4 bonnes raisons de préserver la biodiversité
Victime, mais pas seulement… La biodiversité est aussi une alliée de premier plan dans la lutte contre les changements climatiques. Voici quatre bonnes raisons de préserver la biodiversité. Elle garantit la capacité d’adaptation des écosystèmes face aux événements climatiques extrêmes.

La biodiversité saine favorise la résistance aux événements climatiques extrêmes
Le principe est simple. Plus la biodiversité est en bonne santé, moins elle s’avère vulnérable face aux changements. En d’autres termes, plus les écosystèmes sont fonctionnels, stables, riches en espèces et en interactions entre elles, plus ils sont résistants face aux modifications et plus ils se rétablissent facilement après des événements climatiques extrêmes et continuent de prodiguer nombre de services utiles aux populations (approvisionnement en eau, pollinisation des cultures…).
Cette capacité à s’adapter aux perturbations s’appelle la résilience. Protéger et préserver la biodiversité, c’est ainsi garantir la résilience des écosystèmes qui, à leur tour, contribuent à l’atténuation des effets du changement climatique. Cela passe notamment par le fait de pérenniser les espaces protégés et d’offrir des possibilités de migration pour les espèces tout en limitant les pressions exercées sur les écosystèmes (pollutions, espèces invasives, fragmentation des habitats…).
Les écosystèmes mitiguent les effets du changement climatique
Les tsunami qui frappent l’Asie du Sud-Est l’ont formellement démontré : les mangroves en bonne santé peuvent sauver des vies. Ces écosystèmes typiques des régions littorales tropicales jouent un rôle majeur dans la protection des côtes. Elles atténuent l’effet de la houle, du vent et des courants, en particulier lors des tempêtes et des phénomènes extrêmes, et constituent par ailleurs un milieu protégé très prisé de la faune marine, notamment en tant que nurserie.
Dans les terres, les zones humides remplissent quant à elles une fonction de zone tampon : telles des éponges, elles absorbent les excédents d’eau, contribuant ainsi naturellement à lutter contre les inondations, qui risquent de devenir de plus en plus fréquentes avec le changement climatique.
La biodiversité favorise le stockage du CO2
Pour pousser, les plantes consomment du dioxyde de carbone (C02). Grâce au mécanisme de la photosynthèse, elles transforment l’eau et le CO2 en substances nutritives, stockant ainsi naturellement le carbone dans la matière végétale (feuilles, bois…) et dans le sol. Pour cette raison, les arbres, et a fortiori les forêts, sont considérés comme de précieux «puits de carbone», capables de capter une partie du CO2 présent dans l’atmosphère, dont les émissions sont d’origine humaine.
D’autres milieux naturels, comme les tourbières et les zones humides, jouent un rôle similaire. Sans oublier les océans, qui absorbent massivement le CO2, avec cependant un corollaire : l’acidification des eaux, néfaste à de nombreux organismes marins.
La biodiversité prévient les sécheresses
Planter des arbres, en plus de contribuer au stockage du carbone, peut également atténuer les effets du réchauffement climatique. Exemple en agroforesterie, une pratique agricole associant arbres et cultures. Vis-à-vis des plantes cultivées, les arbres jouent le rôle de régulateur thermique en les protégeant d’un trop fort ensoleillement, en leur assurant une meilleure disponibilité en eau et un bon maintien des sols grâce à leur système racinaire.
Ainsi permettent-ils de mieux affronter les sécheresses, voire de lutter contre la désertification dans les régions les plus sèches. Dans les forêts, la diversité des essences renforcerait la résistance aux attaques de parasites, aux maladies et aux stress climatiques (sécheresses, voire risques d’incendie).
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