Rubéole, danger chez la femme enceinte
Une maladie infectieuse qui atteint les voies respiratoires
Vaccination obligatoire et bénigne chez le jeune enfant, la rubéole représente un risque majeur de malformation congénitale chez le fœtus.

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Rubéole : définition
La rubéole ou « troisième maladie » est une maladie infectieuse due à un virus du genre Ribivirus de la famille des Togavirus. Cette cousine de la rougeole en moins virulente se transmet par les voies respiratoires (éternuements, toux) ou par le toucher d’un objet contaminé (mouchoir).
Quels sont les symptômes de la rubéole ?
La rubéole se multiplie dans les voies respiratoires, puis les ganglions du cou avant se de se répandre dans le corps par la circulation sanguine.
Dans un cas sur deux, elle est asymptomatique. Dans le cas où elle l’est, les symptômes apparaissent deux à trois semaines après la période d’incubation : fatigue, fièvre, maux de tête et augmentation caractéristique des ganglions du cou.
Rubéole : des petits boutons
Surtout chez le le jeune enfant, l’éruption cutanée également caractéristique, est souvent le principal symptôme. Cette éruption cutanée se fait jour à l’issue de cette première phase : de petits boutons roses plus clairs que ceux de la rougeole, sur le front puis l’ensemble du visage, qui se répandent ensuite à l’ensemble du corps.
Comme un rhume, mais…
Mais ensuite, dans un cas sur deux, celle-ci est inexistante. Si bien qu’en cas de doute, mieux vaut consulter son médecin, pour être sûr de ne pas l’avoir confondue avec avec un rhume.
La pandémie de 1964
Le syndrome de Gregg
L’année suivant l’entrée en guerre de l’Australie, le chirurgien oculaire Norman Gregg vit arriver dans son cabinet un nombre anormalement élevé de cas de cataractes congénitales du nouveau-né.
En 1939, le contingentement des jeunes recrues avait créé un foyer infectieux de rubéole, transmise à leurs conjointes : toutes celles qui contractèrent la maladie lors du premier trimestre de leur grossesse eurent un bébé souffrant de cataracte.
Mais le syndrome de Gregg ne se limite pas à des anomalies oculaires : il peut affecter l’oreille interne ou engendrer des problèmes cardiaques ou cérébraux.
La pandémie
Ainsi, en 1963, la dernière épidémie de rubéole en Europe se transmit l’année suivante aux États-Unis : le Nouveau Continent enregistra plus de 20 000 cas de rubéole congénitale, qui occasionnèrent la mort de milliers de fœtus et la naissance de bébés sourds, aveugles ou attardés mentaux.

Le vaccin contre la rubéole
C’est cette pandémie, qui accéléra la mise au point du vaccin : à l’époque, les États-Unis furent les premiers à la mettre au point, à partir de cellules embryonnaires de canards. Mais finalement, le vaccin européen à partir de cellules embryonnaires humaines s’avéra plus efficace.
C’est celui qui est toujours fabriqué : à l’exception du Japon, où ce vaccin est réalisé à partir de souches de caille ou de reins de lapins.
En France, le vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole) est obligatoire chez tous les nourrissons nés après le 1er janvier 2018 (la première dose à l’âge de 12 mois, la seconde dose entre 16 et 18 mois).
Rubéole et femme enceinte
En début de grossesse, cette maladie représente un risque majeur de mort du fœtus ou de malformation congénitale : ce risque est de 70 % à 100% lors des 11 premières semaines de grossesse. Et reste variable entre la 12e et 8e semaine de grossesse.
En France, l’examen systématique de l’immunité des femmes enceintes vis-à-vis de la rubéole est obligatoire : les femmes nées avant 1980, non vaccinées et ayant un projet de grossesse, ont l’obligation de se faire vacciner. Il est conseillé d’attendre un mois entre la vaccination et le début d’une grossesse.
En revanche, le vaccin étant constitué de virus vivants atténués, il est contre-indiqué chez la femme enceinte.
La rubéole congénitale et les infections rubéoleuses de la femme enceintes sont surveillées par un réseau de laboratoires de virologie, le Renarub (REseau NAtional RUBéole) : moins de 10 cas par an sur une moyenne de 200 000 grossesses sont désormais enregistrés en France.

Une déclaration obligatoire
Depuis 2018, la rubéole est une maladie à déclaration obligatoire : votre médecin ou le responsable du laboratoire d’analyses médicales a l’obligation de transmettre l’existence du cas détecté à l’Agence Régionale de Santé (ARS) : de façon anonyme, vos coordonnées ne sont pas transmises.
Une maladie résiduelle mais pas éradiquée
Seule la vaccin prémunit de la rubéole : grâce à celle-ci, elle est devenue résiduelle dans la plupart des pays d’Europe.
Mais elle n’a pas été éradiquée : la Pologne reste, de loin, le premier foyer d’infection, avec 90% des cas.
Rubéole : les traitements naturels
Il n’existe pas de traitement contre cette maladie : seuls les inconforts liés à la fièvre et à la fatigue peuvent être soulagés.
Isolement, repos, régime alimentaire exempt de matières grasses pour éviter d’irriter inutilement, et tisanes qui favorisent l’élimination des toxines.
Parmi celles-ci, privilégiez, par exemple, les tisanes de mélisse, efficaces pour soulager les problèmes de peau : faites bouillir du lait avec quelques feuilles de mélisse, puis laissez tiédir.
Autre plante-phare des problèmes cutanés, l’aloe vera. En l’occurrence, ne faites pas un usage externe du suc de cette plante, préparez également une tisane ou, si vous vous procurez du jus d’aloé vera en flacon, diluez-en dans un jus de fruit.
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