Animaux de compagnie

Vivarium : l’exigeant cadre de vie de vos reptiles et amphibiens

Des animaux exotiques chez soi : tout un projet !

Vous avez choisi d’adopter un serpent, un dragon vert ou un gecko ? Pourquoi pas, sauf que son vivarium devra véritablement correspondre à son cadre de vie dans la nature.

Vivarium : l’exigeant cadre de vie de vos reptiles et amphibiens

C’est quoi un vivarium ? Définition.

Un vivarium est aux petits animaux vivants – reptiles, amphibiens, insectes mais parfois aussi petits mammifères – ce qu’un aquarium est aux poissons. Contrairement à un terrarium, un vivarium admet plusieurs espèces, pour autant que leur biotope soit reconstitué.




Des zoos ont une partie “vivarium”, pendant que certains établissements sont entièrement dédiés aux reptiles :

  • Reptiland dans le Lot,
  • le Reptilarium du Larzac, ce dernier abritant le plus gros python d’Europe, qui pèse ses 130 kgs.
  • Alligator Bay sur la route du Mont Saint-Michel, permet de découvrir au plus près, boas, iguanes, anacondas, varans, vipères, caméléons, pythons.

Constant Duméril

On doit le tout premier vivarium au savant André-Marie-Constant Duméril (1774-1860). Cet ami de Cuvier auquel il succéda comme professeur d’histoire naturelle à l’École centrale du Panthéon, deviendra professeur de l’histoire naturelle des reptiles et des poissons au “Jardin du Roi”, l’ancien nom du Jardin des Plantes, à Paris.

Il s’agissait pour Duméril de créer la toute première ménagerie de reptiles d’Europe. Ce faisant, il était possible d’observer les espèces exotiques alors qu’elles étaient vivantes. Situé au Jardin des Plantes, ce tout premier vivarium permit à Duméril de renouveler l’herpétologie, autrement-dit l’étude des amphibiens et reptiles.

Vivarium : le parc zoologique de Paris

L’emblématique Grand Rocher du Parc zoologique de Paris abrite un vivarium. Juste à la jonction des zones européenne et africaine, il abrite sur 200 m2 tout un univers de grenouilles, tritons, crapauds, tortues, lézards et serpents. Autant d’espèces européennes, qui permettent au visiteur de les découvrir pour, ensuite, peut-être les reconnaître un jour en randonnées.

Parmi les espèces-phares, la vipère péliade et le crapaud sonneur à ventre jaune, ce dernier étant une espèce menacée.




Vivarium domestique

Le choix d’un reptile comme animal de compagnie n’est pas anodin. Il se fait après mûre réflexion sur votre envie, les connaissances à acquérir, le contexte (présence d’enfants, vie sédentaire ou non, car on n’emporte pas ses reptiles en vacances avec soi, etc).

Il faut aussi avoir conscience que ce choix est exigeant en terme de budget, d’habitat et de nourriture. Ces animaux étant étroitement liés à un environnement bien précis, ils ont besoin d’un vivarium parfaitement adapté par ses dimensions, son chauffage, son éclairage voire équipement en lampes UV.

De surcroît, il s’agit d’un choix sur le long terme, un serpent vivant une vingtaine d’années, une tortue européenne jusqu’à 70 ans. Ce vivarium sera donc leur cadre de vie pendant quelques décennies.



Les dimensions

Cet espace est la reconstitution des conditions au plus proche de l‘état naturel de votre animal de compagnie. Ses dimensions doivent correspondre à l’espace dont il aura besoin une fois atteint sa taille adulte.

Attention, si la majorité des reptiles vivent à même le sol, certaines espèces telles que le gecko diurne sont d’une nature grimpeuse. Il faut alors prévoir un vivarium plus en hauteur.

Les aménagements de base

Quels que soient les animaux que vous choisissez d’élever, votre vivarium devra avoir une couverture de sol du type gazon synthétique, un point d’eau pour qu’il se baigne ou s’humidifie, quelques branches d’arbres, des plantes et un refuge.

Ses vitres

Il doit être vitré, à la fois pour y faire entrer la lumière et pour que vous puissiez admirer et veiller sur vos pensionnaires. Fermé sur ses quatre cotés, l’espace doit en avoir un amovible ou bien muni de portes coulissantes.

Si votre pensionnaire est un boa ou un python, ces vitres devront être plus épaisses que pour des lézards. S’il s’agit d’animaux souterrains, veillez à permettre aux vitres de vous permettre de les visualiser dans leur refuge.

