Le syndrome de l’intestin irritable, ce mal mystérieux
Le syndrome de l’intestin irritable (SII) ou syndrome du côlon irritable ou encore « colopathie fonctionnelle » est un trouble fonctionnel digestif. Il se traduit par des ballonnements, maux de ventre, et troubles du transit (diarrhée et constipation).

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Un trouble, pas une maladie
Douloureux et d’autant plus inconfortable qu’il est chronique, le syndrome de l’intestin irritable n’est pas une pathologie au sens où il ne dégrade pas l’intestin : il n’y a ni inflammation, ni altération de la muqueuse intestinale, ni d’exposition à un cancer colorectal.
Ce trouble fonctionnel est dû à la vitesse de passage des aliments dans le gros intestin, trop rapide ou trop lente : en cas de contraction et de relâchement trop rapide de ses muscles, le côlon absorbe mal l’eau des aliments, d’où les diarrhées. A l’inverse, en cas de contraction et de relâchement trop lents, il l’absorbe exagérément, d’où la constipation.
Or, le syndrome de l’intestin irritable est un trouble répandu. Il affecte plus particulièrement les femmes, et apparaît généralement au moment de l’adolescence, pour perturber l’existence de façon chronique à raison d’un jour par semaine ou d’une semaine par mois.

Les causes : flore intestinale et deuxième cerveau
Si les symptômes en sont connus, les causes du syndrome de l’intestin irritable ne sont pas encore déterminées. Pour autant, deux pistes sérieuses sont désormais privilégiées : une infection gastro-intestinale, un quart des personnes sujettes à ce trouble ayant au préalable contracté une infection. Et un déséquilibre de la flore intestinale.
De fait, ce microbiote est composé de bactéries qui « consomment » l’acide lactique, et de bactéries qui se nourrissent d’acide sulfurique. Or, chez les personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable, celles-ci sont bien plus nombreuses, générant par fermentation une plus forte production d’hydrogène.
Par ailleurs, l’équilibre hormonal pourrait bien être en cause : un taux anormalement élevé de sérotonine dans le tube digestif, qui expliquerait en même temps la tendance à l’anxiété et à la dépression des personnes atteintes, cette hormone gouvernant également l’humeur.
La Recherche n’exclut pas non plus le rôle du système nerveux entérique, communément appelé le deuxième cerveau, et qui gère de façon autonome et grâce à ses quelque 300 millions de neurones, la transformation des aliments en nutriments. Une délégation de pouvoir du cerveau central en quelque sorte, dont la mauvaise coordination avec lui causerait ce trouble fonctionnel.
Le stress ? Il ne serait pas le déclencheur. Mais les natures stressées seraient plus sensibles aux troubles intestinaux.
Quels sont les symptômes du syndrome de l’intestin irritable ?
Maux de ventre, mais aussi crampes et maux de tête
Mal au ventre souvent après le repas, et qui s’estompe avec l’évacuation des selles et des gaz, mais aussi constipation ou bien diarrhées, voire les deux en alternance, besoin soudain d’aller à la selle, activité intestinale bruyante, sont les symptômes classiques du syndrome du côlon irritables.

Ils en sont aussi les symptômes anodins. En revanche, du mucus et a fortiori du sang dans les selles imposent de consulter. Par ailleurs, des maux de tête, des brûlures d’estomac, un mal de dos, des troubles du sommeil peuvent être causés par le syndrome du côlon irritable.
Quid du gluten et le sucre ?
Manger des fibres est le conseil donné pour réguler le transit. Cela reste juste, mais deux aliments retiennent aujourd’hui particulièrement l’attention des gastro-entérologues : le sucre et le gluten.
Le sucre est une source de fermentation intestinale. Or, il est très présent dans l’alimentation, y compris de manière « cachée », dans des aliments au goût salé ! Ainsi de la charcuterie industrielle et des plats préparés. Or, le lien est hautement probable entre cet excès de sucre et le syndrome du côlon irritable.
Quant au gluten, il pourrait également avoir un rôle, même si les personnes souffrant du syndrome du côlon irritable ne développent pas la maladie cœliaque.
Parmi les remèdes naturels, la menthe poivrée
Apprendre à mieux gérer son stress et rééquilibrer son alimentation ne peuvent qu’être bénéfiques. Dans le premier cas, le yoga et/ou une pratique sportive adaptée sont vivement recommandées. Réduire la caféine aussi.
Modifier son alimentation : oui, là encore de façon adaptée ! Les fibres bien sûr, mais les fruits uniquement en cas de tendance à la constipation, avec une préférence pour ceux ayant une concentration en sucre modérée. Quant à introduire des probiotiques dans son alimentation, ils peuvent avoir un effet positif comme son contraire : n’hésitez pas à prendre conseil auprès de votre médecin.
Mal de ventre ? L’huile essentielle de menthe poivrée est un excellent antispasmodique : par voie orale, deux gouttes d’huile essentielle trois fois par jour pendant les repas.
Et n’oubliez pas de vous masser le vente : l’auto massage soulage la douleur, en favorisant le passage des gaz et en activant le travail de l’intestin.
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