Le curling ou « roaring game »
Flamand ou écossais ? Le maître Pieter Brughel l’Ancien a tout de même consacré deux tableaux au curling, « Chasseurs dans la neige » et « Le Trébuchet », tous deux peints la même année, en 1565. Le curling serait donc d’origine flamande, à un détail près, il manque les balais.

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Les origines du curling
L’Écosse a, de toute façon, un lien tellurique avec le curling : les pierres ou « curl » proviennent presque toutes d’Ailsa Craig. Le premier club de curling ouvrit à Édimbourg en 1765. Et la création du Grand Club Caledonian en 1838, fit office d’organisation internationale.
Le curling arriva au Canada par les immigrants écossais : joyeusement accompagné de whisky. A Montréal, l’un n’allait pas sans l’autre. Il migra aussi aux États-Unis : la première confrontation Canada VS États-Unis eut lieu en 1865 à Buffalo.
Sur le podium 2018, la Suède, le Canada, les États-Unis. L’Écosse est en cinquième position après la Suisse.
Les règle du « roaring game »
Deux équipes de quatre joueurs font tour à tour glisser une pierre de 44 livres (19,6 kilos) jusqu’à la « maison », la cible concentrique à l’extrémité de la surface de glace longue de 42 mètres.

Pour ce faire, le premier joueur, ou skip, lance la pierre : ses trois partenaires balayent alors devant la pierre tout au long de sa trajectoire, selon les indications de celui-ci. Et ainsi des huit joueurs, sachant que chacun a droit à deux pierres.
Le compte des points évoque la pétanque : les pierres les plus proches de la « maison » rapportent les points. Et en cours de jeu, les pierres adverses présentes sur la piste peuvent être délogées ou bloquées dans leur future trajectoire par celle qui joue.
Le fameux « curling »
Aujourd’hui encore, la majorité des pierres proviennent toutes de la petite île écossaise d’Ailsa Craig – Elizabeth’s rock en anglais et rocher d’Elizabeth en français.
Un granite particulier, riche en riébeckite, que ce minuscule dôme volcanique à 9 miles nautiques entre l’Irlande et l’Écosse, repère du mi-parcours entre Belfast et Glasgow, et habité par des fous de bassan et des macareux.
Chaque pierre de 44 livres maximum (poignée comprise) a également une circonférence maximale de 91,44 cm (un yard) et une hauteur d’un huitième de celle-ci.
Toute la subtilité du curling réside dans la forme concave de cette pierre : sa base plus étroite que sa circonférence lui donne un côté « toupie », une trajectoire courbe, ou « curl ».
La surface de glace est arrosée d’eau, de manière à être perlée. Quant aux balais, ils servent à freiner la décélération de la pierre, à infléchir sa trajectoire, et à ôter les éventuelles impuretés sur celle-ci.
Le joueur de curling a deux semelles de chaussures différentes : celle de son pied d’appui a une petite bande de téflon ou d’inox qui lui permet de glisser au moment du lancer, l’autre une petite bande en caoutchouc, pour au contraire adhérer.
Les bienfaits du curling sur la santé
Une partie de curling dure entre deux à trois heures : un sport d’endurance à effort modéré. Pas de traumatisme pour cause de geste violent, mais tout de même quelques heures sur le terrain, à glisser, lancer et balayer avec ses petits bras. Cela réchauffe et muscle gentiment !

Avantages du curling, on y prend du plaisir facilement. Tout le monde peut se mettre au curling aussi simplement qu’à la pétanque. Ensuite, c’est juste une question de niveau.
Last but not least, le curling apprend la précision : au lancer comme avec le balai. Et, ce qui n’est pas le moindre, le fair-play : c’est une règle d’or du curling, mieux vaut annoncer par soi-même que l’on a failli, involontairement ou non à la règle. Un côté gentleman toujours vivace.
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