Le chauffage

Les reptiles et amphibiens sont ectothermes. Contrairement aux mammifères, ils ne peuvent pas maintenir leur température corporelle à niveau constant. Celle-ci dépend de la température ambiante. Ils ont également besoin d’une température différente le jour et la nuit.




Le système de chauffage d’un vivarium est donc essentiel. Prévoyez une plaque chauffante disposée sous le sol de l’espace. Celle-ci ne doit pas occuper toute la surface du vivarium, précisément pour respecter un coin chaud, l’autre plus frais.

En moyenne, vos animaux à sang froid ont besoin d’un chauffage de 26°C à 32°C le jour, de 20°C et 22°C la nuit.

thermoètre dans un vivarium

Luminosité et éclairage

Vous veillerez à installer votre vivarium dans un coin lumineux, sans l’exposer directement aux rayons du soleil, ce qui pourrait être fatal à vos animaux. Il faut également toujours garder l’un des quatre coins préservé de la lumière, à l’aide d’un rideau ou bien en le plaçant contre un mur.

En hiver voire dès l’automne, la lumière du soleil est d’autant moins suffisante, que les vitres filtrent les UV. Il existe des lampes à ultraviolet ou à infrarouge, équipement indispensable aux serpents, faute desquels ils tombent rapidement malades. A noter que si vous optez pour un animal nocturne, le système d’éclairage devra être adapté. Enfin, si vous voulez favorisez sa reproduction, des lampes à large spectre existent également.

Attention, ces ampoules sont souvent onéreuses et doivent être régulièrement changées, car leur rayonnement en UV diminue avec le temps.

Il n’empêche, après sa dimension, le chauffage et l’éclairage de votre vivarium sont deux critères essentiels afin de maintenir l’équilibre de ces animaux qui, à chaleur et lumière données, entament leur hibernation.

L’humidité

Les dragons barbus, geckos léopard et tous les reptiles des régions désertiques ou de la savane ont besoin d’un terrarium sec, soit avec un taux d’humidité inférieur à 50% le jour, un peu plus élevé la nuit.

Le dragon vert d’eau et ses congénères des forêts tropicales ont besoin d’un taux d’humidité de 70%. C’est un peu plus compliqué à aménager, car cette humidité ne doit pas transformer votre vivarium en marécage. Il faut donc prévoir un système de drainage du plancher.




Besoin de calme

Si les reptiles n’ont pas de système d’audition, ils perçoivent les vibrations des bruits que nous émettons. Or, ce sont des animaux qui stressent énormément. Vous prendrez soin de ne pas installer la télévision et autre objet bipant dans la même pièce. Ce calme environnant est d’autant plus indispensable que, contrairement à l’environnement naturel, ils ne peuvent pas s’enfuir.

Accessoirement, les reptiles ne sont pas des animaux fumeurs, il est donc fortement déconseillé de s’adonner à son addiction dans la même pièce.

ponte de tortue dans un vivarium

L’hygiène

Les reptiles sont des animaux coriaces qui souffrent en silence. La propreté du vivarium est une garantie de leur bonne santé. Les dispositifs d’apport d’eau doivent être nettoyés au quotidien, car ils ont tendance à développer des algues. Quant aux déchets de nourriture, ils doivent être également retirés chaque jour.

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Pascale

Née en 1960 à Dakar au Sénégal, Pascale est toujours un peu cet enfant qui a grandi au bord de la mer, même si elle vit aujourd’hui à Paris. Les obligations professionnelles de ses parents l’ont amené à voyager à travers le monde et à rejeter le matérialisme pour se concentrer sur l’humain. Quand elle arrive en France pour faire Sciences Po Paris, c’est un grand décalage qui l’attend. Elle conforte alors sa vision de la vie aux autres jeunes gens de son âge. Elle s’habitue à ce nouveau rythme, mais c’est la perpétuelle recherche du « reste du monde » qui la guide et la mène au journalisme. Elle découvre la radio, elle collabore d’ailleurs toujours à Radio Ethic, puis le média web. Ses domaines de prédilection : le sport, pour sa dimension d’échanges et partages, et l’écologie bien sûr. Elle la vit au quotidien en se déplaçant à bicyclette et trouvant toujours une astuce récup’ pour ne pas acheter neuf inutilement. Elle rejoint l’équipe de Toutvert.fr en 2016, dont elle devient rapidement un pilier central !

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