L’hépatite B, quels risques ?
L’hépatite B est une infection virale aiguë du foie. Si en France, sa prévalence est faible, elle reste une question de santé publique en raison de sa morbidité : l’hépatite B est susceptible de devenir chronique, pouvant alors évoluer vers une cirrhose ou un cancer.

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Définition de l’hépatite B
Cinq virus identifiés sont susceptibles de causer une infection et une inflammation du foie, respectivement désignés par les lettres A, B, C, D et E. En l’occurrence, l’hépatite B est due au virus VHB. Une fois inoculé, le virus parvient via la circulation sanguine à son organe-cible qu’est le foie.
Comme tous les virus, celui de l’hépatite B a besoin d’une cellule hôte pour se multiplier : il se niche dans les hépatocytes, les cellules qui font du foie une véritable usine métabolique et en sont d’ailleurs les plus nombreuses.
Petite particularité, le virus VHB ne détruit pas les cellules du foie qu’il infecte : elles peuvent continuer à jouer leur rôle, sauf que le système immunitaire les repère et s’emploie à les détruire.

Les risques de l’hépatite
L’hépatite B guérie
Trois cas de figure se présentent alors : soit le système immunitaire parvient à complètement débarrasser le foie de ces cellules, qui en reproduit des saines et c’est la guérison. C’est ce qui arrive dans 90% des cas, sachant tout de même que chez le nourrisson et l’enfant en bas-âge, l’hépatite B ne se guérit pas : elle devient chronique.
L’hépatite chronique
Soit le système immunitaire ne parvient pas totalement à venir à bout de cellules infectées : au fur et à mesure que le foie se régénère, les cellules infectées contaminent les nouvelles. C’est l’hépatite B chronique. Problème, elle risque de dégénérer en cirrhose ou en cancer du foie. Cette chronicité concerne près d’un cas sur dix.
L’hépatite fulminante
Troisième cas, heureusement exceptionnel, le système immunitaire réagit jusqu’à la destruction complète des cellules, autrement-dit du foie, c’est l’hépatite fulminante, mortelle.
Hépatite B : transmission
Hépatite B : transmission par la salive
Le mode de transmission du virus VHB est l’ensemble des liquides biologiques de l’organisme : le sang, la salive, le sperme et les sécrétions vaginales. En somme, il se transmet le plus facilement par relations sexuelles non protégées.
Hépatite B : transmission par les relations sexuelles et le sang
Néanmoins, le virus restant vivace sept jours en-dehors de l’organisme, l’hépatite B n’est pas seulement une maladie sexuellement transmissible : le contact direct ou indirect avec du sang infecté est l’autre grand risque de contamination. Il expose plus particulièrement les personnels de santé, les injections de drogues avec échange de seringues, les piercings et les tatouages effectués sans respect des règles d’hygiène. Et parmi les objets du quotidien d’une personne infectée, le rasoir, le coupe-ongles et la brosse à dents.
Autre mode de transmission répertorié, de la mère à l’enfant lors de la naissance, dans le cas où celle-ci est porteuse chronique du virus.
Vous pouvez serrer la main à un porteur du virus…
Hormis ces modes de transmission bien identifiés, le virus VHB ne se transmet ni par l’air, ni par l’eau, ni par la nourriture, ni non plus par les moustiques et autres animaux.
Ne devenez pas l’auteur d’un mauvais film : serrer la main ou travailler avec quelqu’un porteur du virus ne va pas vous contaminer.
Hépatite B : symptômes
C’est une maladie asymptomatique !
Le foie n’ayant pas de cellules nerveuses, l’hépatite B ne fait pas mal. Après avoir été contaminé, tout au plus ressent-on une profonde fatigue éventuellement accompagnée d’une jaunisse et de plaques rouges qui vous démangent.
Hépatite B : quel traitement ?
Là où les choses se compliquent, c’est lorsque l’hépatite B devient chronique : seul le système immunitaire peut venir à bout du virus. Les traitements ne l’éliminent pas, ils consistent à bloquer sa prolifération, afin que le système immunitaire cesse de détruire les cellules du foie.
Les traitements existants ne représentent donc pas une guérison en soi. Par ailleurs, ils sont très onéreux, ce qui les rend difficilement accessibles aux populations les plus concernées par l’hépatite B, que sont celles des pays en voie de développement.
Enfin, en cours des traitements, des virus qui leur sont résistants sont susceptibles de se développer.

Et si l’on est séropositif ?
En France, environ 10 % des personnes séropositives sont aussi infectées par le virus de l’hépatite B. Or, l’infection par le VIH accélère l’évolution de l’hépatite B vers la fibrose, la cirrhose puis le cancer du foie.
L’Afrique, la Chine, l’Asie du sud-est
Au total, un tiers de la population mondiale est infestée par le virus de l’hépatite B, soit deux milliards de personnes : dont près de quatre-cents millions de personnes ont une hépatite chronique.
Si vous allez chez le dentiste en France ou dans un pays à risque, il va de soi que vous êtes a priori protégé ou, au contraire, exposé. A fortiori si vous devez subir une transfusion sanguine. Mais attention aussi, dans certains pays, aux séances d’acupuncture.
Hépatite B : vaccin
Les principales zones à risques sont certains pays d’Afrique, la Chine et certains pays de l’Asie du sud-est. En ces cas plus encore qu’en France, la meilleure protection reste le vaccin, non seulement efficace, mais peu onéreux.
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