Bien souvent nous nous sentons entrainés par une société où le consumérisme est la norme, avec une envie grandissante d’acheter toujours plus d’objets. Mais certains vont à contre courant, et refusent de consommer en prônant la décroissance, voire vivre sans argent !

De plus en plus d’hommes et de femmes font le choix d’un mode de vie différent basé sur les valeurs de l’échange, du partage, de la solidarité.
« Une vie plus simple mais plus sincère » pourrait résumer cette envie de décroissance. Refuser d’utiliser de l’argent ce n’est pas simplement se défaire de son porte-monnaie et de son compte en banque, vivre sans argent, c’est vivre fondamentalement autrement.
L’histoire de Daniel
Aux États-Unis, Daniel Suelo a décidé en 2000 de quitter sa vie de « monsieur tout le monde » et partir vivre dans une grotte au milieu des montagnes. Il laisse tout derrière lui : argent, mais aussi papiers d’identité et change même de nom !
Il vit de la cueillette, du glanage et refuse même le troc comme monnaie d’échange. Cet écrivain troglodyte pense qu’on est tous de passage sur cette terre et que rien n’appartient à personne.
Sa grotte est naturellement ouverte et chacun est invité à partager le peu de choses qu’il a chez lui (un peu de nourriture ou quelques livres).
L’histoire de Mark
Pour Mark Boyle « l’homme sans argent » se défaire des échanges monétaires a été une expérience mûrement réfléchie et préparée.
Touché par les propos de Gandhi, « sois le changement que tu as envie de voir dans le monde », il décide de changer ses habitudes. Il se lance le défi de vivre sans argent durant une année et tient un journal quotidien qui aboutira à un livre.
Dans son livre, cet irlandais installé en Angleterre raconte ses choix, explique ce qui l’a poussé à aller vers la décroissance et la simplicité volontaire.
Il décrit aussi de façon très concrète sa vie quotidienne : il a installé sa caravane (qui lui a été donnée) dans une ferme en échange de 3 jours de travail par semaine.
Il se nourrit des légumes qu’il fait pousser ou de ceux de la ferme, mais aussi de ce qu’il trouve dans les poubelles des supermarchés.
Il explique qu’une des choses qui l’a le plus marqué est le rapport au temps. Tout lui demande plus de temps : faire une tasse de thé, ce n’est pas appuyer sur le bouton de la bouilloire. Il faut maintenant cueillir quelques aromatiques, ramasser du bois, allumer le feu, aller chercher de l’eau, la faire bouillir et enfin déguster. Le thé a donc une autre saveur !
Mark a déclaré qu’il : « rejette entièrement le monde de la technologie complexe. Cela signifie pas d’ordinateur portable, pas d’internet, pas de téléphone, pas de machine à laver, pas d’eau courante, pas de gaz, pas de réfrigérateur, pas de télévision ni de musique électronique ; rien qui nécessite l’extraction de cuivre, le forage de pétrole, la fabrication de plastique indispensable à la production d’un seul grille-pain ou d’un système photovoltaïque. »
Aujourd’hui Mark vit dans une cabane sans électricité et sans technologie, il peut être contacté par des messages envoyés à Opinion Editors, The Guardian, 90 York Way, London, N1 9AG, ou avec le journal The Guardian. Il est l’auteur de livres tels que The Moneyless Man et Drinking Molotov Cocktails with Gandhi. Les revenus des ses livres vont financier la création de la première communauté Freeconomic terrestre du Royaume-Uni.
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