Les protides, la « brique » élémentaire de l’organisme
Nous parlons plus volontiers de protéines que de protides. Normal, les protéines sont les protides les plus riches. Et nous concevons leur traduction alimentaire facilement. Mais la base, ce sont les protides.

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Protides : définition
Monomère des protides
Un protide est une molécule constituée d’un ou de plusieurs acides aminés. Les acides aminés ? C’est leur matériau de base, dont les huit acides aminés « essentiels » indispensables à l’organisme et que seule l’alimentation lui fournit. Ces acides aminés sont des monomères, des molécules à même de s’associer entre elles : elles forment alors des polymères.
En l’occurrence, les acides aminés s’associent entre eux selon des liaisons dites « peptidiques », soit la liaison entre le groupe amine (-NH2) d’un acide aminé et le groupe acide carboxylique (-COOH) d’un autre acide aminé, par élimination d’une molécule d’eau (H2O).
On appelle donc peptides, les acides aminés associés entre eux : dipeptides (deux acides aminés), tripeptides (trois acides aminés), polypeptides (au-delà de dix acides aminés).

Protides et protéines
Et les protéines, dans tout cela ? Elles sont une combinaison de polypeptides : soit le maillon le plus riche de la chaîne. Sachant qu’il y a plusieurs combinaisons : plus d’une centaine de protéines différentes dans la circulation sanguine.
En résumé, les protides sont les « briques élémentaires » du Lego(r), celles-ci faites en acides aminés. Les peptides en sont un petit assemblage que l’on appelle aussi « petite protéine », et les protéines l’assemblage le plus important.
A quoi servent les protides ?
Les protides sont le constituant des cellules : selon des assemblages différents, correspondant aux fonctions qu’ils remplissent.
Ainsi les protides sont-ils constitutifs des globules rouges, sous la forme de globines (qui sont des protéines). Ils le sont aussi de notre peau, cheveux et ongles, en apparence dissemblants et sont pourtant constitués de la même kératine. Quant à nos tissus musculaires, ce sont des protides de myosine, d’actine et de myoglobine.
Structure de base des cellules, les protides sont la charpente de l’organisme (le squelette et les muscles).
Mais ils servent aussi, cela va de soi, au renouvellement cellulaire, et assurent plusieurs fonctions physiologiques : les hormones (qui sont des peptides), la digestion via les enzymes, la transmission d’informations via les neurotransmetteurs, et le système immunitaire, via les immunoglobines, protéines de défense majoritairement présentes dans le sang (les IgG que l’organisme produit, en présence d’un virus ou d’une bactérie).
Les protides, un indispensable apport d’azote
L’azote sert aux acides aminés pour intégrer les cellules : ce que l’on appelle la « synthèse protéique ». Or, les protides sont constitués d’acides aminés et d’azote. En gros, ils pourvoient à la matière première et à son vecteur. Un apport lui aussi indispensable, l’organisme éliminant chaque jour de l’azote, via l’urine.
Protides, glucides et lipides
Les protides peuvent aussi fournir de l’énergie à l’organisme. Mais là, c’est vraiment un plan B de l’organisme : faute d’apport énergétique suffisant en glucides et lipides, il transforme les protides des muscles en énergie, à leur détriment.
Ce n’est pas le premier boulot des protides, que de fournir de l’énergie : les sportifs le savent, une carence en protéine est aux dépens des muscles et de la santé.
Les protides, combien en faut-il par jour ?
En moyenne, l’organisme adulte consomme 60 grammes de protéines par jour pour fonctionner. Il a besoin d’un apport équivalant à 1,5 à 2 grammes de protéines par kilo de son poids : si vous pesez 50 kilos, vous avez besoin de 100 grammes de protéines par jour.
Tout dépend de votre profil : un nourrisson et un jeune enfant ont besoin d’un apport de 10 grammes par jour, besoin qui se stabilise avec la fin de la croissance, aux 2 grammes environ par kilo de poids.
Les femmes enceintes, les seniors et les sportifs ont un besoin journalier plus élevé : respectivement pour assurer le développement du fœtus, stimuler le renouvellement cellulaire et freiner la fonte musculaire chez la personne âgée, développer la masse musculaire chez le sportif.

Les protides, ni trop, ni pas assez
Une carence en protides représente un risque pour la santé, l’organisme puisant dans les muscles pour s’approvisionner. Mais un apport excessif en protéines expose non seulement à des carences en minéraux et oligo-éléments, mais abîme les reins, qui se retrouvent en surrégime pour éliminer.
S’il n’y a pas de limite « officielle » de consommation de protéines, l’équilibre constitue la façon de rester en bonne santé. L’énergie fournie à l’organisme doit venir des glucides (40 à 50% de l’énergie), lipides (30 à 40% de l’énergie, dont pas plus de 10% de graisses saturées) et protéines (maximum 15%), soit d’une juste proportion des trois macronutriments.
L’origine de ces protéines devant être ni uniquement animal, trop riche en graisses saturées et trop pauvre en fibres, ni exclusivement végétale, moins bien assimilées et exposant à une carence en vitamine B12.
Pourquoi mesure-on les protides sériques ?
Au regard de leurs rôles physiologique, les protéines sériques (du sérum) sont un marqueur de l’état de santé de certains organes (les foies et le rein), et de certaines maladies, notamment les syndromes inflammatoires. D’où le fait qu’une prise de sang est prescrite, pour déceler et mesurer un trouble hépatique, une insuffisance rénale, une maladie auto-immune, etc.
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