C’est le piaf des cartes postales de Dan Salel : un côté titi parisien ronchon, mais totalement craquant. Le moineau ? On a tort de ne pas y faire attention.

Contenu
Description et histoire du moineau
Le moineau est ce passereau (Passer domesticus, en anglais le House Sparrow) qui tient dans le creux de la main : 30 grammes pour quinze centimètres de long. Trois fois moins lourd qu’un téléphone portable ! Un vrai poids plume, avec son « tchip, tchip » méprisé par les concerts de klaxons.
Le moineau ne s’est pourtant jamais laissé impressionner : il venu depuis le Proche-Orient par les routes commerciales et les navettes des européens, en bateau, en train, pour nicher dans toute l’Europe. Pas difficile pour un sou, il s’est nourri des miettes laissées par l’homme sur son passage, pour conquérir les plus grandes villes.
Une habitude qu’il a conservée : il est un familier de nos terrasses de café, pour picorer y compris les biscuits d’apéritif, ce qui lui fait faire du gras.

Les espèces de moineau
Le moineau des villes…
Notre moineau domestique est donc trapu. Et ses coloris participent au fait qu’il fait partie du mobilier urbain : le mâle la gorge noire, le dos brun, les ses joues et le ventre gris-blanc. La femelle est plus terne, d’un brun grisâtre mais avec le dos rayé de brun-noir.
et le moineau des champs
Tout comme nous, le moineau domestique a un congénère campagnard (Passer montanus) ou friquet. La nature a fait simple : le mâle et la femelle sont identiques. Différence avec la version domestique ? Il a les joues blanches avec une tâche noire, et la bavette nettement plus marquée… une façon de montrer qu’il met sa serviette autour du cou !
Moineau : un rôle écologique non négligeable !
Car il ne se prive pas de passer à table : au grand dam des agriculteurs, d’autant qu’avez-vous remarqué ? Un oiseau aime bien picorer un fruit, puis un autre. Il ne se restaure jamais d’un fruit en entier, mais des multiples trous qu’il fait dans plusieurs. Le moineau, lui, apprécie les graines qui viennent d’être semées : l’image d’Épinal de l’épouvantail au milieu des champs correspondait à une réalité !
Ce gâteur de marchandise est pourtant un très bon indicateur environnemental : suppression des haies, épandage de pesticides, le moineau des campagnes est aujourd’hui sur la Liste rouge des espèces quasi-menacées en France. Fidèle reflet de l’état de la biodiversité, notamment des zones céréalières de l’Île-de-France : il y a comme un lien entre les moineaux et les abeilles.
Et puis, le moineau des champs ne se limite pas aux graines semées. Il se nourrit aussi d’insectes, de pucerons, et de graines adventices (c’est-à-dire de plantes indésirables) : en somme, il fait un ménage naturel à peu de frais.
Quant au moineau domestique, lui aussi est une espèce protégée : l’habitant des anfractuosités de notre vie citadine n’a vraiment rien à voir avec le pigeon.
Le caractère du moineau : un oiseau fidèle à l’instinct grégaire
Une cervelle de moineau ? Pas tout à fait : le moineau est l’espèce la plus fidèle de l’espace urbain. Les moineaux se disent « oui pour la vie », celle-ci durant une dizaine d’années.
Et c’est parti pour s’installer : déménager ? Hors question ! Dans un quartier, il y a fort à parier que la population humaine se sera plus vite renouvelée que celle des moineaux. Notre piaf est un sédentaire-né : il vit là où il a vu le jour. Et malgré son vol puissant, partir en vacances n’est pas son style non plus.
Sa vie de couple se déroule au sein du groupe : sitôt une paire de moineaux présente, les autres rappliquent. D’ailleurs, le moineau ne fait pas lit à part : tout ce joli monde dort resserré les uns contre les autres en dortoir. Et tout le monde vit au même rythme, pour se nourrir, faire sa toilette dans une mare, se réchauffer aux rayons du soleil.
Eh oui les volées de moineaux sont une vie en société bien orchestrée !

Tchipp, tchipp !
Une vie de couple en société ? Voilà qui implique de marquer son territoire. Le moineau ne chante pas, il signale les limites.
Un territoire qui a la forme de la femelle, lors de la parade nuptial : là, le mâle plastronne, bec en l’air, pour bien marquer à la concurrence qui appartient à qui.
Vous aussi, vous habitez en ville…
Pour les moineaux aussi, c’est stressant ! Contrairement à nous, le gîte est relativement facile à dénicher. Pour le couvert, c’est un peu plus compliqué : ben oui, nos moineaux font du gras. Pour eux non plus, les biscuits-apéros ne sont pas bons.
En hiver surtout, n’hésitez plus à disposer une coupelle de graines sur votre balcon ou même le bord de votre fenêtre (du blé, de l’orge, du maïs). Sans oubliez la coupelle pour l’eau, bienvenue les jours de gel. La récompense ? La fidélité. A coup sûr, le moineau reviendra.
Pour en savoir plus
La rédaction de Toutvert.fr vous invite à jeter un œil à ces autres animaux :
- La gerbille, un nouveau NAC
- Le hamster, la star des rongeurs de compagnie !
- La coccinelle, l’amie du jardinier
- Découvrez les principales races de chien
- Races de chat : nos amis à poils se découvrent
- L’ornithologie, la science à laquelle participer
Laissez un commentaire