Le golf, not only gentlemen
Le golf a très officiellement dénié être l’acronyme de « Gentlemen Only, Ladies Forbidden ». Trop gentleman pour cela ! Si l’origine du mot est floue, une certitude, ce sont les Néerlandais, « les » navigateurs en mer du Nord du Moyen-Age, qui l’importèrent en Écosse. Focus sur ce sport.

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Les origines du golf
Le relief des Pays-Bas était pratique pour jouer, mais les amendes pleuvaient : il n’y avait alors pas de terrain dédié ! Vive l’Écosse et son herbe verdoyante sans amende. Le petit crachin écossais, pas de souci pour un néerlandais.
St Andrews, entre Édimbourg et Dundee, devint ainsi le premier lieu de fabrique de balles et de clubs en-dehors des Pays-Bas. Et, en toute logique, le premier golf au monde, avec 22 trous.
L’industrialisation mua la balle de cuir emplie de plumes et cousue à la main par une balle en caoutchouc standard. De scottish, le golf devient aussi british, et migra dans le Commonwealth. Pendant que les Écossais, également très bon navigateurs, mirent le cap sur l’Amérique.
En France, c’est à Pau, que le golf vit le jour : lors de la bataille d’Orthez en 1814 entre Wellington et le maréchal Soult. Les anglais aimèrent la douceur du climat, et revinrent non plus avec des canons, mais avec leurs clubs.
Aujourd’hui, le golf est nettement moins un sport qui distingue une classe sociale : mais il a toujours pour terres d’élection les pays anglo-saxon. Avec, en tête de liste, les États-Unis de Tiger Woods.

Les règles : 18 trous de 10, 8 centimètres
A première vue, c’est facile : envoyer une balle dans 18 trous de chacun de 10, 8 centimètres de diamètre impérativement. Motif ? Un résidu de vieille tuyauterie au XIXe siècle. Il n’empêche, c’est la raison de vivre de Tiger Woods et l’explication de son compte en banque de sportif le plus riche du monde.
Là où ça se complique : le green fait 700 mètres carrés, et il faut envoyer la balle avec un club, en le moins de coups possibles. Selon la situation du trou, il y a des trous « par 3 », « par 4 » ou « par 5 » essais. Eh oui, sur le parcours, il y a des mares, des ruisseaux, les fameux « bunker » (la balle y est coincée en contre-bas du gazon, dans un trou en sable), etc. Et du vent !
Selon le coup qu’il envisage, le golfeur choisit un club en bois, en fer, et pour mettre la balle dans le trou, un « putter » qui est un fer droit. Au départ, il la pose sur un « tee-shot », plus pratique que si elle est à même le gazon.
Selon votre niveau, vous avez le droit à plus ou moins d’essais : les boules sont bleues, jaunes et blanches, selon que vous avez droit à 3, 4 ou 5 essais. Attention, si vous avez envoyé votre balle un peu loin ou dans un fourré, vous avez 5 minutes pour la retrouver, sinon vous écopez d’une pénalité. Pareil, si plouf, elle tombe dans la mare.
Le golf, un parcours de santé
Le golf, on marche, on s’arrête, on utilise ses articulations, on repart : pendant huit kilomètres ! C’est un sport non traumatisant, mais complet. C’est même « le » sport recommandé pour les cardiaques.
Parce qu’il est non traumatisant, c’est aussi le sport qui se pratique toute la vie : s’il n’est pas réservé aux seniors, il leur est conseillé, pour continuer à marcher, à être en plein air et à se retrouver entre amis, le meilleur moyen de savoir si l’on « baisse » physiquement et même mentalement.
Car oui, le golf fait aussi travailler les méninges. On envoie d’abord la balle mentalement et on se concentre, pour obtenir la précision maximale qui vous fera espérer la mettre dans le trou.
Le golf fit même augmenter l’espérance de vie : véridique, une étude suédoise de 2008 a comparé une population de 300 000 golfeurs avec l’équivalent de non pratiquants. Résultat, cinq ans d’espérance de vie supplémentaire pour les golfeurs. Cela vaut la peine de jouer à mettre une balle dans un trou.

Des golfeurs célèbres ? Tiger Woods, évidemment
En Europe et dans le monde
Il n’est pas donné à tout le monde de réussir « la » trajectoire parfaite de la balle, un « square » pour l’envoyer en l’air juste à la perpendiculaire du trou, où elle tombe alors selon une ligne droite. L’exploit.
De véritables dynasties d’écossais dominèrent le golf, avec des noms évocateurs : Old Tom Morris, Young Tom Morris. Dans les années 70, le golfeur Severiano Ballesteros ouvrit le golf à des pays moins classiques et avec pour digne successeur José Maria Olazábal.
Mais surtout aux États-Unis
Mais les États-Unis ont l’art de produire les légendes vivantes, Tiger Wood et Jim Furyk. Les femmes ? A 19 ans Lydia Ko est numéro 1 mondiale et a été médaille d’argent aux JO de Rio. Une très digne successeur de l’américaine Margaret Abbott, sacrée il y a plus de cent ans.
Golf et environnement : des litres d’eau
Cet antre de verdure consomme de l’eau. Le Sénat avait certes choisi l’année de la canicule de 2003 pour établir son rapport : 3800 m3 par an pour un golf, soit l’équivalent de la consommation en eau de 7 000 habitants. La Fédération Française de Golf avait signé une charte avec le ministère de l’Écologie, pour réduire de 30% cette consommation.
Côté engrais chimiques, bonne surprise, un golf n’en n’absorbe en moyenne pas plus d’un kilo et demi par an : seule la zone autour des trous doit être absolument verdoyante. Et aux États-Unis, une expertise a montré l’absence de nitrate dans les golfs. Dubaï en a quelques-uns, qui en fait un argument touristique.
En tenue ! Le bon équipement
Attention, pantalon long et polo de rigueur : pas de tee-shirt sans col, ni de débardeur. Le short est autorisé pour le seul « caddie », celui qui porte les clubs, et à la condition qu’il arrive sous le genou.
Les clubs affichent la couleur : généralement, les jeans, les pantalons de jogging et mini-jupes sont interdits. Les baskets aussi : les chaussures à crampons sont encore la meilleure solution.
Eh oui, on s’habille et on joue avec du style.
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