La société collaborative : une tendance de fond

By Pascale

société collaborative

Née avec internet, la société collaborative séduit d’autant plus qu’elle correspond à des initiatives très concrètes : sans que l’argent en soit le motif premier! État des lieux de pratiques en mutation.

De nouvelles tendances qui s’affirment

La société collaborative intéresse très sérieusement les français : c’est ce qui ressort de l’étude « Les français et la nouvelle société collaborative* » réalisée au mois d’avril dernier.

Loin de l’effet de mode, il s’agit bien d’une tendance de fond : les français s’intéressent en priorité aux circuits courts (80%), mais deux sur trois s’intéressent au « partage d’information et à l’open innovation » (76%), aussi à la « consommation collaborative » (75%), et plus d’un sur deux à la « démocratie participative » (63%) et au « crowdfunding » (60%).

Les seniors ne sont pas en reste : ils sont même les plus nombreux à se déclarer intéressés par les circuits courts (87%) et par la démocratie participative (68%).

Un sondage qui confirme une quête de sens, en particulier l’envie d’être consom’acteur.

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Un relai médiatique bienvenu

Les médias joueraient du reste plutôt bien leur rôle : surtout pour les circuits courts et la consommation collaborative, c’est en tous cas l’avis des deux tiers des sondés, contre un peu plus de la moitié (61%) pour le crowdfunding, le partage d’information et l’open innovation.

Peut mieux faire pour la démocratie participative : 53% s’estiment bien informés par les médias.

Société collaborative: des efforts encore possibles

Quid du décalage entre l’intention et la pratique ? La hiérarchie des cinq grands thèmes de la société collaborative reste la même.

En revanche, du manche à la cognée, il reste encore un pas à franchir : à la question « autour de moi, de plus en plus de personnes le font », plus d’un sondé sur deux répond par l’affirmative pour les circuits courts (61%) et pour le partage d’information (52%).

Mais moins d’un sur deux connaît quelqu’un qui a recours à la consommation collaborative (45%), et à peine plus d’un tiers qui a recours au crowdfunding (37%) ou est impliqué dans la démocratie collaborative (37%). Hormis les circuits courts, les jeunes (18-24 ans) sont les plus concernés.

L’argent, loin d’être le seul moteur

Un jeune sur deux ne place d’ailleurs pas l’argent comme motif premier de l’économie du partage : une tendance de fond qui concerne plutôt les grandes villes (plus de 100 000 habitants).

40% des sondés mettent en avant la solidarité et le partage, et 49% au total, un argument autre que pécuniaire, comme se rendre utile aux autres ou donner une seconde vie à un objet.

A titre d’exemple, ils privilégient les circuits courts pour la qualité des produits (20%) et leur traçabilité (16%) avant des économies potentielles (15%).

La démocratie participative ?

Deux français sur trois estiment que « les institutions devront davantage tenir compte des idées de chacun à l’avenir », une opinion plus partagée encore par les 55-65 ans (79%).

Que font-ils pour cela ? Un sur deux participe à des pétitions sur internet, un peu moins dès lors qu’il s’agit de sujets locaux ou nationaux, et un tiers s’investit dans la vie locale, mais « à titre individuel », sans faire partie d’une association.

Ce n’est donc pas directement en politique que les français comptent le plus s’investir pour changer la société : leurs intentions déclarées sont en priorité la réduction des déchets et du gaspillage (47%), une agriculture plus respectueuse de l’environnement (44%) , et la lutte contre la pauvreté (41%).

*étude réalisée au mois d’avril dernier par l’institut TNS Sofres pour Monabanq, auprès d’un échantillon de 1002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 à 65 ans

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