Bien-être et santé

Le purpura : des taches à ne pas prendre à la légère !

Le purpura est le signe que le sang s’échappe des vaisseaux : en cause, ou bien le taux de plaquettes dans le sang, ou bien la porosité des vaisseaux. Focus sur cette maladie et ses traitements.

Le purpura : des taches à ne pas prendre à la légère !

Purpura : définition

On les appelle des pétéchies, des taches de sang comme des têtes d’épingles, indolores et sans démangeaison, qui apparaissent sous la peau et ne disparaissent pas sous la pression des doigts. Le purpura est une petite hémorragie, symptôme à ne surtout pas négliger. Il peut même être le cas d’extrême urgence de la méningite à méningocoque.




Les plaquettes servent à la coagulation du sang : lorsque leur taux chute, elles ne jouent plus (assez) leur rôle, le sang s’échappe des vaisseaux ou organes. Quand la paroi des vaisseaux devient poreuse, ils laissent aussi passer le sang.

En résumé, le purpura est signe d’un problème du contenant ou du contenu, dont le symptôme cutané n’est que la partie émergée.

Le purpura fulminans, le cas d’extrême urgence

Rare depuis la vaccination contre la méningite, le purpura fulminans n’en n’est pas moins gravissime : il est le symptôme d’une septicémie sévère, à 80% des cas due à un méningocoque. En fait de pétéchies, le sang se répand rapidement sous la peau des membres inférieurs : des hémorragies dues à une « coagulation intravasculaire disséminée » (CIVD), des caillots de sang obstruant la circulation sanguine et la propulsant vers la peau. Le risque est celui d’un choc septique.

Si votre enfant a tout à la fois mal à la tête, une très forte fièvre, une raideur dans la nuque, et un purpura, n’attendez jamais : il s’agit d’une méningite à méningocoque, dont les chances de survie dépendent de la rapidité de l’intervention médicale.

Les soins consistent en un traitement antibiotique par intraveineuse dès le transport en SAMU. Sans traitement antibiotique au-delà de douze heures après les premiers symptômes, les reins peuvent être irrémédiablement atteints.




Les nourrissons de moins d’un an et les adolescents entre douze et quinze ans restent les plus exposés.

Purpura sur les jambes
Purpura sur les jambes

Le purpura thrombopénique, le PTI

Il est dû à la chute du taux de plaquettes dans le sang. Pour un adulte, la numération normale des plaquettes se situe entre 150 000 et 400 000 /mm3 de sang. Le PTI est dû à un dérèglement du système immunitaire : celui-ci fabrique des anticorps, qui attaquent les plaquettes, dont le taux chute.



Le PTI est généralement une maladie auto-immune. Elle se manifeste lorsque le taux de plaquettes est inférieur à 10 000 plaquettes par mm3. Bénin et avec guérison spontanée chez l’enfant, le PTI prend le risque d’être chronique chez l’adulte, avec la sujétion de traitements à la cortisone. Si bien que l’ablation de la rate, qui fabrique les anticorps destructeur des plaquettes, représente une guérison dans 70% des cas.

Le PTI peut aussi être en lien avec une maladie du foie, certaines pathologies virales (VIH, hépatite B ou C), une infection à l’origine d’un ulcère à l’estomac, ou la prise de certains médicaments.

Le purpura rhumatoïde, fréquent chez l’enfant

Il fait partie des purpuras vasculaires : cette inflammation des petits vaisseaux touche surtout les enfants (de 4 à 7 ans) et les garçons plutôt que les filles. Il est aussi saisonnier, se déclarant volontiers à l’automne et en hiver.

Dans sa forme bénigne, le purpura rhumatoïde (ou purpura de Henoch-Schönlein, du nom des médecins qui en ont fait la description) occasionne de la fatigue, des douleurs articulaires, des maux de ventre. Du repos et des antalgiques suffisent généralement à la guérison.

Il serait dû à une réponse inappropriée du système immunitaire à l’environnement (virus, bactéries, vaccins, médicaments, ou aliments) : il produit des anticorps (Immunoglobuline A) qui se déposent sur les déposer sur les parois des petits vaisseaux de la peau, des articulations, du tube digestif, et des reins.

Selon le degré d’atteinte, le purpura touche les membres inférieurs et les fesses, mais il peut concerner le corps entier, à l’exception du visage. Si le tube digestif est touché, il occasionne des vomissements. Ce n’est pas agréable, mais tout le monde en guérit.




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Le purpura et certaines maladies de longue durée

Dans le cas de certaines pathologies, il peut atteindre non seulement les petits vaisseaux, mais aussi ceux de moyen calibre. C’est le cas de la périartérite noueuse (PAN), inflammation auto-immune des artères de moyen calibre, et de la polyarthrite rhumatoïde, destruction auto-immune des articulations par le système immunitaire.

Le purpura chez le senior

Le purpura sénile ou aussi appelé « de Bateman » est dû au vieillissement de la peau. Il touche surtout les peaux claires, aux mains et aux bras. Il se présente sous la forme d’ecchymoses de couleur rousses, qui cicatrisent en laissant une tache jaune ou marron.

En l’occurrence, celui-ci n’est pas lié à une trouble circulatoire, mais à une fragilisation des tissus conjonctifs qui soutiennent les vaisseaux sanguins, et les fragilisent à leur tour. Cette forme peut aussi affecter les peaux trop exposées au soleil.

Il faut alors protéger sa peau par des manches longues et un écran solaire, mais aussi éviter autant que possible de se cogner.

Pour en savoir plus

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Pascale

Née en 1960 à Dakar au Sénégal, Pascale est toujours un peu cet enfant qui a grandi au bord de la mer, même si elle vit aujourd’hui à Paris. Les obligations professionnelles de ses parents l’ont amené à voyager à travers le monde et à rejeter le matérialisme pour se concentrer sur l’humain. Quand elle arrive en France pour faire Sciences Po Paris, c’est un grand décalage qui l’attend. Elle conforte alors sa vision de la vie aux autres jeunes gens de son âge. Elle s’habitue à ce nouveau rythme, mais c’est la perpétuelle recherche du « reste du monde » qui la guide et la mène au journalisme. Elle découvre la radio, elle collabore d’ailleurs toujours à Radio Ethic, puis le média web. Ses domaines de prédilection : le sport, pour sa dimension d’échanges et partages, et l’écologie bien sûr. Elle la vit au quotidien en se déplaçant à bicyclette et trouvant toujours une astuce récup’ pour ne pas acheter neuf inutilement. Elle rejoint l’équipe de Toutvert.fr en 2016, dont elle devient rapidement un pilier central !

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