Le squash, une balle lente pour un sport ultrarapide
Né dans des vestiaires, le squash en est rapidement sorti pour devenir l’un des sports les plus dépensiers en calories !

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Aux origines, un simple jeu de potaches
Dans les vestiaires de la très huppée école de Harrow en Angleterre, des potaches des années 1850 attendaient pour jouer au tennis. Ils s’amusèrent avec une petite balle contre les murs du vestiaire. Le squash était né, qui eut son premier court à Oxford en 1883. Toujours chic !
Le squash traversa alors l’Atlantique, où il codifia ses règles : mais reste toujours le sport numéro 1 en Angleterre. Voici qui est logique au pays du parapluie, pour ce sport « indoor ». Pour autant, le squash a épousé la géopolitique, au point que ses champions ont longtemps été pakistanais, avec la paire légendaire Jahangir Khan et Jansher Khan.

Aujourd’hui, l’Égypte, surtout pour le squash au féminin, est à ce jour indétrônable. Il faut s’appeler Camille Serme, habitante de Créteil qui avait commencé par jouer au tennis avant de rencontrer sur les courts de squash voisins, l’entraîneur de la future équipe de France Philippe Signolet, pour accéder au podium, malgré la domination égyptienne, emportée par Nour El Sherbini. Vainqueure des prestigieux British Open 2015, US Open 2016 et du Tournament of Champions 2017, la française a, de surcroît, su garder une modestie exemplaire.
« To squash », « écraser »… la petite balle
Avec ses murs vitrés, le court de squash évoque plus volontiers un aquarium qu’un court de tennis : 9,75 m de long sur 6,40 m de large. Le but du jeu consiste à frapper la petite balle noire en caoutchouc, de sorte que l’adversaire soit incapable de la reprendre.
Seul le serveur peut marquer des points : lorsqu’il gagne un échange, il marque un point et continue à servir jusqu’à ce qu’il perde un échange. Le receveur devient serveur.
Le comptage des points a évolué récemment. Le premier des deux joueurs parvenu à 11 points remporte le jeu (et non plus à 9). Chaque partie se joue au meilleur de trois manches et il faut un écart minimal de 2 points pour remporter une manche.
Quel équipement ?
La raquette de squash est plus légère est plus effilée qu’une raquette de tennis : elle mesure 68, 5 cm pour un poids moyen de 150 grammes.
La balle de caoutchouc pèse 23,3 g pour un diamètre de 3,95 à 4,15 cm. Une balle chauffée cinq minutes avant de commencer la partie, pour qu’elle rebondisse bien. La balle se choisit en fonction de son niveau (la balle bleue pour les débutants, la balle à point rouge pour le perfectionnement, celle à deux points jaunes pour les joueurs confirmés) mais aussi de la température ambiante !
Les semelles des chaussures de sport laissent des traces sur le court de squash : raison pour laquelle les semelles noires sont interdites. Portez des baskets à semelles blanches et n’oubliez pas votre savonnette pour la douche : c’est l’autre moment agréable, après une bonne partie de squash.
Le sport qui fait perdre cellulite et calories !
Trois quarts d’heure de match équivalent à deux heures de tennis ou encore à huit kilomètres de course à pieds : 700 calories en moins d’une heure de temps, et voilà pour la dépense énergétique.
Eh oui, au squash, on court énormément : la balle est partout : et souvent derrière soi. Au bout d’un quart d’heure, on a l’impression d’avoir joué une heure ! Cette sensation du débutant n’est pas étonnante : il faut courir, fléchir les genoux, se retourner rapidement.
Un sport ultra-ludique, fait d’efforts intenses et courts. Le squash sollicite le système cardio-vasculaire : pas de panique, le tout est de bien ménager la récupération et de bien s’hydrater. La petite bouteille d’eau et la serviette éponge sont les deux amies de bord du court.
A la différence du tennis, les gestes sont moins amples : il y a moins de place, et les débutants ont parfois tendance à se télescoper entre eux sans gravité. Mais le pli se prend vite, pour courir après la petite balle qui rebondit en tous sens.
Et là encore, à la différence du tennis, on joue beaucoup du poignet, pour infléchir la trajectoire de la balle. Réactivité, vélocité et souplesse sont de mise.

Des contre-indications ?
Si vous êtes cardiaque et/ou claustrophobe, le squash n’est pas pour vous. Sinon, allez-y, vous vous amusez quel que soit votre niveau.
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