Animaux sauvages

La mésange charbonnière, tout un monde près de chez soi

C’est vraiment un très joli petit oiseau, dont l’observation ne cessera de vous enchanter. La mésange charbonnière égaye son environnement, tout en le débarrassant d’indésirables.

La mésange charbonnière, tout un monde près de chez soi

Description de la mésange charbonnière

Mésange charbonnière : mâle et femelle

La mésange charbonnière (Parus major) est la plus grande de toute la famille des mésanges (les paridés) : imaginez, elle pèse jusqu’à vingt grammes pour une petite quinzaine de centimètres, soit l’équivalent d’un moineau domestique.




Mais ce qui la caractérise est cette calotte noire, qui se prolonge en une cravate également noire, qui lui plastronne son manteau jaune devenant vert en sa partie inférieure. Notez bien que la préséance est respectée, cette cravate plus fine chez la femelle que le mâle.

Mésange charbonnière juvénile

Un joli petit oiseau, que la mésange charbonnière, avec ses yeux également tout noirs et ses joues blanches. Quant aux oisillons, ce sont déjà des adultes en miniature, avec cette différence que ce ventre jaune semble être leurs joues. Vraiment très mignons !

Un habitat naturel qui a évolué

C’est une chance, la mésange charbonnière est, aujourd’hui en France, un oiseau protégé (arrêté ministériel du 17 avril 1981, modifié en 2009) : il est donc interdit de la perturber dans son habitat. Or, celui-ci est varié, pour ne pas dire imaginatif.

La mésange charbonnière, petite mais bien présente
La mésange charbonnière, petite mais bien présente

En tant que telle, la mésange charbonnière a une préférence naturelle pour les forêts, du moment que celles-ci ne soient pas exclusivement composées de conifères. Cela se conçoit, il est plus difficile de trouver des cavités dans le tronc des pins et sapins, que des chênes.




Mésange charbonnière : nichoir

Mais qu’à cela ne tienne, puisque l’Homme a quelque peu modifié son habitat d’origine, la mésange charbonnière s’est adaptée à nos vergers, parcs et jardins, et ce dans toute l’Eurasie, où elle n’est pas du tout une espèce en voie d’extinction.

Si bien que la mésange, qui prise toujours autant les anfractuosités propres à nicher, a adopté notre mode de vie très « ikéa », en faisant sienne les poteaux (que nous devons désormais boucher pour qu’elle ne s’y fasse pas piéger), ou les feux tricolores.

Regardez bien un feu tricolore, avouez que c’est tout de même attentionné, de lui avoir prévu trois étages et un auvent, le tout avec l’électricité et interdiction de la déloger, sous peine de tomber sous le coup de la loi. Il y a vraiment des cas où certains ressortissants de la nature devraient nous dire merci.



Pour l’accueillir chez vous, il est aussi possible de lui acheter ou construire un nichoir. Attention a bien respecter certaines règles : elle a besoin d’une entrée ni trop grande ni trop étroite (diamètre du trou 28mm). Choisissez un endroit calme et abrité pour mettre votre nichoir et veuillez à bien le fixer.

Mésange charbonnière : nourriture

Sa nourriture, c’est tout un cérémonial !

Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es : cela s’applique si bien à la mésange charbonnière ! Elle a mieux que couteaux et fourchettes : un bec très pointu, qui vous ouvre les graines les plus coriaces, et des pattes qui ne vous lâchent pas l’affaire.

Seulement voilà, la mésange charbonnière veille justement au grain. Observez un peu le manège : vous avez approvisionné une mangeoire en graines, et ne vous faites pas de souci, il y en a assez pour toute une nichée. Et c’est vrai, que la mésange charbonnière à l’instinct grégaire.

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Une première mésange charbonnière rapplique vers la mangeoire emplie, puis une deuxième. Il y en a pour tout le monde : mais non, l’instinct dominateur prend le dessus. Si bien que seule la mésange dominante reste, l’autre s’éloigne d’elle-même. Résultat, les mâles étant dominants, les femelles parviennent à se rassasier en dernier. Prévoyez donc assez pour tout le monde !

Ensuite, c’est un peu toujours la même scène : la mésange qui a pris une graine s’envole vers une branche. Là seulement, elle se sent tranquille. Forte de ses pattes et de son bec, elle serre la graine en étau, et la martèle de son bec.

La sauveuse des pauvres marronniers parisiens ?

