Tennis : la petite balle jaune !
Il allie le sport et la performance à l’élégance. Nous allons bien sûr parler du tennis !

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Un peu d’histoire
C’est fou, ce que Nadal et Federer doivent à la rivalité historique entre la France et l’Angleterre. Fait prisonnier à la Bataille d’Azincourt en 1415 pendant la Guerre de Cent Ans, le duc d’Orléans occupa ses deux ans de captivité au château de Wingfield, à jouer au jeu de paume.
Quand les anglais s’inspirent des français qui imitent alors les anglais…
Séduite, la descendance des propriétaires du château de Wingfield l’adapta au gazon anglais : le « lawn tennis » relégua au musée du sport le « real tennis » qu’était le jeu de paume. De celui-ci restera le nom de tennis, issu du « tenez » que l’on disait au moment de servir. Et le décompte des points : 15, 30 et 40 correspondant aux nombres de pas à reculer en cas de pénalités.
En toute logique, c’est à Dinard que fut créé le premier club de tennis de l’Hexagone, en 1878. Et qu’il essaima dans le Commonwealth, en particulier en Australie. Époque victorienne obligeait, le tennis était un sport de loisir non rémunéré, réservé à l’aristocratie : d’où l’interdiction des joueurs professionnels sur le circuit naissant, à laquelle mettra fin l’ère dite « Open » en 1968.
Des tennismen et tenniswomen célèbres
Chez les hommes
En 1933, l’australien Jack Crowford remporta l’Open d’Australie, Wimbledon, Roland Garros créé en 1925, et le tournoi des États-Unis : emprunté au bridge par le journaliste John Kieran, le terme de « Grand Chelem » désigne ces quatre tournois les plus prestigieux.
Dans les années 60, c’est encore un australien, Rod Laver, qui remporta à la fois le Grand Chelem amateur en 1962 et professionnel en 1969. Un Grand Chelem qui distingue l’élite : à ce jour, Rafaël Nadal reste le seul joueur tennis à l’avoir réussi sur une seule saison (2010).
Difficultés de l’exercice, à l’époque le tarif du billet d’avion pour l’Australie. Et toujours la différence de surface : le dur pour l’US Open et l’Open d’Australie, la terre battue pour Roland Garros et le gazon pour Wimbledon. Borg, Mats Wilander, Jim Courier, Djokovic ont remporté les deux premiers tournois la même année. Et le Grand Chelem sur deux saisons.
Chez les femmes
Côté féminin, Stefi Graff s’offrit le « Grand Chelem doré », soit le Grand Chelem et les Jeux Olympiques de Séoul, avant de remporter à nouveau quatre Grands Chelems consécutifs. Digne héritière de Suzanne Lenglen, entraînée par son père (eh oui, les papas des joueuses, à l’époque, déjà) et qui remporta son premier tournoi senior à l’âge de 13 ans.

Le matériel
La raquette ? Si René Lacoste inventa celle en acier dès 1963, Yannick Noah remporta Roland Garros en 1983, avec une raquette en bois : depuis, un objet collector !
Quant aux balles, leur design s’explique par la réunion de deux « pellettes » de caoutchouc, jaunes pour être vues à la télévision.
Les avantages à pratiquer le tennis
Un joueur de tennis, c’est comme un premier violon
La comparaison est éloquente : chaque année en France, 2000 étudiants sortent des grandes écoles, quand 5 joueurs tout au plus deviennent professionnels de tennis. Le tennis est une véritable école de la persévérance : ceux qui s’y préparent fréquentent, du reste, les mêmes établissements aux cours aménagés, que les futurs musiciens professionnels. Par ailleurs, le tennis apprend d’abord à perdre. Et un match n’est jamais gagné, tant qu’on n’a pas marqué le point de la victoire.
De la concentration ? Borg en fut emblématique : il s’entraînait à fixer la balle dès son petit-déjeuner. Avis aux amateurs ! Et voilà pour le mental.
Côté physique, ce sport complet mobilise la résistance cardiaque, avec les changements de rythme permanents entre course et arrêt pour frapper la balle, et renforce la musculature : un bon joueur a d’abord son tennis dans les jambes, pour être à temps sur la balle. Le jeu de jambes de Nadal restera dans les annales !
Les inconvénient du tennis ?
Aïe, le tennis elbow
Anticipation, concentration, souplesse, au tennis, on frappe de plus en plus fort : la tendinite est la principale plaie du tennis, qu’elle se loge au poignet (tendinite de Quervain), au coude (le fameux tennis elbow), ou au talon d’Achille. Le mal de dos également, gâche la joie du sport.

Quant au risque de déminéralisation, il faut tout de même s’appeler Chang face à Lendl : moment mémorable de Roland Garros en 1987, où il avait servi à la cuiller… mais n’osait pas s’asseoir à la pause, de peur d’être incapable de se relever, à cause des crampes qu’il endurait.
Mais si le sport à haute dose du haut-niveau peut expliquer les inflammations articulaires et tendinites, un joueur amateur n’a aucune raison de se blesser : Bernard Sallé, le doyen français du tennis, s’adonne toujours à la compétition !
Des règles simples pour beaucoup de plaisir
Des douleurs au poignet ou au dos proviennent souvent d’un matériel inadapté : les magasins de sport pratiquent le prêt gratuit de raquette, pour tester les modèles. Le cordage aussi, s’essaie. Quant à l’anti-vibrateur, cette petite pastille de caoutchouc que l’on rive en bas de cordage, elle n’est pas une décoration : il encaisse les vibrations à la place de votre coude.
De bonnes chaussures, de bonnes chaussettes aussi, et une raquette adaptée. Ne ratiocinez pas sur ces seuls équipements, pour vous offrir le polo de marque. Celui-ci n’est que fioriture.
Très bien s’échauffer, exercer une montée en puissance progressive de son jeu, s’hydrater très-très régulièrement en buvant par petites gorgées et toujours avant d’avoir soif, en hiver se découvrir au fur et à mesure, puis se rhabiller chaudement après une partie : les règles de base sont faciles à respecter.
Et le tennis est un sport dans la durée : l’entretien physique est de l’ordre de « qui veut voyager loin ménage sa monture ». Alimentation équilibrée, particulièrement en sucres lents, pas de café avant d’aller jouer (l’alcool, il va sans dire) et pas besoin de dopants, quels qu’ils soient.
Ne vous lancez pas dans les compléments alimentaires en tous genres vendus en grande surface : mangez sainement.
Ne vous privez pas d’un sport certes individuel, mais où vous avez toutes les chances de vous faire de bons amis. Le moment de la récupération est même fait pour ça.
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