Avec l’avènement de la médecine moderne, la société a eu tendance à rejeter l’ensemble des pratiques ancestrales d’hygiène de vie. Pourtant, nombreuses sont celles dont la science révèle aujourd’hui le bien-fondé.
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Voici donc une sélection de pratiques dont les bienfaits ont été prouvés, et que nos sociétés modernes pourraient recycler avec grand profit.
Définition : qu’est-ce que les pratiques ancestrales ?
Pour bien comprendre la signification du terme « pratiques ancestrales », il est sans doute plus judicieux de donner une définition des deux mots le composant.
Comme vous le savez, le terme « ancestral » fait référence à ce qui remonte très loin dans le temps. Autrement dit ce qui vient de nos ancêtres.
De son côté, le terme « pratique » peut signifier la mise en place de règles ou encore le fait d’exercer une activité spécifique.
Par déduction, les termes « pratiques » et « ancestrales » réunis peut donc faire penser aux activités que nos ancêtres utilisaient et/ou mettaient en pratique.
Quelles sont nos valeurs ancestrales ?
Voici un aperçu de pratiques ancestrales d’hygiène de vie oubliées.
Vivre au rythme de la nature
Au sein des sociétés traditionnelles, la vie quotidienne épouse le rythme de la nature : on se lève et se couche avec le soleil. On hiberne l’hiver, on renaît au printemps.
Pour se synchroniser à leur environnement, les paysans se réfèrent à un almanach indiquant le retour des saisons, des pluies, des crues, de la sécheresse…
Dans les villes médiévales, le temps de travail des artisans varie selon la saison, de 7 à 8 heures en hiver 14 heures en été, les corporations de métiers ayant observé que la production était meilleure à la lumière du soleil.
Un mode de vie que valident aujourd’hui les tenants de la chronobiologie. Vivre décalé par rapport à ces rythmes naturels, c’est s’exposer au stress et à la fatigue. Le premier rythme à respecter est celui du sommeil.
Sa régularité est essentielle. Quant aux vacances, mieux vaut les prendre fin octobre et fin février, des périodes où nous sommes moins résistants, tant physiquement que psychiquement.

Trop d’hygiène tue l’hygiène
Les bains publics, suspectés de favoriser la propagation des épidémies, disparaissent au XVIe siècle. La propreté du corps connaît alors un long hiver… La découverte des germes par Pasteur à la fin du XIXème siècle inverse la tendance.
Gant de crin, bain très chaud, produits de lavage agressifs, tout est bon pour décaper l’épiderme. Mais selon les experts, cet excès est une hérésie.
Il supprime le film hydrolipidique qui protège la peau, et détruit sa flore microbienne, offrant un boulevard aux mycoses et autres bactéries pathogènes. Bref mieux vaut utiliser un savon doux et éviter de prendre plus d’une douche par jour. Si cela vous dit, voici aussi une liste d’ingrédients naturels pour prendre soin de sa peau, tout en douceur !
De la douche froide
Au XIème siècle avant J.-C, les Grecs inventent les bains publics. Jouxtant les gymnases, ces établissements offrent des bains à différentes températures, dont des bains froids, considérés comme fortifiants.
Une pratique que l’on retrouve dans les thermes romains. Mais au Moyen-Age, les bains publics et les étuves n’offrent plus que de l’eau chaude.
Après des siècles d’oubli, l’eau glacée suscite à nouveau l’engouement au milieu du XVIIIème siècle, avec la mode de l’antique. Jean-Jacques Rousseau préconise d’y tremper les enfants pour « endurcir leurs corps » comme il l’écrit dans Émile ou de l’éducation.
Les vertus du froid sont aujourd’hui validées scientifiquement. Le choc thermique ralentit la transmission de l’influx nerveux et ainsi a un effet antidouleur. Mais les bienfaits d’une douche froide ne s’arrête pas là ! En effet, cette pratique ancestrale, pour le moins difficile à mettre en place pour la plupart des personnes, est notamment bénéfique pour :
- Booster le système immunitaire : en plus d’activer le système immunitaire, le froid est efficace pour le renforcer. Cet effet est dû au choc entraîné par le froid.
- Améliorer la circulation sanguine : la fameuse expression « le froid c’est bon pour la circulation » est réelle. Et oui ! Le froid permet d’améliorer la circulation sanguine, d’où une bonne récupération à la suite d’un effort.
- Baisser le stress : prendre des douches froides serait idéal pour combattre le stress et pour booster votre résistance face à ce sentiment. Découvrez aussi notre liste des anti-stress naturels.
- Favoriser un meilleur sommeil : le froid est une excellente idée pour vous relaxer et vous tranquilliser. Résultat : votre sommeil est de bien meilleure qualité.
Conseil pour intégrer la douche froide à votre quotidien : y aller de façon progressive, autrement dit baisser la température petit à petit au fur et à mesure des jours.
Aussi, le saviez-vous ? Le froid a retrouvé sa place dans l’arsenal thérapeutique, avec la cryothérapie : l’eau est remplacé par de l’air à -110 °C, auquel les patients sont soumis pendant 15 minutes.

