Un quart des couples en âge de procréer ne parvient pas à avoir d’enfant avant un an. Et 10% pas avant deux ans. La stérilité n’est pourtant pas naturelle.
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Stérilité : la définition
La stérilité ou infertilité est l’incapacité d’un couple qui a des relations sexuelles régulières (deux à trois fois par semaine) et sans contraception, à concevoir un enfant après un an, six mois si la femme a plus de 35 ans.
Si plus de la moitié des femmes en âge de procréer sont enceintes dans l’année, une étude de l’Inserm (2012) avait déjà révélé qu’un quart des couples ne parvenait pas à avoir d’enfant au bout d’un an. Et sur un échantillon de près de 20 000 femmes ayant accouché, un quart était tombée enceinte au cours du premier mois, mais plus de 30% ne l’avaient été qu’au bout de six mois, dont 20% avaient attendu une année et 8% deux ans.
Ce qui affecterait la fertilité ?
Quelles sont les causes de la stérilité chez l’homme?
Chez les hommes nés après 1950, la baisse de la qualité du sperme : au point que l’Organisation Mondiale de la Santé a fixé à 15% le seuil de spermatozoïdes normaux, contre 60% il y a plusieurs années.
Qu’est ce que la stérilité féminine ?
Chez les femmes, l’âge de procréation plus avancé, le surpoids ou encore le tabagisme pendant la grossesse, sont autant de facteurs de risques d’infertilité avancés.
Désormais, un couple sur sept consulte parce qu’il en parvient pas à avoir d’enfant au bout d’un an, et un couple sur dix suit un traitement pour y remédier.
Stérilité du couple
Une certitude, l’infertilité est due à 30% à la femme, à 30% à l’homme et à 30% au couple. En certains cas encore, l’infertilité est inexpliquée.
Quelles sont les causes de la stérilité chez la femme ?
Aujourd’hui, nombreux sont les couples à vouloir un enfant à un âge plus tardif que celui de la pleine fécondité. Or, chez la femme, le risque de ne pas avoir d’enfants de façon naturelle augmente avec l’âge : il n’est que de 5% à 25 ans, pour augmenter progressivement à 10 % à 30 ans, 20 % à 35 ans et être de 50 % à 40 ans.
Malgré tout, à tout âge, une bonne fertilité implique une ovulation régulière, des trompes de Fallope perméables, une glaire cervicale de bonne qualité, l’appareil génital qui permet des rapports sexuels complets, un contact entre la glaire cervicale et les spermatozoïdes, et une muqueuse utérine qui permet à l’ovocyte de nidifier dans l’utérus.
Dans 20% des cas, l’infertilité est due à un trouble de l’ovulation, celle-ci pour de multiples raisons : une absence d’ovulation ou bien une mauvaise qualité de celle-ci, engendrée par des ovaires polykystiques (5% des femmes), un trouble hormonal (taux élevé de certains androgènes), des fibromes (tumeurs bénignes dans l’utérus), une affection congénitale, une lésion du col de l’utérus, une irrégularité du poids (anorexie ou boulimie), la pratique intense d’une activité physique, une ménopause précoce.
Stérilité tubaire
Parmi les causes mécaniques de l’infertilité féminine, l’obstruction des trompes de Fallope ou « obstruction tubaire » est la cause la plus répandue. Elle peut être due à une maladie sexuellement transmissible (la chlamydia), ou encore à des lésions d’endométriose. Autre cause mécanique possible, au niveau de l’utérus, une lésion au col, des polypes utérins, une malformation congénitale, ou encore une incompatibilité entre la glaire cervicale et les spermatozoïdes.

Enfin, l’endométriose – la paroi de l’endomètre colonise les ovaires et d’autres organes – est également une cause importante d’infertilité : son traitement consiste, selon son étendue, à pratiquer l’ablation précoce de l’appareil génital féminin.
Quant aux fausses-couches à répétition, elles peuvent avoir pour cause un trouble du système immunitaire.
En revanche, la contraception (pilule, anneaux vaginaux, timbres transdermiques, etc) n’accroissent pas les risques de d’infertilité.
Chez l’homme, l’oligospermie
Si toutes les causes d’infertilité masculine ne sont pas identifiées, la quantité et la qualité du sperme en sont les deux principales : l’absence de spermatozoïdes dans le sperme – azoospermie – peut être due à leur absence de fabrication par les testicules ou bien par leur défaut d’évacuation.
Quant à l’oligospermie, elle recouvre à la fois la moindre quantité et la moindre mobilité des spermatozoïdes, mais également un nombre plus élevé de spermatozoïdes anormaux (oligo-asthéno-tératospermie).
Parmi les facteurs connus, l’âge, le tabac, une anomalie du chromosome Y, un dysfonctionnement de l’hypophyse, mais aussi un excès de chaleur (la position assise prolongée du camionneur, un pantalon trop serré), le contact avec certains produits, en particulier les pesticides. Eh oui, l’écologie a du bon !
Les conséquences de la stérilité : avoir un bébé quand même
Numérotation des spermatozoïdes pour l’homme, examen physique pour la femme, l’infertilité implique une consultation non pas seulement de la femme, mais du couple. Le bilan de stérilité inclut des solutions de bon sens : certains lubrifiants commerciaux peuvent tuer les spermatozoïdes, ou réduire leur motilité !
Autres mesures en faveur de la venue d’un enfant, l’arrêt du tabac surtout chez la femme, un poids normal si elle est en excès ou trop maigre, la non-prise de substances illicites (cannabis, cocaïne, etc), et de manière générale une hygiène de vie équilibrée. Quant à la fréquence des rapports sexuels, un jour sur deux en période de fertilité augmente les chances d’avoir un bébé. Mais des rapports quotidiens n’y changent rien.
Stérilité féminine : des traitements possibles
La prise en charge médicale consiste à stimuler les troubles de l’ovulation, et la chirurgie à corriger l’une des autres causes identifiées (trompes de Fallope obstruées, fibrome utérin, etc).
L’assistance médicale à la procréation est le recourt à l’insémination artificielle (les spermatozoïdes introduits avec une pipette, à l’intérieur de l’utérus), la fécondation in vitro classique (l’ovocyte est fécondé en-dehors du corps de la femme, puis l’embryon implanté dans l’utérus) et la fécondation in vitro par micro-injection (un seul spermatozoïde introduit dans chaque ovocyte).
Dans la presque totalité des cas, l’assistance médicale à la procréation est intraconjugale (il s’agit des ovocytes et spermatozoïdes du couple), dans de rares cas le fait de donneurs.
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