Le poisson rouge, un compagnon si bien élevé !
Il a l’air de rien, à faire des ronds dans l’aquarium après que vous l’avez rapporté dans son petit sac en plastique empli d’eau. Votre poisson rouge mérite pourtant bien plus d’intérêt que cela.

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Un poisson domestique depuis les Ming
Mais comment le poisson rouge en est-il arrivé à devenir un animal de compagnie, à l’égal d’un chien ou d’un chat ? Cela n’était pas du tout inscrit dans ses gènes : ce poisson d’eau douce peuplait les rivières et étangs chinois.
Il était alors un cyprin doré (Carassius auratus), auquel il ne ressemble plus guère. Plus aucun point commun ? Si, justement, sa génétique ! Car, si le poisson rouge a en quelque sorte muté, cela n’a jamais été en raison d’une sélection de la sorte.
Pourquoi, alors !? Eh bien l’empereur Koa-Tsung (1107-1187) aima le poisson rouge au point de lui dédier des bassins de pierre. Seulement, tous les chinois voulurent un poisson rouge, mais tous n’avaient pas les moyens de s’offrir des bassins de pierre.
A partir de la dynastie Ming (1368-1644), il fut même de bon ton d’avoir un poisson rouge : c’était « classe ». Sauf qu’au lieu d’un aquarium, les chinois le conservaient dans une cruche en céramique. Qu’à cela ne tienne, le poisson rouge s’adapta à son habitable, quitte à devenir un peu miniature, mais à en avoir la queue double ou triple.
Au bout du compte, le poisson rouge a un petit côté « bonsaï » : cela revient à avoir élevé des sardines dans leur boîte !
Races de poissons rouges : une vingtaine d’espèces
Le petit poisson rouge dans son sac empli d’eau fleure bon l’enfance : tout le monde en a eu un, et on a l’impression qu’il s’agit toujours du même.
Le poisson rouge commun
Alors bien sûr, il y a le poisson rouge « basic », le commun, celui que les anglais appellent le goldfish. Notez bien que ce poisson rouge existe aussi en jaune. Et qu’il nage merveilleusement bien : faites une gentille pichenette sur la paroi de l’aquarium, et vous le voyez démarrer au quart de tour.
Les Schubinkin
Mais on vous avait prévenu, le poisson rouge n’est pas si banal que cela : il se décline en dix-neuf variantes qui épousent vos goûts et couleurs. Côté anglais, le London Shubunkin a la même forme que le poisson rouge basic, mais avec des écailles joliment « calico », rouges et blanches tachetées de noir. Également calico et anglais, le Bristol Shubunkin a la nageoire caudale très large, ce qui lui confère une belle élégance du mouvement.
Le Pearlscale
En réalité, la plupart des variétés de poisson rouges sont aujourd’hui anglaises : le Pearlscale a les écailles bombées en forme de perles : on dirait qu’il a des coussins ! Quant au Pom pom (eh oui, c’est son nom), il a les naseaux munis d’excroissances orange plutôt originales et le corps non plus allongé, mais en forme de boule.
L’Oranda
Mais le plus insolite est tout de même l’Oranda : il est orange vif, avec le corps ovoïde et une tête avec le front tout bombé. Et ce n’est pas tout : ce curieux poisson rouge peut atteindre quarante centimètres de long ! Vraiment pas banal.

Le Bubble Eye
Et ce n’est pas tout : le Buble eye a deux poches comme des ballons gonflables sous les yeux, et aussi la queue double mais pas de nageoire caudale. Lui aussi, une vraie curiosité. Une autre version encore est la « lorgnette du ciel », qui a les yeux carrément en l’air. Décidément, le séjour dans les cruches en céramique de l’époque des Ming a donné naissance à de drôles de phénomènes.
Le poisson rouge japonais : le Ryukin
Ce poisson est originaire du Japon et y est très apprécié. Il se distingue par sa double queue et son corps ramassé se terminant par une tête triangulaire.
Poisson rouge : bocal et lot gagnant des fêtes foraines : illégaux !
C’est encore un classique du genre : le stand de canne à pêche de la fête foraine, dont le lot gagnant est un poisson rouge. C’est illégal : ainsi l’édicte le Code rural, qui interdit « l’attribution en lot ou prime de tout animal vivant, à l’exception des animaux d’élevage dans le cadre de fêtes, foires, manifestations sportives, folkloriques et locales traditionnelles, etc » (Article L214-7).
Il faut dire que les pauvres lots gagnants sont plutôt mal traités, stockés en plein soleil ou dans le froid, et entassés dans des camions comme des objets de pacotille.
Mais chez vous, le bocal est censé être interdit. Motif ? « Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce. » (Article L214-1).

Or, non seulement le bocal rend les poissons aveugles à force de tournicoter en rond, mais il réduit drastiquement leur espérance de vie : un poisson rouge vit normalement en moyenne une bonne dizaine d’années. Or, en bocal, il tient tout juste six mois : le fameux bocal est, ni plus, ni moins, la mort programmée du poisson.
Poisson rouge : aquarium, alimentation et besoins
Son habitat
Un poisson rouge a besoin, à lui tout seul, le de 50 à 100 litres d’eau : au minimum ! Motif, le poisson rouge a besoin de beaucoup d’oxygène et pollue en même temps beaucoup. Pourquoi ? Parce qu’il produit beaucoup de déchets.
De fait, l’une des grandes occupations du poisson rouge est de se nourrir : or, il digère en cinq minutes et expulse les déjections correspondantes. La tentation est grande de beaucoup le nourrir : il est toujours d’accord ! Mais cela revient à remplir le verre d’un soiffard, c’est sans fin !
Quant à l’eau de l’aquarium (c’est du reste un autre inconvénient du bocal), il ne faut jamais la changer en entier : cela revient à un changement trop brutal de son environnement pour vos poissons rouges. Renouvelez-en un tiers à chaque fois, pas plus.
Et les plantes ? Votre poisson rouge raffole de s’y faufiler et dissimuler, mais aussi de croquer dedans. Or, les plantes en plastique sont bien jolies, mais ne servent à rien : optez pour de vraies plantes aquatiques, adaptées au poisson rouge (la fougère de Java, etc).
Des plantes qui ne poussent pas à même la paroi de l’aquarium ou sur des cailloux : en animalerie, vous trouvez du mélange spécial, fait de terre et d’engrais.
Et des petits compagnons, pour mon poisson rouge ? Oui, mais attention à la surpopulation, dont il souffre aussi. Des amis, oui, la densité du métro, non.
Taille du poisson rouge
Ce poisson mesure entre 15 et 30 cm. Jeune (souvent au moment de l’acquisition), il mesure seulement 4 cm, mais il grandit vite ! Tenez en compte pour son aquarium.
Durée de vie du poisson rouge
Cela dépend aussi des espèces et du soin que vous lui porterez. Sachez qu’il vit en moyenne entre 5 et 10 ans, certains atteignent 20 ans, mais c’est exceptionnel.
Un poisson, à quel prix ?
Avec l’aquarium, vous venez de faire le plus gros investissement. Votre poisson vous coûtera environ un euro, et sa nourriture environ cinq…
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