La phénylalanine, le précurseur de l’adrénaline
La phénylalanine est un des huit acides aminés essentiels à l’organisme. Elle entre dans la composition de l’adrénaline, neurotransmetteur qui régule l’activité cardiaque. Découvrons-là plus en détails.

Contenu
Sans phénylalanine, pas d’adrénaline
La phénylalanine est l’un des huit acides aminés « essentiels » à l’organisme, au sens où il en a besoin mais ne peut les synthétiser. Elle ne peut provenir que de l’alimentation.
L’adrénaline est ce médiateur chimique ou neurotransmetteur sécrété par les glandes surrénales. Présente dans le cerveau et libérée par les cellules nerveuses, l’adrénaline transmet son influx aux cellules voisines, lors d’une excitation.
C’est le mécanisme du stress, qui provoque une décharge énergétique nerveuse, appelée « réaction de fuite ou de combat. » Par ailleurs, l’adrénaline entre dans la régulation du rythme cardiaque.
Cet acide aminé est également le précurseur de la thyroxine, hormone de la thyroïde intervenant dans la croissance et le métabolisme général. Et qui régule les processus de la douleur, de l’humeur et de l’appétit.
Enfin, au niveau du foie, la phénylalanine se transforme en tyrosine, autre acide aminé qui sert à la fabrication des hormones thyroïdiennes ou encore de la mélanine, le pigment de la peau.
Last but not least, la phénylalanine produit au niveau du cerveau, des phényléthylamines qui stimulent les neurotransmetteurs. C’est la sensation très agréable, lorsque l’on est amoureux.

La phénylalanine bien présente dans l’alimentation
L’homme a besoin de phénylalanine dans une proportion de 200 à 1 000 mg par jour. La gamme des produits qui en contient est large : les céréales, les tubercules, les légumineuses, les féculents, les fruits, les noix, les graines, les produits laitiers, les œufs, la viande, le poisson, les crustacés, les algues.
Cet acide aminé se trouve donc dans la plupart des aliments de base. Il y en a même dans les chewing-gums !

L’aspartame, de la phénylalanine
L’aspartame est cet édulcorant de synthèse qui entre dans la composition de nombre de produits sans sucre : sucrettes, boissons « light », pâtisseries allégées, gommes sans sucre, chewing-gums.
L’aspartame, ce sont deux acides aminés, l’acide aspartique et la phénylalanine. Il est 200 fois plus sucrant que le saccharose : il y en a donc 200 fois moins besoin pour sucrer un aliment.
Mauvaise pour la santé, la phénylalanine version aspartame ? L’idée même que l’aspartame se dissolve en méthanol dans sa tasse de café, fait modérément plaisir.
Néanmoins, le principal inconvénient de l’aspartame provient des aliments qui en contiennent : pâtisseries et boissons industrielles, pauvre en nutriments et riches en calories, malgré l’effet d’annonce.
Carence ou excès en phénylalanine
Une carence en phénylalanine participe généralement d’une dénutrition générale, due à un régime trop strict, à une activité physique très intense, ou à certaines pathologies telles que la maladie de Parkinson, ou un problème d’alcoolisme.
Fatigue, difficulté de concentration, perte de mémoire, dépression en sont les principaux symptômes.
Un excès de cet acide aminé est rare : un foie en bonne santé en transforme le surplus pour l’éliminer par les voies hépatique ou bien rénale.
La phénylcétonurie est précisément une maladie génétique héréditaire, due à l’absence d’une enzyme (phénylalanine hydroxylase) dont le rôle est de dégrader la phénylalanine au niveau du foie. Le risque en est l’accumulation de phénylcétones, substances toxiques, au niveau du cerveau. C’est l’une des cinq maladies dépistées par le test de Guthrie, proposé à la naissance.
Rien à voir avec l’excès de phénylalanine du prématuré, qui s’estompe dès lors que le foie joue pleinement son rôle.
Pour en savoir plus
La rédaction de Toutvert.fr vous invite à consulter les articles suivants :
- La lysine, un acide aminé
- Qu’est-ce que la sérotonine ?
- Ostéoporose : peut-on la soulager ?
- Tout savoir sur le cholestérol
- Pourquoi le régime sans gluten ?
Laissez un commentaire