Maison au naturel

Humidité : les remèdes naturels économiques et efficaces

Quand l’excès d’eau noie notre intérieur

Papier peint gondolé, peinture écaillée, traces noires ou moisissures sur les murs : les problèmes d’humidité toucheraient près de 40 % des habitations françaises. Heureusement, il existe des solutions pour prévenir leur apparition. Intéressons-nous de plus près à ce phénomène plus vicieux qu’il n’y paraît.

Humidité : les remèdes naturels économiques et efficaces

Humidité relative : définition

De manière générique, l’humidité se caractérise par la présence d’eau ou de vapeur d’eau dans l’air ambiant ou dans une substance (linge, meuble…).




Généralement mesurée à l’aide d’un hygromètre, elle traduit sous forme de pourcentage la saturation en vapeur d’eau de notre intérieur – soit le ratio entre la teneur effective en vapeur d’eau et la quantité maximale qu’une pièce peut absorber. On parle alors d’humidité relative.

Si l’humidité constitue un événement naturel et normal, un taux d’hygrométrie trop bas ou trop élevé s’avère extrêmement dommageable, tant pour la construction elle-même que pour la santé de ses habitants. On considère que pour une habitation, une valeur hygrométrique comprise entre 40 % et 60 % garantit un air sain.

Qu’est-ce qui cause l’humidité ?

Les causes de l’humidité sont multiples et parfois difficiles à identifier. Certains indices peuvent toutefois nous mettre sur la piste.

Humidité dans la salle de bains

Votre salle de bains ou votre cuisine vous semblent plus humides que les autres pièces ? Votre linge peine à sécher dans votre buanderie ?

Dans ces pièces d’eau, la condensation fait partie des causes les plus probables. Dans un lieu insuffisamment ventilé, la vapeur d’eau ne parvient pas à s’évacuer correctement et retourne à l’état liquide au contact de surfaces froides – formant ces gouttelettes si caractéristiques. Un fait qui s’accentue généralement après une bonne douche ou une cuisson des spaghettis sans hotte !




Souvent, les taches se concentrent au niveau des huisseries ou dans les coins, et sont présentes de façon continue. Faites le test : scotchez sur l’un des murs de la pièce touchée un film plastique pendant 2 jours. Si des gouttes d’eau se sont fixées sur la face externe du film, il y a de fortes chances que la théorie se confirme.

Humidité sur le mur

Quand des moisissures surgissent sur un pan de mur, le problème est souvent plus sérieux. S’il s’agit d’un mur donnant directement sur l’extérieur, l’infiltration d’eau doit être suspectée.

Cela peut provenir d’une malfaçon dans la maçonnerie, qui rompt l’étanchéité et fait pénétrer l’eau de pluie dans l’habitat. S’il s’agit d’un mur intérieur, regardez si une fuite dans les canalisations n’est pas responsable.



Humidité au sous-sol

Dans des pièces où la ventilation est impossible, l’humidité tend à s’accumuler plus que d’ordinaire. Cependant, dans certaines maisons anciennes ou lors de vices de construction, l’eau du sol peut remonter anormalement dans les murs par capillarité : il s’agit d’humidité ascensionnelle.

Comment l’identifier ? Ses stigmates se concentrent communément en bas du mur, jusqu’à 1,50 m au-dessus du sol environ. En cas de dégradation avancée, l’équilibre de l’édifice peut être compromis.

Humidité et météo

Eh oui, les saisons jouent aussi un rôle dans les variations du taux d’hygrométrie ! Durant l’hiver, avec les contrastes entre air froid et air chaud, le taux d’humidité oscille plus volontiers entre 30 % et 50 %.

Homme regardant un pan de mur avec des moisissures dans sa cuisine

 

Quels problèmes sur le long terme ?

Comme on peut s’y attendre, une trop forte humidité relative peut détériorer considérablement l’habitat. Si elle s’attaque dans un premier temps aux éléments décoratifs (peintures, enduits, papiers-peints…), elle peut aussi ronger la structure même de la construction :




  • rupture des isolants
  • pourrissement de la charpente par des champignons (mérules)
  • altération des murs porteurs

C’est donc la pérennité de l’habitation – mais aussi la sécurité de ses résidents – qui sont en jeu.

Humidité et santé : des conséquences importantes

Au-delà des risques d’effondrement – qui restent heureusement rares – un fort taux d’humidité expose à certains risques pour la santé.

En encourageant la prolifération d’acariens et de moisissures, il accentue la recrudescence d’allergies respiratoires, de rhinites chroniques et d’asthme.

Comment se débarrasser de l’humidité ?

Une fois la cause cernée, vous devez tenter de restaurer un équilibre hygrométrique idéal.

