Le pivert, l’oiseau qui se tape la tête contre les arbres
Le pivert ? C’est Woody Woodpecker, dont la première apparition animée fut « Knock knock » en 1940. Le pic vert (Picus viridis) ou pivert est le plus grand oiseau de la famille des pics.

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Présentation de cet oiseau
C’est aussi l’un des rares oiseaux endémique d’Europe, au plumage si exotique : vert, jaune et rouge, qui lui sert de camouflage dans les feuillages. De jolies couleurs vives, le plumage étant vert, le croupion jaune, et la tête rouge avec un masque facial noir. C’est aussi un grimpeur et un foreur hors-pair.
Son comportement
Sa tête rouge n’a rien à voir avec le fait qu’il se la tape contre les arbres. C’est sa façon de se nourrir, de creuser son nid, et de communiquer. Un pivert se tape ainsi la tête en moyenne 10 000 fois par jour : à raison de dix à vingt coups en une seule fois, à la vitesse de 25 km/heure, sans se fracasser le crâne ! Imaginez la même fréquence et force de choc chez un humain.
La différence de longueur entre son bec supérieur et son bec inférieur, et les os spongieux de son crâne, encaissent les coups sans dommage pour son cerveau. Le biomimétisme, ou l’imitation de la nature, cherche à s’en inspirer pour les casques de motards. Ce serait « le » casque anti-chocs.
Pivert femelle
Regarder sa moustache, et vous saurez si vous avez à faire à un mâle ou à une femelle : le mâle a des moustaches rouges, la femelle des moustaches noires. Condition pour vous : avoir de bons yeux, car cet oiseau est trop farouche, pour se laisser facilement approcher.

Nid de pivert
Alors que la majorité des oiseaux construit son nid par un enchevêtrement de brindilles, le pivert creuse le sien : à même les troncs de feuillus voire de poteaux, dont le bois n’est pas trop dur : idéalement, des troncs morts ou en décomposition. Rien de superficiel, chez cet oiseau : un nid de vingt à cinquante centimètres de profondeur, avec une toute petite entrée de cinq à sept centimètres de diamètre. Le tout tapissé de copeaux.

Il lui faut bien deux à trois semaines, pour creuser son nid : c’est là, que les deux parents vont alors couver la petite dizaine d’œufs. Que d’efforts ! Sauf que la ponte étant une fois l’an, ce nid sera squatté par des étourneaux sansonnets. Pour se cacher, le pivert se met juste du côté du tronc d’arbre où son prédateur ne le voit pas.
Pivert : bruit
C’est l’oiseau qui tambourine et ricane ! C’est Woody Woodpecker’s song : le pivert « picasse » ou « pleupleute ».
Si mâle et femelle, solitaires à l’année, ont tous deux un cri d’appel sonore à l’époque de la reproduction, les ricanements si caractéristiques sont l’apanage du mâle : il ne rigole pas du tout, il marque son territoire. Un marquage qui augmente avec la durée du jour : dès le solstice d’hiver, cet oiseau reprend ses vocalises que l’on croit moqueuses.
Quant à tambouriner contre les arbres, façon « enfoncez-vous ça dans la tête », il est justement l’exception qui confirme la règle : tous les pics tambourinent pour communiquer, sauf lui !
Une langue bien pendue
Cet oiseau a une langue de dix centimètres de long, soit cinq fois la taille de sa tête ! Imprégnée de salive, elle lui permet d’attraper les petits insectes xylophages, et aussi de se délecter au fond des fourmilières, mieux qu’un ruban adhésif.
Différentes espèces
Pivert noir
Le pivert noir (Dryocopus martius) est le plus grand des piverts : il peut atteindre 45 centimètres ! Il se reconnaît à son plumage entièrement noir surmontée d’une calotte d’un beau rouge vif, depuis le front jusqu’à l’arrière de la nuque chez le mâle, juste une tache rouge à l’arrière de la calotte chez la femelle.
Hêtres, sapins, mélèzes, pins, il s’adapte à toutes les essences d’arbre, celles de la taïga à nos forêts. Mais on le retrouve aussi au Japon. Différence avec les autres piverts, il a un vol parfaitement rectiligne.
Pic épeiche
En France, on rencontre neuf espèces de picidés : le pic cendré, le pic vert, le pic noir, le pic à dos blanc, le pic tridactyle, le pic épeiche. Avec le pic vert, le pic épeiche est le plus répandu, grâce à sa grande adaptabilité : pourvu qu’il y ait des arbres. C’est lui, généralement, que l’on peut apercevoir jusque dans les parcs et jardins.
Voir un pivert
Cet oiseau n’est pas spécialement un oiseau urbain : à Paris, pourtant, quelques couples de piverts ont élu domicile au Parc des Buttes Chaumont. Si vous voulez voir des piverts venir dans votre jardin, ayez des arbres et de la pelouse : les arbres pour grimper, forer et se nourrir, la pelouse pour se délecter des fourmis. Une fois que vous l’avez tondue, le pivert repère les fourmilières mises à jour. Et ne s’y trompe pas : une fois qu’il en a repéré une, il y revient.
Et au passage, il vous débarrasse votre jardin des insectes.
Inutile en revanche, d’espérer le séduire par un nichoir : ce n’est pas son truc du tout.
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