Zoom sur le monde des semences
Les semences, c’est-à-dire les graines de plante, c’est la vie ! C’est ce qui nous permet de manger, c’est ce qui assure la diversité alimentaire et aussi la biodiversité écologique. Mais le monde des semences fait l’objet d’enjeux économiques.

Pour avoir le droit de commercialiser des semences (des graines), celles-ci doivent recevoir une autorisation de mise sur le marché (AMM) et ensuite être inscrites au catalogue officiel. Cette démarche vise théoriquement à protéger l’acheteur de semence en l’assurant de la qualité de ce qu’il achète. En effet, pour figurer au catalogue officiel, ces semences doivent être stables et homogènes.
Mais c’est aussi ce que reprochent les détracteurs de ce système. En effet, il est difficile de faire entrer une semence au catalogue (et donc in fine de pouvoir la vendre) à cause des critères jugés trop sévères et rigides. En plus du coût qui est un frein supplémentaire (plusieurs milliers d’euros dans certains cas).

La conséquence est la perte de diversité des plantes cultivées (car peu sont listées au catalogue, donc cultivées puis vendues), ce qui a des répercussions sur la faune et flore. Ce mode de culture induit aussi souvent l’utilisation d’engrais et pesticides de façon plus systématique. Enfin, certains mettent aussi en avant le manque de saveur et uniformisation des goûts rendus par les fruits et légumes ainsi cultivés.

Mais heureusement, de nombreuses personnes se battent pour contrer ce système et faire évoluer les choses. Ils défendent les semences paysannes qui sont issues de sélection naturelle grâce à des savoir-faire ancestraux. Ces semences, certes un peu moins productives, donnent des fruits et légumes aux saveurs variés, riches, elles sont moins enclines aux maladies et peuvent être cultivées en agriculture biologique ou biodynamique.
Kokopelli, est par exemple une association qui milite pour le développement des semences paysannes. Ils vendent des variétés anciennes non inscrites (donc en toute illégalité) et organise divers trocs et échanges. Aujourd’hui on constate que de plus en plus d’agriculteurs, même s’ils sont minoritaires, reviennent à ce type de semences.
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