Le skateboard, la rue est à vous !
Tout à la fois street art et sport extrême, la légende veut que le skateboard soit né en Californie de l’impatience d’attendre une nouvelle vague pour surfer. Autant glisser sur le mobilier urbain !

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Aux origines du skateboard : une trottinette de fortune née de l’ingéniosité d’enfants des rues
Rendons ce qui leur appartient aux enfants de rues des années 30 : trop pauvres pour avoir une trottinette, ils vissèrent un cageot sur un vieux patins à roulettes. Et finirent par se débarrasser du guidon, lui aussi de fortune et qui ne dirigeait pas leur engin.
La scène où des enfants de rues se défont du guidon pour ainsi inventer le skateboard est d’ailleurs retranscrite dans le film Retour vers le futur de Robert Zemeckis. Ce n’est qu’en 1950, que le skateboard arrive en Californie : le « sidewalk skateboard », le surf de trottoir y a droit de cité, pendant qu’à Montréal, par exemple, il est interdit de skater dans les rues.
Si la première compétition a lieu en 1963 (à partir de 1965 en France avec Joël de Rosnay) la vague du skateboard devient mondiale à partir de 1973, avec la mise au point de la roulette en uréthane.
La planche a de canadien le bois d’érable, souple et robuste. Une planche qui se mesure selon sa largeur, de la plus fine (7,4 pouces soit 19 cm) à 9 pouces, correspondant aux différents styles, ceux-ci étant largement générationnels : le « wall ride » sur les rampes et rails du mobilier urbain, le « gap » qui consiste à sauter une volée de marches ou franchir des espaces insensés.
Baggy hiphop ou slim rock’n roll : quelques explications
Certains repoussent les limites de l’acrobatie, d’autres se sentent plutôt fonceurs, le style et l’esthétique restant toujours de mise dans les prises de risques. Quant au nom des figures de style, elles s’ancrent dans l’anglicisme résolu, la planche ayant un « nose » et une « tail », un nez et une queue, un grip anti-dérapant sur son dessus des « trucks » pour river les roulettes.
Les figures de style, elles, sont des « ollie » (un simple saut), un « shove it » (une rotation à 180° du skate sous les pieds du skateur), un « kickflip » pour le fait de faire tourner sa planche dans le sens des aiguilles d’une montre, un « heelflip » dans le sens inverse.
Toute une culture qui va avec la tenue, soit le pantalon « baggy » (ample) très hip-hop, soit le pantalon « slim » (serré) influencé par le rock’n roll. Tout dépend si l’on est West-coast ou East-coast. Un street style dont la haute-couture s’est emparée pour faire sa propre réclame : or, les enfants des rues qui ont inventé le skate n’étaient pas tout à fait des gamins de la rue Cambon !

Les bienfaits de ce sport
Vous avez essayé de mettre les deux pieds sur un skateboard ? La première fois, vous mettez immédiatement un des deux pieds à terre ! Le skateboard apprend diaboliquement le sens de l’équilibre. Vous n’allez pas, du jour au lendemain, dévaler une rampe ou sauter les marches d’un escalier.
Le skate apprend à franchir la peur de tomber : progressivement, vous allez trouver votre équilibre et devenir de plus en plus audacieux. Comment ? En affirmant votre sens de l’équilibre, et en évitant d’être raide sur vos jambes : le skate cultive une souplesse de chat, en vous faisant redécouvrir la flexion en nuances des genoux et en faisant bien travailler les chevilles. Le tout en vous aidant des bras pour stabiliser votre équilibre.
Pas de gestes saccadés, mais au contraire déliés et surtout très coordonnés : une vraie redécouverte de son corps ! Quant à votre sens de l’observation et de l’imagination, ils vont également s’affûter : vous verrez la rue différemment, un obstacle devant une opportunité : tout un état d’esprit, dans un environnement qui n’est pas prévu pour cela : à charge à vous de ne pas importuner les piétons, ce qui cultive aussi votre sens des responsabilités.
A la fin d’une séance, vous aurez brûlé quelques calories !
Comment apprivoiser le skateboard ?
S’y mettre tout seul, en investissant dans une planche et en se rendant dans la rue pour faire ses « premiers pas » ne correspond pas à tout le monde. La Fédération Française de roller et de skateboard recense plus de 2 000 licenciés que vous pouvez rejoindre, pour prendre des cours en clubs et faire de bonnes rencontres.
Quant au matériel, puisque vous êtes débutant, concentrez-vous sur le choix de la planche. En skateboard, le plus onéreux sont les marques vestimentaires qui se sont greffées sur cette street culture. Puisez dans votre vestiaire des vêtements confortables et qui ne craignent rien. Même chose pour les chaussures, une bonne paire de baskets fera l’affaire. Entre la planche et, si vous êtes de tempérament prudent, le casque, vous en avez pour moins de 200 euros.

Des limites à cette discipline ?
Les contre-indications du skateboard sont celles liées à la pratique de tout sport (problèmes cardio-vasculaires, articulaires sévères, troubles neurologiques). Il peut, naturellement, vous en coûter quelques courbatures, contusions et plus, si vous êtes casse-cou.
Mais il vous procurera surtout le plaisir d’y arriver, de franchir votre éventuelle appréhension, d’avoir le goût d’évoluer, et de trouver votre style.
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