La vipérine, appelé aussi Echium, est une plante méridionale de la famille des Borraginacées comme la consoude, le myosotis, la bourrache, la pulmonaire… Aussi sauvage que spectaculaire, cette plante peu exigeante est une surprenante herbacée colorée et mellifère à découvrir absolument !
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Une plante facile à vivre
Elle favorise la biodiversité
Poussant spontanément autour du bassin méditerranéen et sur la côte Atlantique, la vipérine est une plante robuste, qui a besoin de très peu de terre et s’agrippe sur les collines rocheuses, falaises et éboulis ou encore dans les friches. Elle ne craint ni la sécheresse, ni le vent et s’accommode bien des sols pauvres.
Annuelle ou bisannuelle, quelques fois vivace, elle mesure entre 20 cm et 5 m selon les espèces, et surtout elle offre une floraison impressionnante, de mars à août, sous forme d’épis de plusieurs dizaines de centimètres.
Amie des apiculteurs, la vipérine est extrêmement mellifère puisqu’elle attire abeilles, bourdons et papillons très tôt dans la saison et pendant plusieurs semaines.
Une fleur empreinte de légende
Elle tient son nom du grec « ekion » qui signifie « vipère ». Certaines fausses croyances supposent qu’elle attire les vipères ou en soigne les morsures, mais sa véritable référence concerne ses étamines qui sortent à la façon d’une langue de vipère et à ses fruits qui ressemblent à une tête de vipère.

Une plante médicinale
Quoi qu’il en soit, la vipérine est reconnue comme une plante médicinale très efficace pour ses multiples vertus.
L’utilisation de ses fleurs séchées ou de ses racines ont des actions dépuratives et diurétiques (élimine naturellement les toxines présentes dans le corps) ainsi que pectorales (soulage les voies respiratoires).
Ses graines, quant à elles, sont utilisées pour leur concentration en Oméga 3 et en acide stéaridonique.
Attention toutefois, ses fleurs contiennent de l’échiine, un poison paralysant qui peut créer une petite réaction locale assez durable (mais sans gravité) et ses poils peuvent être irritants en cas de frottement avec la peau.
Plantation et entretien de la vipérine
Cette plante méditerranéenne se cultive dans les zones au climat doux. Elle a besoin de lumière et de soleil la journée et d’un sol pauvre, drainé, peu profond et sec. Le froid de la nuit ne lui fait pas peur et elle supporte bien le vent. Elle tolère les sols calcaires, mais ne supporte pas l’excès d’eau. Ce sont les sols caillouteux ou sableux qu’elle préfère.
Si ces conditions ne sont pas réunies et surtout si vous habitez en région hors méridionales, il est conseillé de la cultiver en pot. En effet, elle se plaît en balcon, terrasse, serre, véranda… Il faut alors la planter dans un pot de grande taille, adapté à l’ampleur de sa floraison, avec un mélange de terre, terreau, sable et poudre de lave si possible.
Toujours laisser sécher le substrat entre deux arrosages.
Quelques espèces de vipérine
En Europe, la vipérine se retrouve surtout sous ces deux principales espèces :
- Echium vulgare ou vipérine commune : bisannuelle de 60 à 90 cm aux fleurs bleu violacé, qui fleurit de juin à août.
- Echium plantagineum ou vipérine faux-plantain ou encore vipérine à feuilles de plantain : plante bisannuelle de 20 à 60 cm au feuillage souple et aux fleurs violacées avec seulement deux étamines saillantes, qui fleurit de mai à juin.

Des espèces plus exotiques existent aussi :
- Echium candicans ou vipérine de Madère : une vivace arbustive éphémère aux inflorescences immenses et au feuillage gris argenté atteignant facilement les 1,80 m, dotée d’une floraison bleue de mars à juin.
- Echium pininana ou vipérine des Canaries : une bisannuelle à l’allure exotique constituée de gigantesques inflorescences coniques jusqu’à 3 ou 4 m, chargées de fleurs bleu lavande parsemées de feuilles.
- Echium wildpretii ou viperine de Ténérife : une bisannuelle rare de 3 m de haut aux fleurs rouge corail.
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