Le rouge-gorge, le joyeux compagnon du jardinier

Un oiseau chanteur qui vous ravira

By Pascale

Rouge-gorge

Parfaitement solitaire avec ses congénères, le rouge-gorge n’est pas très farouche avec l’homme. Et c’est justement la saison pour lui d’installer un nichoir pour l’hiver.

Description

Comme son nom l’indique, le rouge-gorge (Erithacus rubecula) se distingue par le vif orangé de son poitrail, qui se prolonge jusqu’à son cou et son front. Une teinte dominante, qui cantonne le gris du reste de son plumage à la teinte de fond. Un gris en nuances, du blanc délavé de ses flancs au brun olivâtre de ses ailes.

Le rouge gorge est un petit oiseau : il appartient à la famille des Muscipacidés, celle des plus petits passereaux insectivores. Une famille autrefois appelée les gobe-mouches. De petits oiseaux avec de gros yeux, qui aiment les arbres et les buissons, habitat de leur nourriture. Ce sont aussi des oiseaux migrateurs.

Le rouge gorge a une silhouette caractéristique : un petit rondelet aux ailes courtes qui, repliées, atteignent à peine sa queue. Son bec est fin et droit. Et ses pattes sont rouges ou brunes.

Le rouge-gorge est un oiseau très territorial. Pour défendre son pré-carré, deux armes : son poitrail rouge qui lui sert à plastronner face à l’intrus. Et son chant.

Le rouge-gorge, son chant

Hormis à la fin de l’été où il mue, c’est un oiseau très chanteur : pour attirer la femelle et pour défendre son territoire. D’où son chant mélodieux qui égaie nos jardins dès le matin.

Au printemps, ses vocalises aiguës servent à attirer la femelle et à protéger le nid : ce fameux « tic » métallique répété en staccato qui nous plaît tant traduit en réalité son inquiétude.

En hiver où la pitance se fait rare, le rouge gorge émet des vocalises plus douces, mais qui n’en sont pas moins une ferme défense de la gamelle.

Le chant n’est d’ailleurs qu’une première étape : le rouge-gorge est si territorial, qu’il peut se battre jusqu’à la mort. Le tout en chantant, plastron contre plastron.

Le rouge gorge, quelle nourriture ?

Le rouge gorge est un insectivore qui ajoute aux vers, insectes et à leurs larves (surtout celles des coléoptères et diptères), de petits invertébrés. En hiver où ces protéines se raréfient, il se tourne vers une alimentation plus végétarienne : baies d’arbustes donnant des fruits et petites graines.

En ville, il ne dédaigne pas les restes alimentaires et aime les miettes de pain. Attention, il ne sera pas intéressé par la moindre boule de graisse.

Pour attraper sa nourriture, le rouge gorge la domine : perché, il la repère de ses gros yeux et d’un vol simple, la capture. Il ne fouille pas à même le sol pour se nourrir.

Le rouge-gorge : différence entre mâle et femelle

Êtes-vous en présence d’un mâle ou d’une femelle ? Comparez les poitrails : celui de la femelle est plus clair, mais bien orange, quand celui du mâle peut tirer sur le rouille.

Également très caractéristique, le comportement : c’est le mâle qui se bat ! Mais si le mâle défend le nid, c’est la femelle qui le construit. Et une fois la nuit venue, c’est le mâle qui protège la progéniture, pendant que la femelle couve la nichée suivante.

Le rouge gorge, son nid

Ce nid construit par la femelle est une vraie cachette : anfractuosité d’un arbre ou d’un rocher, talus, vieille souche, le rouge gorge est semi-cavernicole. Un nid fait de brindilles, herbes et feuilles séchées. Le tout tapissé de crin végétal ou de poils d’animaux.

La femelle y pond en moyenne cinq à sept œufs d’une jolie teinte blanche bleutée piquetés de rouge. Pendant la couvaison, le mâle nourrit la femelle. Au bout d’une quinzaine de jours, les oisillons sont prêts à prendre leur envol.

En cas de deux couvaisons, le mâle se charge de nourrir la première. La femelle, elle, aura construit un second nid…

Le rouge-gorge, sa durée de vie

Il vit en moyenne treize mois. Une vie malheureusement écourtée par l’homme, dans les régions où se pratique la chasse au filet, dans un but culinaire.

Rouge-gorge : dessins et photos

Dessin de rouge-gorge
Dessin de rouge-gorge

 

Photo de rouge-gorge
Photo de rouge-gorge

 

Aquarelle de rouge-gorge
Aquarelle de rouge-gorge

Comment attirer les rouges-gorges ?

Le rouge gorge est un grand solitaire : même lorsqu’il migre, il n’a pas particulièrement l’instinct grégaire. En même temps, il est assez peu farouche avec l’homme : vous pouvez bêcher votre jardin et voir un rouge-gorge se poser non loin de vous.

Le rouge gorge est très fidèle à son territoire : surtout en hiver, il reviendra au nichoir que vous lui aurez ménagé. Placez-le dans un endroit tranquille, en hauteur (entre 1m50 et 3 mètres), et à l’opposé des vents dominants pour qu’il puisse ensuite bien prendre son envol.

Ne donnez pas de graisse à un rouge-gorge. Quant aux graines, elles doivent être décortiquées : le rouge gorge ne sait pas en enlever l’enveloppe.

Attention également : le rouge gorge ne partage pas son nichoir avec les autres. C’est le sien. Si vous voulez attirer plusieurs rouges-gorges, vous savez ce qu’il vous reste à faire.

Son rôle écologique

Le rouge-gorge ne dévaste pas votre jardin : s’il aime aussi vos baies de fruits rouges, il vous en laisse largement pour vos desserts. En revanche, il vous débarrasse tout de même en chantant, des insectes et autres fourmis et araignées.

Guide ornitho (nvelle éd)
Prix mis à jour le 2-12-2023 à 3:08 AM.

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