Si l’intervention de professionnels reste parfois indispensable (en cas d’infiltration par exemple), vous pouvez d’ores et déjà observer les quelques règles qui suivent :

  • Aérez la maison chaque matin durant 10 minutes minimum, afin de renouveler l’air intérieur et d’assurer une bonne ventilation ;
  • Évitez la stagnation de l’eau dans les soucoupes des plantes intérieures ;
  • Allumez systématiquement la hotte aspirante lorsque vous cuisinez ;
  • Installez une ventilation dans la salle de bains ;
  • Envisagez une ventilation VMC simple ou double flux dans les constructions neuves à isolation renforcée, qui tendent à bloquer la ventilation naturelle avec l’extérieur ;
  • Placez des déshumidificateurs dans les pièces susceptibles de souffrir d’humidité ;
  • Évitez de sécher le linge à l’intérieur de la maison quand il est difficile de garder les fenêtres ouvertes (surtout la nuit).

Comment faire pour enlever l’humidité dans une pièce ? Les astuces maison

Vous souhaitez lutter contre l’excès d’humidité avec des techniques DIY ? Voici quelques idées à tester.

Un déshumidificateur à base de gros sel

Dans un récipient (ou une bouteille plastique coupée à moitié), versez du grossel refroidi au réfrigérateur pendant 10 heures. Comptez environ 150 g de sel pour 25 m². Une fois positionné dans la pièce humide, le sel va « pomper » l’excès d’eau.

Après 3 à 4 jours, passez le sel au four à 50 °C pendant 15 min pour le sécher. Vous pourrez ainsi le réutiliser entre 4 et 5 fois.

Pour récupérer l’eau retenue par le sel, modifiez légèrement le dispositif. Placez le gros sel dans un sac de toile ou de chanvre naturel respirant.




Posez-le sur une vieille passoire et disposez le tout sur un petit bac. Voilà de quoi arroser les mauvaises herbes qui envahissent vos espaces verts !

La chaux vive pour absorber l’humidité

Autre remède économique et efficace, la chaux vive. Très irritante pour la peau et les yeux, elle doit toutefois être maniée avec beaucoup de précaution. Versez-la en quantité suffisante dans un pot ou une bassine recouverte d’un couvercle perforé. Aussi efficace que le gypse hydrofuge de nos panneaux de salles de bains !

Les plantes déshumidifiantes pour faire baisser le taux d’hygrométrie

En plus d’égayer notre intérieur, certaines plantes tropicales font naturellement baisser le taux d’humidité de la maison en absorbant l’eau en excès.

En tête de liste, on retrouve la luxuriante fougère de Boston, qui trônera en maître dans une salle de bains. Le spathiphyllum ou les népenthes, petites plantes carnivores, affectionnent également les espaces humides. Si vous possédez un bel espace de vie, pensez au palmier nain !

Vous vivez en appartement ? Peu encombrants, le lierre grimpant et les cactées limitent la survenue de moisissures tout en améliorant l’hygrométrie.

Pour aller plus loin dans l’assainissement de votre intérieur, complétez votre végétalisation par des plantes dépolluantes.

Humidité dans la maison : des recettes anti-moisissure naturelles

Avant de vous tourner vers des méthodes chimiques drastiques pour enrayer les attaques fongiques, essayez quelques solutions homemade.

Personne avec spray tentant de traiter des moisures d'humidité

    • Le duo sel-jus de citron. Mélangez 50 cl de jus de citron dans une cuillère à café de sel. Frottez la préparation sur les tissus, les rideaux et les vêtements touchés par la moisissure. Cette solution convient également pour nettoyer et assainir le bac de douche. Elle peut être versée dans un vaporisateur : laissez alors agir quelques minutes sur le carrelage avant d’essuyer avec un chiffon sec.
    • Le vinaigre et l’eau déminéralisée. De manière analogue, préparez un mélange de vinaigre et d’eau déminéralisée (30 % vinaigre, 70 % eau) à appliquer directement sur les murs à traiter. Laissez agir 10-15 minutes avant de rincer.
    • Le bicarbonate de soude. Pour une moisissure plus persistante et enracinée, le bicarbonate de soude est tout indiqué. Mélangez 2 cuillères de bicarbonate de sodium à 700 ml d’eau, puis ajoutez 2 cuillères de sel fin. Versez la solution dans un vaporisateur de 1 L, et incorporez 2 cuillères d’eau oxygénée stabilisée à 30-40 volumes. Agitez bien, et vaporisez les surfaces à traiter en frottant avec une brosse à poils durs.

Anne-Sophie

Anne-Sophie est une traductrice et une rédactrice efficace et professionnelle. Elle a traduit plusieurs articles de toutvert.fr quand il est né et aidé beaucoup à créer le site.

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