Au fait, que mange-t-elle ? Son menu est très marqué selon la saison ! A la belle saison, la mésange charbonnière se fait plutôt végétarienne, profitant des fruits et graines pour se refaire une santé en vitamines. En hiver, elle retourne à une alimentation faite de graisse animale et de graines. C’est même l’une des meilleures clientes des mangeoires.




Mais, à l’année, la mésange charbonnière est un vrai glouton de toute la faune qui nous est indésirable : au premier chef les insectes, coléoptères autant que lépidoptères. Mieux, elle se repaît du fameux vers de pomme : amis jardiniers, n’hésitez plus à prévoir une mangeoire pour la mésange charbonnière, pour l’attirer du côté de votre verger.

Au fait, en ville ? Avez-vous remarqué ? Les arbres ont la feuille qui jaunit et qui tombe, parfois en plein été. Cela n’est pas dû aux pots d’échappements, mais à une vilaine chenille qu’est la « mineuse du charbonnier ». Or, il a été remarqué que là où vivaient des mésanges, les arbres se portaient nettement mieux. En l’occurrence, la solution écologique est toute trouvée.

Le chant de la mésange

Elle zinzinule toute l’année !

Comme c’est triste, un square en hiver : sauf qu’avec des mésanges charbonnières, c’est le printemps à l’année, car elle vocalise en toute saison. Le tout avec un répertoire étendu d’une quarantaine de notes. A vous de décrypter « tsi tu » du « hu dit » qui peut devenir un « tsi tsi tu », et même une phrase complète, « psi psi hin hin hin hin ». Entraînez-vous… à l’écouter.

La mésange charbonnière, petite mais bien présente
La mésange charbonnière, petite mais bien présente

Mésange charbonnière : reproduction

Faisons-le caché, et même totalement calfeutré ! Si une mésange a élu domicile dans votre boîte aux lettres, tant pis pour vos factures, elle a tellement travaillé pour y construire son nid douillet, que l’en déloger ferait mal au cœur. Le mâle a rapporté les matériaux de construction, pendant que la femelle a littéralement usiné.

C’est là, bien à l’abri, que le couple très monogame (exceptionnellement bigame) veillera sur les survivants de la bonne douzaine d’œufs pondus.

Quinze jours après les avoir couvés, les oisillons vivront au nid encore six semaines, à se gorger de chenilles à la becquée, avant de pouvoir prendre leur envol. Que du bonheur à les apercevoir. Alors, vos factures peuvent bien attendre.

Différents types de mésanges

Cousines de la charbonnière, il existe d’autres mésanges. Observez les !




Mésange bleue

Très semblable à la charbonnière, la mésange bleue a un plumage et une calotte bleus. Elle a une tache noire sur la poitrine. Pour en savoir plus, découvrez notre article complet sur la mésange bleue.

Mésange noire

Elle ressemble beaucoup a sa cousine, mais ses couleurs sont beaucoup plus ternes avec des dominantes de gris et noir.

Mésange huppée

Elle est facilement reconnaissable a sa huppe dressée, tachetée de noir et blanc.

Mésange nonnette

De couleur terne également, il ne faut pas la confondre avec la noire. La nonnette n’a que la calotte et l’arrière de la tête noir.

Pour en savoir plus

La rédaction de Toutvert.fr vous propose :

Pascale

Née en 1960 à Dakar au Sénégal, Pascale est toujours un peu cet enfant qui a grandi au bord de la mer, même si elle vit aujourd’hui à Paris. Les obligations professionnelles de ses parents l’ont amené à voyager à travers le monde et à rejeter le matérialisme pour se concentrer sur l’humain. Quand elle arrive en France pour faire Sciences Po Paris, c’est un grand décalage qui l’attend. Elle conforte alors sa vision de la vie aux autres jeunes gens de son âge. Elle s’habitue à ce nouveau rythme, mais c’est la perpétuelle recherche du « reste du monde » qui la guide et la mène au journalisme. Elle découvre la radio, elle collabore d’ailleurs toujours à Radio Ethic, puis le média web. Ses domaines de prédilection : le sport, pour sa dimension d’échanges et partages, et l’écologie bien sûr. Elle la vit au quotidien en se déplaçant à bicyclette et trouvant toujours une astuce récup’ pour ne pas acheter neuf inutilement. Elle rejoint l’équipe de Toutvert.fr en 2016, dont elle devient rapidement un pilier central !

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