo. De fait, difficile de faire semblant d’appliquer une ventouse à quelqu’un.

Comment se déroule une séance ?

Une séance se pratique par un interrogatoire classique, dont la prise du pouls. La pause des ventouses dure en moyenne une vingtaine de minutes : mais tout dépend où elles sont posées.

La pose de certaines ne dure pas plus de deux minutes. Leur nombre est également variable, n’excédant jamais une dizaine, sachant qu’il existe des modèles de taille variable.

En général, l’effet antalgique se fait sentir dès après la première séance, au bout de 72 heures. Et dans bien des cas, deux à trois séances suffisent.

Des contre-indications ?

Les auréoles rouges que laissent sur la peau les ventouses, s’estompent généralement au bout de trois rouges.

Technique simple et naturelle, cette discipline est sans effet secondaire. Parmi les contre-indications, si vous prenez des anticoagulants et si vous avez des varices.




Sur la peau, des cercles rouges caractéristiques
Sur la peau, des cercles rouges caractéristiques

Qui pose des ventouses ?

En France, la médecine des ventouses n’est pas reconnue. Elle n’est donc pas remboursée par la Sécurité Sociale, éventuellement par votre Mutuelle.

Même s’il s’agit d’une méthode simple, ne mettez jamais votre corps entre n’importe quelles mains : adressez-vous à professionnel agréé, en vous renseignant auprès de l’AIPMV (Association international des praticiens médecine des ventouses). Des kinésithérapeutes pratiquent également cette médecine.

Pascale

Née en 1960 à Dakar au Sénégal, Pascale est toujours un peu cet enfant qui a grandi au bord de la mer, même si elle vit aujourd’hui à Paris. Les obligations professionnelles de ses parents l’ont amené à voyager à travers le monde et à rejeter le matérialisme pour se concentrer sur l’humain. Quand elle arrive en France pour faire Sciences Po Paris, c’est un grand décalage qui l’attend. Elle conforte alors sa vision de la vie aux autres jeunes gens de son âge. Elle s’habitue à ce nouveau rythme, mais c’est la perpétuelle recherche du « reste du monde » qui la guide et la mène au journalisme. Elle découvre la radio, elle collabore d’ailleurs toujours à Radio Ethic, puis le média web. Ses domaines de prédilection : le sport, pour sa dimension d’échanges et partages, et l’écologie bien sûr. Elle la vit au quotidien en se déplaçant à bicyclette et trouvant toujours une astuce récup’ pour ne pas acheter neuf inutilement. Elle rejoint l’équipe de Toutvert.fr en 2016, dont elle devient rapidement un pilier central !

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