Rétention d’eau ? Osez être dégonflé !
Vous avez les jambes plutôt poteaux de la SNCF que couverture de Vogue ? La rétention d’eau ou œdème est un excédent d’eau dans l’organisme : faute à l’éliminer, il la stocke dans les cellules, généralement du bas du corps. Le kit du dégonflage ? Stop de sel et vive les baskets.

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Définition : qu’est-ce que la rétention d’eau ?
Le corps d’un adulte est constitué à 65% d’eau : celle-ci circule par deux circuits, le sang pulsé par le cœur, et la lymphe dont la circulation n’a pas de pompe équivalente. En cas d’élimination difficile, l’eau est sortie de ces circuits pour être stockée dans les cellules des tissus. Ce sont ces cellules, qui gonflent.
Quand les deux grands circuits de l’organisme fonctionnent mal
Si bien que la rétention d’eau peut aussi bien être due à une insuffisance veineuse (détérioration des valvules des parois des veines, en particulier des membres, qui ne jouent plus leur rôle de clapet pour faire refluer le sang vers le cœur), à une mauvaise circulation de la lymphe qui ne peut plus remonter vers les reins pour y être filtrée.
Les maladies qui favorisent la rétention d’eau
Un problème rénal, sachant que les reins gèrent le stock d’eau dans l’organisme, ou une pathologie du foie, celui-ci filtrant le sang dont il élimine les toxines, peut évidemment être à l’origine de rétention d’eau, mais aussi et cela est fréquent, de l’hypothyroïdie, des troubles cardiaques. Et bien sûr, certains pathologies pulmonaires concernant les œdèmes du poumon.

Seulement les femmes ?
Les œstrogènes favorisent la rétention d’eau. C’est la raison pour laquelle les femmes sont majoritairement touchées par la rétention d’eau : lorsqu’elles sont enceintes, mais aussi à chaque variation du cycle menstruel et enfin, à l’approche de la ménopause.
Pour autant, la rétention d’eau n’est pas une exclusivité féminine : les hommes aussi sont, dans une moindre mesure, concernés. La preuve par la marque que font leurs chaussettes au mollet, et par leur impossibilité d’enlever leur alliance.
Certains médicaments, les corticoïdes en particulier, favorisent sur le long terme, la rétention d’eau.
Rétention d’eau : les parties du corps les plus exposées
La rétention d’eau se localise très souvent au niveau des chevilles : la malléole se distingue nettement moins bien, ce qui n’est pas très joli. Mais cela peut aussi et surtout créer des raideurs voire être douloureux.
Les pieds qui ne rentrent plus dans les chaussures, les chevilles, les mollets, les jambes, la fameuse culotte de cheval, mais aussi le ventre, le visage.
Ça se voit aussi à l’aiguille de la balance, qui oscille très rapidement : comme il s’agit d’eau et non pas de graisse et à fortiori de muscle, le poids peut varier d’un kilo d’un jour à l’autre.
Les causes les plus fréquentes
Le sel, l’ennemi n°1
Ne pas faire de rétention d’eau ou avaler du sel, il faut absolument choisir. Surtout si vous êtes une femme : les œstrogènes stockent l’eau et le sel. C’est injuste, mais c’est comme ça.
Oubliez la salière et l’alimentation industrielle, celle-ci n’ayant d’aliment que le nom : elle est pauvre en nutriments, et décidément trop riche en tout ce qui vous empoisonne la vie. Gorgée de sel, elle contient aussi des toxines qui augmentent le travail du sang pour les éliminer.
Le fait d’être une femme n’a jamais été une fatalité. Et le fait de manger industriel n’est pas une obligation. Or, l’un et l’autre ne font pas bon ménage.
Attention au sel caché
La liste évidente comprend le rayon des biscuits apéritifs, celui des surgelés avec les pizzas et autres pâtisseries salées mais aussi des légumes, celui des conserves, de la charcuterie. En somme, pas mal de rayons tout de même !
Au fait, le pain ? Il devient aujourd’hui un vrai problème : les boulangers ne sont pas tenus de fournir la teneur en sel de la baguette qu’ils fabriquent. Et ce d’autant moins que celle-ci n’est pas étiquetée. Dommage, c’est pourtant, au quotidien au regard de la culture française, un apport quotidien de sel dans notre alimentation.
Les traitements naturels et les bonnes pratiques à adopter
Retrouvez vos baskets
C’est la meilleure façon d’être bien dedans : le corps n’est pas conçu pour rester statique devant un ordinateur, après l’avoir été sur un strapontin de métro. La lymphe n’ayant pas de pompe, sa bonne circulation est garantie par nos muscles. Soit dit en passant, c’est aussi le cas de la circulation sanguine, via la voûte plantaire et les mollets.
Donc, bouger est, avec l’arrêt du sel, l’autre moyen de ne plus faire de rétention d’eau. Ce sont les deux principaux, ce qui est parfaitement logique : ne pas avoir d’effet d’éponge à cause du sel, et inciter à la circulation veineuse et lymphatique. Reconnaissez qu’en l’occurrence, c’est à la portée de tout le monde, et assez peu dispendieux.

Faut-il boire de l’eau ?
C’est la question qui vient à l’esprit. Vous vous souvenez « buvez-éliminez » ? Oui, l’eau aide à éliminer. En un sens, si vous ne buvez pas, vous allez faire encore plus de rétention d’eau. Évidemment, le thé vert draine car il élimine en même temps les toxines, le café nettement moins.
Vous pouvez aussi vous faire des infusions de chiendent et de reine des prés. Et n’oubliez pas non plus les fruits rouges.
Attention aux carences en protéines
En cas de déficit en apport de protéines, l’organisme stocke l’eau : il a besoin de 50 grammes de protéines par jour, ne l’en privez pas, au risque de rétention d’eau. Et là, une fois de plus, méfiez-vous des régimes amaigrissants en tous genres, à l’effet précisément inverse.
En un mot, ne vous interdisez-pas de vivre sainement, les jambes en l’air au travail et la pause sport à l’heure du déjeuner. C’est bon pour votre santé : osez vous dégonfler…
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