Le Quinquina, cet arbre andin, gagne à être connu sous nos latitudes. Employée en phytothérapie avant tout pour ses vertus fébrifuge et anti paludéenne, son écorce contient bien d’autres bienfaits et il est connu pour son goût amer. A découvrir !
Contenu
- 1 Qu’est-ce-que le Quinquina ou Cinchona officinalis ?
- 2 Les médicament à base de Quinquina : un fébrifuge de légende
- 3 Le vertus du Quinquina, un allié pour la santé
- 4 Quels sont les bienfaits de la Quinine
- 5 Quinquina et cheveux
- 6 Effets secondaires du Quinquina
- 7 Contre-indications du Quinquina
- 8 Interactions pharmacologiques
- 9 Comment consommer le Quinquina ?
- 10 Autres conseils
Qu’est-ce-que le Quinquina ou Cinchona officinalis ?
De son nom scientifique, le Quinquina est aussi souvent nommé « bois aux fièvres » en référence à sa première application, ou plus poétiquement « poudre de princesse », et son nom vien du mot inca kinia, qui signifie « écorce ».
S’il est peut connu dans nos contrées, c’est certainement parce qu’il n’y pousse pas. En effet, cet arbre au feuillage persistant, se plait uniquement dans les forêts sèches de haute altitude (plus de 1700 m), essentiellement dans les Andes.
A partir de l’écorce de l’arbre de Cinchona officinales on obtient le quinine, un médicament utilisé contre le paludisme.
L’arbre de Quinquina
Le Cinchona officinalis est le plus important du genre Cinchona, un arbre à feuillage persistant de la famille des Rubiacées.
Symbole du Pérou, cet arbre est originaire de la Cordillère des Andes, donc on le trouve aussi en Colombie, en Ecuador et en Bolivie, entre 1 400 et 3 500 m d’altitude, là où les précipitations sont abondantes et uniformément réparties tout au long de l’année.
Cet arbre a une hauteur considérable, l’écorce brune et profondément fissurée, et les feuilles sont larges, opposées, ovales-lancéolées, d’un vert brillant, plus pâle sur la face inférieure. Ses fleurs sont roses, disposées en corymbe, avec un calice et une corolle divisés en 5 lobes et munis de 5 petites dents.
La tige est assez dénudée à la base, tandis qu’au sommet elle développe de nombreuses branches.
L’écorce contient des alcaloïdes, dont le plus important est la quinine ,, le seul médicament capable de traiter le paludisme. Les peuples indigènes d’Amérique du Sud utilisaient traditionnellement l’écorce pour traiter la fièvre et d’autres affections.
Il est également apprécié pour son bois de qualité et sa beauté ornementale.
Les médicament à base de Quinquina : un fébrifuge de légende
Au milieu du XVIIème siècle, Louis XIV aurait été « miraculeusement » guéri d’une sévère fièvre grâce à une poudre qui lui aurait été administrée par les Jésuite.
Quelques années plus tard, c’est au tour de son fils, le Grand Dauphin, d’éprouver les bienfaits du quinquina. Si son utilisation était alors empirique, sa propriété fébrifuge est aujourd’hui scientifiquement prouvée.
C’est grâce à la quinine, fortement contenue dans son écorce que le quinquina agit aussi efficacement contre la fièvre. Par extension, il soigne également la grippe et les états fébriles.
Il est également largement employé dans certaines régions du monde pour lutter contre le paludisme.
Le vertus du Quinquina, un allié pour la santé
Si sa propriété fébrifuge est connue de longue date, ses propriétés thérapeutiques ne s’arrêtent pas là ! Son écorce est un véritable antiseptique naturel.
Cette vertu lui permet de combattre les maux de gorge et certaines démangeaisons cutanées. Il permet aussi d’atténuer les troubles digestifs.
Pour plus d’efficacité il pourra alors être associé au chardon marie ou à l’artichaut. Il stimule aussi l’appétit de ceux qui l’auraient perdu, il est alors conseillé de le consommer avec du fenugrec.
Enfin, il est également un allié du cuir chevelu. Si le vôtre est irrité ou propice aux pellicules, le quinquina sera alors efficace. Il est possible de l’associer à la bardane ou à de l’huile de serpent.
Quels sont les bienfaits de la Quinine
La Quincona doit ses propriétés à la présence d’alcaloïdes, dont la quinine est la plus importante, mais aussi la quinidine, la cinchonine et la cinconidine lui donnes ses bienfaits.

Aujourd’hui l’introduction des médicaments de synthèse a supprimé le rôle prépondérant du quinine, mais il est néanmoins utilisé dans la préparation de liqueurs grâce son goût amer. En effet, il combine une action apéritive et une digestive, et favorise la production de sucs gastriques. A faible dose, il est donc un tonique amer qui stimule la digestion.
Pour cela, il se sont affirmés des vins et apéritifs à base de quinquina qui se sont imposés à partir du XIXe siècle, devenant l’une des boissons favorites des Français.
Il a ainsi des nombreux bienfaits : réduit la fièvre grâce à ses propriétés antipyrétiques, soulage la douleur pour son action analgésique et, bien sûre, combat le paludisme.
La variété rouge, Quinchona succirubra, est stimulante et neuro-tonique, il augmente l’appétit et les sécrétions gastriques et salivaires, la motilité gastro-intestinale et la fonction hépatique.
On peut l’utiliser en tisane ou décontion, une tasse 2 à 3 fois par jour. Comptez 1 cuillère à soupe d’écorce hachée par tasse de 250 ml (en cas de décoction, augmenter à 300 ml). Faire bouillir 30 minutes et laisser infuser de 10 minutes pour une tisane à 30 minutes pour une décoction.
