Le vélomobile, à mi-chemin entre vélo et voiture électrique
Moins connu que le vélo à assistance électrique mais appartenant bien à la famille des vélos, voici le vélomobile. Ce nom ne vous dit rien ? C’est normal, il est encore très peu répandu en France où l’on en dénombre une centaine, comme dans les pays où le vélo est pourtant roi à l’image du Danemark.

Le vélomobile rappelle un peu les voitures à pédales pour enfants, mais la ressemblance s’arrête-là car il s’adresse à un tout autre un public. Ceux qui ont un jour croisé sa route s’en souviennent sûrement car le vélomobile frappe les esprits par son design original qui est loin de passer inaperçu dans les rues.
Inventé par un Français, Charles Mochet, au début du XXe siècle (vélocar), il a depuis lors fait l’objet de nombreux progrès techniques. Le vélomobile est un tricycle couché recouvert d’une carrosserie aérodynamique protégeant contre les risques de collisions et de chutes.
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Selon les modèles vous pouvez opter pour un habitacle fermé (toit, visière) qui permet de se déplacer à l’abri des intempéries (vent, pluie, froid) ou ouvert, c’est-à-dire tête à l’air libre pour profiter du beau temps à l’image d’un cabriolet même si, dans ce dernier cas, le port du casque et de lunettes est fortement conseillé. Certains ont un toit amovible et modulable, ce qui leur donne une grande polyvalence.

Les vélomobiles sont soit à propulsion entièrement musculaire soit dotés d’une assistance au pédalage électrique. Celle-ci est cependant bridée à 25 km/h puisque la règlementation les considère comme faisant partie de la catégorie des vélos électriques. Cette assistance est utile dans les côtes car le poids d’un vélomobile varie entre une vingtaine de kilos à plus de quarante, auxquels s’ajoutent, bien entendu, le poids du conducteur ainsi que ses éventuels bagages. Car oui, le vélomobile offre un espace de stockage pour emporter avec soi un chargement.
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La vitesse de croisière d’usage est comprise entre 25-40 km/h, mais certains utilisateurs affirment atteindre des vitesses folles se situant entre 80 et 100 km/h dans les descentes et 70 et 90 km/h sur du plat. Quant à l’autonomie de l’assistance électrique, elle se situe entre 50 et 100 km environ. Le vélomobile apparaît de fait comme une alternative sérieuse à la voiture électrique.

Il constitue de surcroît un véritable « mixte » entre vélo et véhicule électrique avec (suivant le modèle choisi) : dérailleur, pédalier, changement de vitesse, amortisseurs, suspension, rétroviseur, klaxon, vitre (parfois anti-buée), essuie-glace, feux avant et arrière, feux de stop, clignotants, etc.
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Alors si vous hésitez entre votre vélo et votre voiture à cause du temps, parce que vous pensez faire des emplettes ou un long trajet, vous pouvez désormais opter pour une troisième voie… Enfin si vous en avez les moyens car il faut tout de même compter plusieurs milliers d’euros pour acquérir ce petit bolide avec ou sans assistance. Un prix important mais qui reste toujours inférieur à celui d’une voiture électrique et ne nécessite pas de contrôle technique, de permis, d’assurance et de carburant.

De nombreuses marques à l’instar d’Alleweder, Quest, Strada, Leiba, Waw, Milan, etc., existent mais son acquisition suppose de l’importer (Allemagne, Belgique, Danemark, Pays-Bas, Suisse, etc.) d’où des délais assez long.
Reste à savoir si ce nouveau mode de transport alternatif à la fois propre, durable et écologique trouvera son public et finira par se démocratiser.
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