Slow City Movement, la multiplication des villes où la qualité de vie règne !
Né il y a près de 20 ans, le concept de slow city est apparu dans une petite ville du Nord de l’Italie… Les habitants refusaient l’installation d’un fast-food bien connu, afin de préserver leur qualité de vie. Cette qualité de vie s’inspire des nombreux concepts « slow », notamment celui de la slow life, présenté dans un précédant article, que la rédaction vous invite à découvrir ici.

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Slow City : définition
En Anglais, Slow signifie « ralentie » ou « lente » et City est la « ville ». La ville ralentie est un concept qui s’oppose aux modèles de nos villes actuelles où le maître mot est « rapidité », voire accélération des transports, ou des constructions.
Le concept de Slow City invite à reprendre conscience de son rythme et de celui des autres en étant à l’écoute de soi. Il s’inscrit dans tous les aspects de la vie d’un habitant du monde urbain, que ce soit ses trajets, son emploi, son logement ou sa nourriture.
Une Slow City améliore la qualité de vie en facilitant les échanges et en limitant le stress grâce à une lenteur assumée.
Principes et exigences d’une slow city

A l’origine, les Slow Cities veulent préserver leur identité, notamment culturelle, pour inventer un futur qui leur correspond.
Ce choix repose sur des principes tels que le soutien aux agriculteurs et aux artisans qui préservent l’environnement et utilisent uniquement des produits régionaux de qualité. Les exigences sur lesquelles se fondent les Slow Cities dénoncent l’homogénéisation des modes de vies, asservissant les hommes à la surconsommation.
Cittaslow : le label
La Charte des Cittaslow est signée en 1999 par quatre villes italiennes. Elle prévoit près de 70 recommandations et obligations variées, allant de la promotion des technologies écologiques à la mise en valeur du patrimoine urbain historique, ou au développement d’une réelle démocratie participative.
Afin d’obtenir le label Cittaslow, une commune ne doit pas dépasser 50 000 habitants et remplir au moins 50% des indicateurs définies dans la charte.
Aujourd’hui, le réseau regroupe plus de 230 communes, localisées dans une trentaine de pays !
Villes Slow Life
La volonté d’appliquer les principes de la Slow Life à nos villes modernes, qui ne cessent de s’agrandir et d’accélérer les échanges, à permis à de nombreuses communes d’améliorer leur qualité de vie : réduction des pollutions, développement durable des infrastructures, valorisation des coutumes et des produits locaux, meilleure accessibilité, solidarité intergénérationnelle accrue, … où l’authenticité est synonyme de prendre son temps, comme en témoigne les exemples français qui suivent ci-dessous.
Slow Mouvement France

La constante générale montre que les rythmes de vie s’accélèrent partout dans le monde. Néanmoins, d’irréductibles villages et petites villes s’obstinent à ne pas se laisser aller dans le cercle vicieux de la rapidité pour le bien de leurs citoyens.
En France, et notamment dans le Gers, plusieurs communes préparent ou ont obtenu le label Cittaslow, telles que Mirande, Simorre et Segonzac. Bienveillantes et dynamiques, ces villes ont bien l’intention de conserver le label le plus longtemps possible (car il n’est valable que trois ans, mais néanmoins renouvelable).
Cittaslow Mirande
Lovée dans le Gers, Mirande est la première commune du Gers a avoir été labellisée, bientôt suivie par Samatan et Eauze.
Des résidences intergénérationnelles, la sauvegarde de la vache de race mirandaise, la valorisation du métier de maréchal-ferrant, la ferme photovoltaïque, ou encore les hauts lieux de patrimoine ont permis à la ville d’obtenir le fameux label des Cittaslow. En effet, Mirande est remarquable de multiples manières, mais c’est avant tout un lieu « paisible où il fait bon de prendre le temps de vivre ».
La qualité de vie qui y règne lui aura même valu la visite d’une délégation chinoise et l’accueil de l’Assemblée Générale internationale des communes Cittaslow en 2018 !
Cittaslow Simorre
Parmi les 9 villes labellisées Cittaslow en France, Simorre est la dernière vedette à avoir intégré le réseau des Slow cities depuis l’été 2018.
Également située dans le Gers, la commune a su mettre à l’honneur les produits bio et les artisans traditionnels, les remarquables maisons à colombage de son bourg médiéval, un café-culturel locavore, ou encore le musée de la vie rurale d’un paysan retraité et passionné.
L’esprit slow s’est emparé de la ville et inspire ses voisines puisque trois nouvelles communes devrait être labellisées dans le département en 2019 !
Slow City Segonzac
Commune d’un peu plus de 2000 habitants, Segonzac est la première ville de France a avoir été labellisée Cittaslow le 8 Mai 2010 ! Situé en Charente, les habitants ont privilégié les commerces de proximité, les transports doux, les espaces verts, ou le recyclage, et refusés les cultures OGM.
Bien mérité, le label des « villes lentes » fait écho à l’emblème régional qui a toujours été : un escargot !
Slow food

La Slow food est, à l’image des Slow cities, un mouvement international qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Inhérent à une slow city, ce concept invite à privilégier la nourriture traditionnelle, cuisinée avec des produits bio, locaux et de saison, mais pas seulement !
En effet, la Slow food met aussi l’accent sur les aspects social, environnemental ou culturel en rémunérant les producteurs au juste prix, en préservant la biodiversité, et en valorisant les terroirs. Totalement inscrite dans les enjeux du siècle, la nouvelle campagne du mouvement Slow Food s’appelle « Food for change » (l’Alimentation pour le changement). Elle promet une alimentation saine et juste tout en limitant considérablement les dégâts de la crise climatique !
Pour en savoir plus
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