L’hypothyroïdie, quand la thyroïde est en panne
L’hypothyroïdie ? Le dérèglement hormonal le plus répandu après le diabète. Le profil-type, la femme qui prend de l’âge.

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Définition de l’hypothyroïdie
L’hypothyroïdie est un déficit de sécrétion hormonale de la glande thyroïdienne : les hormones T3 et T4 qu’elle secrète sont aux manettes de tout le rythme de l’organisme (métabolisme, rythme cardiaque, température corporelle, etc). Celui-ci tourne alors au ralenti.
Soit la thyroïde répond moins bien à la stimulation de la THS, l’hormone de l’hypophyse qui lui impulse la fabrication de ces hormones en fonction des besoins de l’organisme, soit elle les synthétise mal, en produisant, à leur place, des hormones inactives (T3 reverse).
Facteur potentiellement cumulatif, la ménopause. Autrement-dit le vieillissement, dont les symptômes sont du reste similaires au point d’être confondus : fatigue, prise de poids par tendance à la rétention d’eau, modification de l’humeur, troubles du sommeil.

Hypothyroïdie : les maladies auto-immunes, très fortement en cause
L’iode est l’élément indispensable à la synthèse de ses deux hormones par la thyroïde. Mais dans les pays développés, cette carence est rare. En revanche, après l’âge, les maladies auto-immunes sont aujourd’hui la deuxième cause d’hypothyroïdie.
Si la thyroïdite de Hashimoto, où le système immunitaire produit des anticorps qui s’attaquent aux cellules de la thyroïde, est la plus fréquente, la polyarthrite rhumatoïde ou le psoriasis sont, par exemple, susceptibles d’engendrer une hypothyroïdie.
Autres facteurs, ceux dits iatrogènes, autrement-dit certaines substances médicamenteuses : en cas de cancer de la thyroïde, de prise de corticoïdes, ou même de traitement pour l’hyperthyroïdie.
Les symptômes de l’hypothyroïdie
Le fonctionnement de la thyroïde se mesure avec le taux de THS dans le sang : plus il est élevé, plus cela signifie que l’hormone de l’hypophyse s’évertue à stimuler la production de T3 et T4. Et inversement. Le taux normal se situe entre 0.3 et 5 µUI/ml. Au-delà, vous êtes en hypothyroïdie.
Le fait de se sentir ramollo et la prise de poids à régime alimentaire inchangé, ne sont pas seuls signes de l’hypothyroïdie : une frilosité accrue, une constipation anormale, une modification de la texture des cheveux et leur perte, de même que celle de l’extrémité des sourcils, des douleurs articulaires et crampes musculaires, les ongles cassants, la peau sèche, la voix enrouée, de l’anxiété alors qu’on n’y était pas sujet, sont autant de symptômes.
Également, une augmentation du volume de la thyroïde et du taux de cholestérol. Autant de symptômes plus ou moins prononcés, selon le degré d’hypothyroïdie.
Des traitements naturels pour retarder la prise de médicaments ?
Une fois le diagnostic établi, le traitement est le fameux Lévothyrox(c), la molécule de synthèse qui se supplée à la thyroïde : un traitement à vie.
Le vieillissement ne se guérit pas, et le fait d’être une femme ne se change pas. Néanmoins, vous pouvez « aider » votre thyroïde.
Avant le protocole unique, il n’est pas inintéressant de vérifier si, malgré tout, vous n’êtes pas carencé en iode. Une simple analyse d’urine le décèle.
Par ailleurs, la thyroïde a aussi besoin de fer et de zinc, qui servent à la bonne conversion entre les hormones T4 et T3, et de L-tyrosine, acide aminé que l’organisme fabrique de moins en moins bien avec l’âge.
Pas de remède miracle, mais les aliments riches en iode sont à privilégier : le poisson et les fruits de mer, l’algue brune Laminaria japonica, la spiruline, le persil, les œufs. Et au rayon des végétaux, les petits pois, les pommes, les abricots, les figues, le cresson, le concombre.

A éviter, car ils détruisent l’iode : le soja et les choux sous toutes leurs formes, les radis, la moutarde. Ennemi numéro 1 de l’iode, le tabac.
Grossesse et hypothyroïdie : un cas particulier
La thyroïde maternelle fonctionne pour deux : la thyroïde du fœtus ne commence à secréter ses propres hormones qu’à partir du premier trimestre. Les hormones maternelles servent au développement neurologique de l’enfant.
Une hypothyroïdie rare (0,2% des cas), qui fait l’objet d’un suivi pendant la grossesse, et d’un dépistage à la naissance, par le test de Guthrie.
La première année suivant la grossesse, une première phase est généralement une hyperthyroïdie, suivie d’une hypothyroïdie. Même si tout rentre généralement dans l’ordre, celle-ci doit être surveillée de manière à ce qu’elle n’augure pas d’une hypothyroïdie future.
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