Quinquina et cheveux
La variété de Cinchona succirubra appelée aussi quinine rouge car l’écorce est rougeâtre et les feuilles prennent une couleur rouge sang avec le temps, a un effet énergisant qui stimule les follicules pileux et renforce les racines pour ralentir la chute des cheveux.
Elle stimule la croissance des cheveux et est parfaite pour reconstituer naturellement les cheveux après une grossesse ou un déséquilibre hormonal.
Il y a des nombreux shampooings et lotions enrichies avec cet ingrédient.
Effets secondaires du Quinquina
Des réactions allergiques ou une intolérance gastrique (vomissements, nausées, gastro-entérite) et une réduction du nombre de plaquettes peuvent survenir.
Un usage excessif peut conduire à une intoxication appelée quinchonisme, qui se manifeste par des maux de tête, des douleurs abdominales, des bourdonnements, des acuphènes, des nausées, des vomissements, des sueurs, des vertiges, de l’urticaire, des troubles de la vue, une diplopie et une atrophie du nerf optique.
Ce médicament ne doit pas être administrée pendant la grossesse, l’allaitement, chez les personnes souffrant de gastrite et d’ulcères et chez les patients souffrant de troubles de la coagulation sanguine. N’oubliez pas qu’il a une action sur le rythme cardiaque.
Contre-indications du Quinquina
Les principales contre-indications concernent l’utilisation pendant la grossesse et l’allaitement. Éviter l’utilisation en cas d’ulcère gastroduodénal, de gastrite et d’hypersensibilité avérée à un ou plusieurs composants.
En ingérer à une trop haute dose peut mener à un coma. Si les cas sont rares, le quinquina est de toute façon interdit aux femmes enceintes et aux personnes sujettes aux allergies.
Interactions pharmacologiques
Il peut avoir des interactions médicamenteuses avec des médicaments, tels que :
- Anticoagulants et/ou antiagrégants plaquettaires (augmente le risque de saignement) ;
- Digoxine, phlécaïnide et autres médicaments anti-arythmiques, puisque la prise concomitante de quinine peut augmenter la toxicité de ces médicaments ;
- Astémizole, parce que l’utilisation simultanée de quinine peut augmenter la concentration plasmatique et, par conséquent, peut également augmenter les effets secondaires sur le cœur.
Comment consommer le Quinquina ?
Le Qinquina s’achète sous forme de poudre, écorce hachée pour l’infusion, sirop, poudre, teinture mère. Des granules homéopathiques de China rubra sont aussi préparées à partir de Cinchona pubescens.
Il est recommandé de demander l’avis à son médecin ou phytothérapeute avant d’entamer une cure.
Quelle boisson contient du quinquina
En 1830, un pharmacien a l’idée de macérer cette écorce et d’autres plantes dans le vin pour obtenir une boisson aux effets médicinaux, toniques et aussi un apéritif. Mais cette plante entre dans la composition d’autres boissons alcoolisées (Dubonnet, Martini Rosso) ou pas (Canada Dry, Schweppes, Red Bull).
Quelle maladie soigne la quinine
Le paludisme était l’une des maladies les plus dévastatrices pour l’homme, causée par divers parasites transmis par la piqûre du moustique anophèle. Cet insecte se reproduisant en milieu aquatique, la maladie était plus répandue près des marécages.
Elle se manifeste par de la fièvre, des frissons, des douleurs articulaires et abdominales, une perte d’appétit et des vomissements, et une alternance de moments de froid soudain suivis de poussées de fièvre.
Cependant, au milieu du XVIIe siècle, les Européens ont découvert les propriétés curatives du Quinquina, un arbre typique des Andes, de la Bolivie, de la Colombie et du Venezuela. Son écorce contient plusieurs alcaloïdes naturels – dont la quinine, la quinidine, la cinchonine et la cinconidine – qui atténuent les symptômes du paludisme et éliminent les parasites, même si le patient n’est pas à l’abri d’une rechute après le traitement.
L’épouse du vice-roi du Pérou, la comtesse de Chinchón, tomba malade à Lima à cause du paludisme, et le gouverneur de la ville de Loja, lui-même guéri par la quinine, décida d’écrire immédiatement au vice-roi et lui recommanda vivement de traiter sa femme avec ce remède. La comtesse de Chinchon fut guérie et le naturaliste Charles Linné donna à l’arbre de Quinquina le nom technique de Cinchona officinalis, en oubliant un « h ».
Quel goût a le Quinquina
Il est connu pour son goût amer. Donc, il peut devenir particulièrement désagréables à avaler.
Vous pouvez anesthésier votre langue et ainsi masquer son mauvais goût, il suffit de sucer un bout de glaçon. Cela endormira pendant quelques instants vos papilles.
Pour cela il est mélangé dans des boissons et des vins.
Curiosités sur le Quinquina
Il aurait été découverte au Pérou, près de Laxa, à la suite d’un tremblement de terre. Des arbres seraient tombés dans le lac où s’abreuvaient les troupeaux en altitude, et les indigènes auraient remarqué que les animaux malades – surtout ceux qui souffraient de fièvre – guérissaient.
En 1638, lors des invasions espagnoles, un soldat a été soigné par un indigène avec de l’eau du lac de Laxa, ce qui a soulagé sa fièvre. La poudre est également appelée « poudre des Jésuites » parce qu’elle a été introduite en Europe par les Pères Jésuites.
Autres conseils
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Bonjour
Dans l’actuelle recherche de solutions anti covid19,prphylaxie ou curatif, la tisane de quinquina aurait elle un intérêt ?
Que pensez vous ce cette Artemisia dont on parle tant? Comment,éventuellement, la consommer et quelle synergie?
Beaucoup de plantes sont actives…
J’aimerai en savoir plus !