Le Tilapia, la « bête noire » des écologistes et des nutritionnistes
Avec une production mondiale de 2 millions de tonnes, le Tilapia symbolise le détournement de la nature à l’échelle mondiale. Un poisson devenu le premier élevage planétaire.

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La Chine, premier producteur de Tilapia
Le Tilapia est un peu la « bête noire » des écologistes et des nutritionnistes. Et de toute personne sensée. Un côté « cauchemar de Darwin », version non plus perche du Nil, mais son confrère – Sarotherodon et Tilapia – de la même région.
De longue date connu en Afrique, découvert en Afrique du Sud par les colons belges et anglais lors de la Seconde guerre mondiale, le Tilapia a détrôné notre saumon sous cellophane, en devenant le premier poisson d’élevage au monde.
En tête de cet élevage en batterie à l’échelle planétaire, l’Asie au premier chef la Chine – 1 million de tonnes, soit plus de la moitié – mais désormais aussi l’Amérique du Sud – le Mexique, la Colombie.
Quant aux États-Unis, s’ils n’en produisent pas encore, ils en ont fait une vraie friandise : le Tilapia est le dixième poisson préféré des américains.
Un élevage hors normes
Au demeurant, le Tilapia est un poisson qui ne vide pas la mer : il s’accommode fort bien de sa « condition d’élevage », sans besoin d’espace, en eau douce ou salée, se nourrissant de façon omnivore, de plancton, de plantes, de détritus de porc et de canard, de soja OGM.
Sa rusticité et sa croissance très rapide en font « le » poisson low cost par excellence.
Un poisson pas tout à fait aux normes européennes, et heureusement encore rare sur nos étals. Ce simple poisson d’eau douce, pourvoyeur de protéines au continent africain, est donc devenu l’inverse de lui-même.

Inutile de s’imaginer se nourrir de protéines, a fortiori d’omégas 3, en en consommant. Plus sûrement, vous risquez d’ingérer la liste de ce qui ruine la santé : pesticides, OGM, métaux lourds, etc.
Devenu nuisible à la santé
Un Poisson certes sans arêtes, mais sans aucun goût : pas celui du poisson en tous les cas. Et pour causse, comment avoir un zeste d’iode, quand on n’a jamais vu la mer ! En revanche, les inflammations des personnes qui y sont sujettes, sont garanties.
Une seule curiosité ? Sa méthode de reproduction : après que le mâle ait fécondé ses œufs, la femelle les incube ensuite dans sa bouche. La Nature avait donc prévu de limiter le nombre d’œufs – à 1 500 tout de même – que le Tilapia peut produire pour renouveler l’espèce.
Mais l’industrialisation est passée par là, qui a fait de ce simple poisson, une aberration.
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