Douleur et brûlure au moment d’uriner, envie anormalement fréquente, fièvre, la prostatite n’est pas réservée aux personnes âgées. Mieux vaut la prendre en compte, pour en éviter les complications et la récidive.

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Prostatite : définition
La prostatite est une inflammation de la prostate. Elle est la première cause de consultation en urologie, touchant 9% de la population adulte masculine.
On distingue la prostatite aiguë d’origine infectieuse, de la forme chronique, bactérienne ou non.
Prostatite aiguë d’origine infectieuse
Le plus souvent, la prostatite aiguë est due à une infection bactérienne lors de rapports sexuels : les germes en cause de cette infection sexuellement transmissible sont des urétrites (chlamydia, gonocoque), les plus répandus chez les IST masculines.
Le fait que la prostatite soit, en l’occurrence, une IST, serait la raison pour laquelle elle est plus fréquente chez les jeunes gens, qui ont une vie sexuelle plus active. Elle est, en tous les cas, la maladie de la prostate qui les touche le plus.
A l’instar de la cystite chez la femme, des bactéries en l’occurrence présentes dans le système urinaire, peuvent aussi passer dans la prostate. Il s’agit alors de germes de type E.coli. Mais ce type d’infection reste moins fréquent que chez la femme.
Quels sont les symptômes de la prostatite aiguë ?
La prostatite aiguë d’origine bactérienne provoque une forte fièvre (39°C) avec des frissons, et des signes urinaires : douleurs et brûlures à la miction, envies plus fréquentes, présence de sang dans les urines et même parfois dans le sperme, une gêne voire douleur au niveau du périnée.
D’origine bactérienne, c’est une urgence médicale au regard de son risque de complications (passage de l’infection dans le sang), qui implique de consulter rapidement. En même temps, elle est la plus facile à traiter, par antibiotiques (3 à 4 semaines), éventuellement associés à des antalgiques et anti-inflammatoires pour soulager la douleur, et des alpha-bloquants pour réduire les troubles de la miction.
Il est conseillé de supprimer les produits irritants pour la prostate, tels que la caféine, l’alcool, les épices.
Prostatite chronique bactérienne ou non
La forme bactérienne
Le plus souvent, la forme chronique bactérienne est due à une IST passée inaperçue. Elle touche plus volontiers des hommes plus âgés atteints d’une hyperplasie bénigne de la prostate. Elle peut aussi être due à une pathologie de la prostate, à des infections urinaires récidivantes, à un rétrécissement de l’urètre ou encore à une position assise prolongée.
Les symptômes
La prostatite chronique bactérienne se manifeste par des épisodes à répétition des symptômes atténués de la prostatite aiguë. Elle ne procure ni fièvre, ni frissons.
Comment guérir de cette forme de prostatite ?
Elle se traite par antibiotiques (en général, 8 semaines).
La forme non bactérienne
Ce type est le plus courant. Cet état inflammatoire quasiment constant de la prostate se manifeste principalement par des douleurs pelviennes chroniques.
L’origine peut en être le stress, des lésions nerveuses à proximité de la prostate, une mauvaise coordination entre la vessie et le sphincter urinaire ou les fibres musculaires de l’urètre, une infection urinaire dans le passé, des produits chimiques dans l’urine, des troubles du système immunitaire (syndrome de fatigue chronique et le syndrome du côlon irritable).
Le principal symptôme est une douleur trois mois durant, dans l’une des parties suivantes du corps : pointe du pénis, scrotum bas ventre, ou lombes. Une envie anormalement fréquente d’uriner et un faible flux urinaire en sont aussi des symptômes manifestes.
L’une des complications peut être un cancer de la prostate, le cancer le plus fréquent chez l’homme.
Prostatite asymptomatique
Le patient ne présente aucun symptôme, elle est découverte lors d’une biopsie pour une autre affection ou pour déterminer la cause d’une infertilité.
Comment prévenir cette infection ?
Pour éviter les prostatites aiguës, le port du préservatif lors des rapports sexuels est recommandé, de même que le dépistage régulier. En cas de forme aiguë, une bonne prise en charge est le meilleur moyen d’éviter le risque de rechutes.

En cas de troubles urinaires, il ne faut jamais négliger de consulter.
Enfin, une bonne hygiène de vie est importante : une bonne hygiène intime, ne pas se retenir d’uriner, ne pas abuser des boissons et aliments irritants.
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