Un poulailler avec 250 mil volailles peut-il voir le jour ?
Enfermer 250 000 poules pondeuses dans un même poulailler, cela peut vous paraître inconcevable. Et pourtant, cette idée devrait voir le jour dans les mois à venir. En effet, après l’ouverture contestée de la ferme des mil vaches à Abbeville, Pascal Lemaire, un entrepreneur de la Somme, a décidé d’ouvrir une ferme-usine, située à Doullens, avec cette incroyable capacité de stockage.

Le poulailler gigantesque devrait donc accueillir 250 000 volailles, logées dans deux hangars de trois étages chacun, éclairés à la lumière artificielle. Selon le responsable du projet, l’établissement, révolutionnaire en France et alternatif à l’élevage en cage, permettrait, à long terme, de produire plus de 400 millions d’œufs chaque année. « On ne peut pas mettre toutes les poules en plein air. C’est la solution pour sortir de la crise et manger français le moins cher possible », estime l’entrepreneur.
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Dans le cadre du développement de l’industrialisation de l’agriculture, le projet a reçu l’aval des banques, puisqu’elles vont le financer à hauteur de 7 millions d’euros. Malgré ce budget élevé, il est plus difficile pour Pascal Lemaire de convaincre les riverains qui ont crée une pétition sur internet, afin de manifester leur mécontentement face à ce projet. Le document en ligne compte déjà près de 19 000 signataires. L’argument adopté par l’entrepreneur pour contrarier cette tendance : la création de six embauches directes et d’une vingtaine d’emplois indirects.
En plus, le projet doit aussi faire face aux associations environnementales qui s’opposent à ce type de production industrielle. Selon la chargée de campagne à l’association de protection animale L214, Johanne Mielcarek, un recours sera déposé lors de l’enquête publique réalisée avant l’acceptation du permis de construire, puisqu’elle considère ce type d’élevage « très intensif ».
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« Les poules vont être dans des bâtiments toute leur vie ce qui crée énormément de stress et de frustration, sans parler du problème d’espace. À Doullens, elles devraient être neuf par mètre carré. Il leur est impossible d’avoir un comportement naturel et essentiel pour elles comme picorer, gratter la terre, prendre des bains de poussière », explique-t-elle.
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