Jardin et potager

Bokashi : le composteur nouvelle génération

Pour valoriser ses déchets en toute simplicité

Le lombricomposteur vous a toujours fait peur ? Pas besoin d’être un expert du compostage pour se lancer dans le bokashi. Ce compostage à la japonaise a tout pour séduire les jardiniers adeptes du zéro déchet – même en appartement. Coup de projecteur sur ce procédé innovant qui concilie praticité, discrétion et écologie.

Bokashi : le composteur nouvelle génération

Qu’est-ce que le bokashi ?

Initié par les travaux de Toruo Higa dans les années 1970, le bokashi est une méthode de compostage reposant sur le principe de fermentation par anaérobie (sans apport d’oxygène). Concrètement, les biodéchets issus de l’alimentation sont placés dans un réservoir puis acidifiés par un activateur renfermant des micro-organismes : la poudre bokashi ou EM Bokashi. Présentée sur un support de son de céréales, elle comprend essentiellement un mélange de bactéries lactiques, d’actinomycètes et de levures qui décomposent la matière organique tout en se chargeant de neutraliser les odeurs désagréables.




Comment fonctionne un composteur bokashi ?

Compact, un composteur bokashi s’articule en deux grandes parties : un seau qui contient le compost et un robinet qui libère le fameux « thé de compost ».

Et ensuite ? Commencez par détailler vos déchets en petits morceaux pour optimiser les zones de contact avec l’activateur. Déposez-les ensuite dans le seau, puis tassez pour éliminer les éventuelles poches d’air. Recouvrez cette couche organique de poudre bokashi de manière uniforme. Refermez ensuite le seau hermétiquement à chaque passage : rappelez-vous, l’absence d’oxygène est primordiale ! Procédez ainsi jusqu’à ce que le seau soit intégralement rempli.

Une fois le composteur bien plein, laissez-le fermé pendant environ 15 jours le temps que la magie opère. Au bout de 2 semaines, une odeur aigre douce doit se dégager, signe d’une fermentation réussie. Vos déchets ne semblent pas avoir changé d’un pouce ? C’est normal : la transformation est avant tout d’ordre chimique. Malgré les apparences, c’est bien un contenu riche en nutriments – appelé digestat – que vous avez face à vous.

Déchets organiques versés avec une pelle en plastique dans un bac de compostage bokashi
Approvisionnement en déchets organiques

Quelles sont les matières compostables ?

Tout, ou presque ! C’est d’ailleurs ce qui fait tout l’intérêt de la méthode bokashi. Votre composteur accepte bien entendu les fruits et légumes (crus et cuits) ainsi que leurs épluchures, mais pas seulement :




Même les mouchoirs en papier (en petite quantité) sont tolérés.

En revanche, il convient d’éviter les matières fluides (vinaigre, jus, sauces, lait, huile, eau). De même, les gros os, les excréments, les médicaments, les produits chimiques, les végétaux infectés et certains matériaux (papier, carton, plastique, métal, verre…) sont à proscrire.

Comment utiliser le compost ?

Le digestat constitue un excellent amendement pour les sols. Il apporte des nutriments idéaux au carré potager et dans nos balconnières.



Toutefois, à cause de la lactofermentation, le digestat fraîchement formé reste très acide. Il convient donc de le mettre en contact avec de la terre afin qu’il retrouve un pH pratiquement neutre. Comment faire en appartement ? Videz votre seau de bokashi dans un grand bac en l’emprisonnant dans deux couches de terre, puis patientez environ 2 semaines avant d’utiliser le substrat. Si vous résidez à la campagne, vous pouvez aussi déverser directement la matière fermentée sur un tas de compost actif ou l’enfouir dans la terre du potager.

Comment utiliser le jus de bokashi ?

Au bout de quelques jours de fermentation, le robinet laisse échapper un liquide de fermentation issu de la dégradation naturelle des déchets : le « thé de compost », ou jus de bokashi.

Une fois dilué, il constitue un engrais de choix pour toutes les plantes d’intérieur ou du jardin.

Employé pur, il entretient même les canalisations en limitant la formation de bouchons et les relents nauséabonds. N’hésitez pas à l’actionner tous les 2 à 3 jours pour fournir davantage d’espace à vos futurs déchets !

Récolte du jus de bokashi par un robinet sous le bac

Lombricomposteur ou bokashi : quelles différences ?

Efficaces et relativement inodores, le lombricomposteur et le bokashi partagent de nombreuses similitudes. Toutefois, la première option exige davantage de savoir-faire et d’attention. Les petits vers décomposant la matière évoluent sous des températures bien particulières – ni trop chaudes ni trop froides – et ne se nourrissent pas de n’importe quoi : exit viande et laitages ! Leur environnement doit être contrôlé régulièrement et la rotation entre les différents bacs empilés effectuée à bon escient. Par ailleurs, la patience est de mise : quand le bokashi donne un compost en quelques semaines, le lombricomposteur en produit sous 2 à 8 mois.




À l’inverse, le bokashi n’exige que peu d’entretien et convainc par sa compacité et sa productivité. En revanche, il n’offre pas un compost prêt à l’emploi : il exige de reposer avant d’être mis en terre.

Où acheter un composteur bokashi ?

Si vous souhaitez acquérir un composteur bokashi, vous trouverez votre bonheur en jardinerie, dans certaines enseignes biologiques ou encore en ligne.

Compostage
Économisez:2,95 € (33%)
Prix mis à jour le 28-09-2023 à 1:35 AM.

Nous vous conseillons aussi

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page