Un traitement souverain pour accélérer la récupération des sportifs, améliorer leurs performances et traiter les pathologies musculaires ou articulaires.
Plaie ouverte, plaie couverte
Pour traiter les blessures au Moyen Age, on les couvre de bandages et d’emplâtres. Dans les années 1980, il est recommandé de laisser les plaies à l’air et de les badigeonner de produits asséchant comme l’éosine.
Erreur ! La croûte provoque une inflammation douloureuse et la prolifération des microbes. Pour traiter une plaie, il faut appliquer une crème favorisant la cicatrisation, grâce à des composés-hydratants comme l’allantoïne, puis un pansement le temps que l’épiderme se régénère. Sinon, saviez-vous qu’il existe des remèdes naturels pour soigner les coupures et les petites plaies ?
De la viande mais pas tous les jours
Assimilée au pouvoir et à la force, la viande fait l’objet d’une consommation importante et croissante à partir de l’an mille chez les privilégiés.
Seigneurs et bourgeois mangent du gibier, des animaux de boucherie ou de basse-cour. Trois à cinq services se succèdent au cours des repas, avec viandes rôties, pâtés, tourtes…
Soulignant que la viande risque d’échauffer le mangeur et de le conduire à la luxure, l’église multiplie les jours maigres, afin de freiner ces excès. On en comptera près de 50 par an.
Au XXe siècle, en France, la consommation de viande explose à partir des Trente Glorieuses, jusqu’à devenir biquotidienne.
« Cette surconsommation déséquilibre l’alimentation au détriment des légumes, du poisson et des protéines végétales », observe le Dr Jean-Michel Lecerf, chef du service de nutrition de l’institut Pasteur à Lille.
« On a aussi démontré qu’elle est associée à un risque accru d’obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires et cancer, a fortiori lorsqu’elle est mangée grillée.»

Une alimentation pas forcément diversifiée
Vous allez être surpris par l’alimentation adoptée au Moyen-Âge ! Elle était peu variée et beaucoup d’aliments que nous consommons aujourd’hui n’étaient pas au menu. La raison ? En fait, ils n’existaient tout simplement pas !
Le régime alimentaire de cette époque se composait de viande. D’ailleurs en manger était synonyme de luxure. D’ailleurs, si vous cherchez une solution pour vous passer de viande, cet article devrait vous intéresser : les différents substituts à la viande pour la remplacer dans vos assiettes !
Pour le poisson, ce sont le hareng et la morue qui étaient à l’honneur. Les poissons de rivière étaient également consommés, en particulier par les Français vivant près de cours d’eau. Pour conserver tous ces produits d’origine animale sur un laps de temps intéressant, plusieurs techniques étaient mises en place : le séchage bien sûr, mais également le fumage et la salaison.
Côté légumes, beaucoup de ceux que nous consommons actuellement n’étaient pas encore connus. Ce sont surtout des légumes racines comme le panais qui étaient dégustés.
N’oublions pas non plus les céréales. Si le blé était la céréale des nobles, l’avoine, l’orge et le seigle étaient les céréales des paysans. Les céréales servaient à la fabrication du pain : une belle miche était préparée. En moyenne un kilo par jour était consommé par personne à cette époque.

Pratiques ancestrales : le hareng sort du lot
Grâce aux progrès des techniques de conservation, le hareng est un poisson consommé partout en France à partir du XIIIème siècle.
Le hareng est donc consommé depuis très longtemps. Au XIIIè siècle, son commerce est même brillant et on n’hésite d’ailleurs pas à l’utiliser comme monnaie d’échanges !
Côté bienfaits, le hareng est connu pour soigner la sciatique, la gangrène, les ulcères fétides… Et on sait aujourd’hui que cet aliment est riche en oméga-3 et qu’il contient dix fois plus de vitamine D que la raie, par exemple.
Le hareng se consomme sous différentes formes : en marinade, salé, fumé et conservé dans de l’huile ou encore en rollmops. L’intégrer à votre alimentation est une excellente idée pour profiter de ses différentes vertus nutritionnelles. En effet, le hareng est riche en :
- Oméga-3 bénéfique pour la santé cardiovasculaire.
- Phosphore qui participe à une bonne santé des os et des dents.
- Plusieurs vitamines (B6, B12 et D).
- Protéines bénéfiques pour la peau et l’organisme.
- Potassium également bon pour l’organisme.
- Sélénium qui permettrait de prévenir certains cancers comme celui de la prostate.
En cuisine, le hareng se prépare de différentes manières : griller, en papillote, au four ou même à la vapeur. Cette dernier mode de cuisson est idéal pour conserver toutes les qualités nutritionnelles de ce poisson consommé depuis la nuit des temps !