Violette, blanche et jaune : les trois couleurs de la pensée sauvage sont à l’origine de l’étymologie latine de la plante, Viola tricolor. Utilisée depuis le Moyen-Age pour ses vertus curatives, elle possède de nombreux autres patronymes populaires, rappellant sa robe tricolore ou ses bienfaits médicinaux : herbes de la Trinité, pensée tricolore, wild pansy…
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La pensée sauvage, une fleur commune
Une parmi 500 espèces… Comment identifier la pensée sauvage ?
Fleurs solitaires, les pensées sont portées par de longs pédoncules, et les sépales ne sont jamais plus grands que la corolle (longue de 10 à 25 mm).
Les couleurs des pétales varient du blanc, jaune, au bleu, pourpre ou violet. Néanmoins, la forme la plus recherchée reste celle évoquée en introduction : la forme tricolore jaune, blanche et violette. Cette fleur d’environ 15 mm de diamètre possède un stigmate, creusé en entonnoir, remarquable.
Géographie de la pensée sauvage
De l’Europe à l’Asie en passant par le Québec, la pensée sauvage a colonisé de larges espaces de vie. Elle se développe dans les prairies rases, à la fois des bords de mer et des milieux continentaux, ainsi qu’en plaine et en petite montagne (jusqu’à 2700m d’altitude), principalement sur des sols acides ou neutre.
En France, la pensée sauvage se concentre dans le Sud-Ouest où elle fleurit dès mars alors qu’ailleurs, les fleurs apparaissent généralement qu’en avril. La période de floraison s’étale ensuite jusqu’à fin septembre.

Pensée sauvage : culture
La pensée sauvage ravira les jardiniers débutants car elle peut se planter ou se semer aussi bien dans divers contenants qu’en pleine terre dans les parterres, massifs ou rocailles.
Seul un arrosage léger est nécessaire en période estivale et un paillage au pied de la plante en saison hivernale, pour protéger les racines du froid. Afin de profiter d’une floraison maximale, étalez la période de semis du printemps à l’automne et retirez les fleurs fanées régulièrement.
Afin d’éviter les maladies et particulièrement le mildiou, soyez attentifs à toute humidité excessive : surtout pas d’eau stagnante.
La pensée sauvage : comestible mais surtout curative
Des vertus purifiantes en dermatologie
Usuellement, la pensée sauvage est indiquée en cas d’affections cutanées tels que l’eczéma, l’acnée, la séborrhée, ou l’impétigo. En effet, les composants de la plante (coumarines, tanins, caroténoïdes, saponines, flavonoïdes, vitamine E… Etc.) ont une action drainante qui permet d’éliminer les toxines qui encombrent les voies naturelles de l’épiderme.
Les dérivés salicylés, quant à eux, soulagent les irritations. Ainsi la fleur rééquilibre le pH des peaux grasses, en évitant l’excès de sébum ou la formation de points noirs.
Pensée sauvage et psoriasis
Le psoriasis est une affection cutanée. Lorsque le psoriasis est peu développé, la pensée sauvage peut être employée pour le combattre. Pour cela, la plante pourra être utilisée par voie orale (tisane ou infusion) ou externe (cataplasme).
Draineur naturel des voies respiratoires et autres organes vitaux
La pensée sauvage est efficace lors d’inflammation des voies respiratoires avec hypersécrétions telles que la bronchite aigüe, les trachéites et même l’asthme. En effet, la violine contenue dans la plante a des propriétés expectorantes. Tandis que l’acide salicylique, principe actif de l’aspirine, est anti-inflammatoire : ce qui réduit la fièvre.
Finalement, la pensée sauvage facilite la digestion et améliore l’élimination des toxines de la vésicule biliaire et des reins. Laxative, dépurative et diurétique, elle est conseillée en cas de cystite et de pathologie rhumatisale.
Une plante médicinale calmante
La pensée sauvage est préconisée en cas d’insomnies ou de réveils nocturnes récurrents. En clamant les nerfs, elle favorisera un sommeil profond, dénué de cauchemar. Ainsi, tout comme de nombreuses plantes médicinales, elle est efficace contre le stress quotidien, et offre une vie plus paisible.
Comment se soigner grâce à la pensée sauvage ?
Que ce soit en médecine traditionnelle ou conventionnelle, la pensée sauvage s’est fait une place.

Ainsi, vous pouvez la trouver sous forme de médicament, crème, ou huile essentielle. Ses feuilles et ses fleurs sont aussi connues pour être utilisées en cuisine, agrémentant les salades et les desserts, ou même les cocktails.
Pensée sauvage bio : infusion ou décoction maison
La récolte a lieu au moment de la floraison et concerne les parties aériennes de la plante (notamment les fleurs). Vous pouvez également acheter de la tisane de pensée sauvage séchée en herboristerie.
Laissez alors macérer la valeur d’une cuillère à soupe par tasse (environ 1,5g) pendant 2h, avant de porter le tout à ébullition. Ou laissez-la infuser 10 à 15 minutes dans de l’eau frémissante.
Pensée sauvage en complément alimentaire
Cette plante est commercialisée en extraits standardisés sous forme de gélules, d’ampoules ou autre. Demandez conseil à votre pharmacien ou naturopathe.
Précaution d’emploi et contre-indications
- Boire maximum 3 tisanes par jour et de préférence entre les repas
- Déconseillé aux femmes enceintes et allaitantes
- Déconseillé aux enfants de moins de 12 ans
- Ne se substitue pas à un traitement principal
- Interactions possibles avec les médicaments antihypertenseurs et diurétiques
Pour en savoir plus
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