Le Pédibus, pour aller à l’école du bon pied
Allier sécurité, écologie, responsabilité et autonomie
Aller à l’école à pieds en toute sécurité : entre écologie et citoyenneté, le ramassage scolaire à pieds ou pédibus fait son chemin.

Contenu
Définition du pédibus
Tout du bus mais sans le bus !
Des adultes bénévoles, parents ou retraités pour les encadrer au quotidien, un itinéraire défini jusqu’à l’école, des horaires et points d’arrêts pour rejoindre le convoi : le pédibus est le ramassage scolaire à pieds.
Le pédibus scolaire, une idée venue du Danemark
En 1976, à Odense, ville danoise de 170 000 habitants, l’opération “Aller-retour sécuritaire pour l’école” vise à réduire le nombre d’enfants victimes d’accidents de la circulation. Elle fait appel à des bénévoles pour accompagner les enfants.
Puis en 1991 à Brisbane, l’australien David Engwicht, connu pour son sens de l’innovation en matière d’espace public, inaugure le “walking bus”. L’idée essaime aux États-Unis grâce à l’association “Partnership for a walkable America” et au Canada grâce à l’association “Vert Action”. L’idée fait son chemin en Europe via la Suisse.
Pédibus ou carapattes
En 2001, dans le cadre d’une étude pour l’Ademe (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), le cabinet de conseil Targeting avait proposé à celle-ci de déposer la marque “Pédibus”, dans le but d’harmoniser le dispositif sur le territoire.
A l’époque, l’Ademe n’avait pas jugé utile de le faire. Depuis, “Pédibus » est une marque déposée de l’agence Targeting. L’Ademe a adopté le nom de “carapattes”. Parmi les autre appellations libres de droit, Piedibus, Mille pattes, Écolobus ou P’tit bus.

La marche à suivre pour en créer un
Pour créer un Pédibus, vous pouvez vous appuyer sur les expériences existantes explicitées sur internet (Brest, Lyon, Languedoc-Roussillon) ou la marche à suivre expliquée sur le site internet des Acteurs du Paris Durable.
Concrètement, il vous faut constituer un groupe de parents dont les enfants vont dans la même école, et désigner un coordinateur et deux accompagnateurs pour huit à dix enfants.
N’hésitez pas non plus à contacter les structures susceptibles de relayer ou de soutenir votre initiative : ainsi, à Bar-le-Duc et sa région, l’Usep (l’Union Sportive du Premier Degré) joue un rôle fédérateur des Pédibus dans le pays barois.
Le cadre juridique
Pour constituer votre Pédibus, il vous faut l’accord des parties prenantes concernées : parents, école et enseignants, mairie, autorité organisatrice des transports urbains. Contactez également les élus en charge de l’enfance, de l’éducation, et des transports.
Côté assurance, veillez à ce que chacun des accompagnateurs dispose bien d’une assurance responsabilité civile et que cette assurance couvre l’activité d’accompagnateur de Pédibus et que l’assurance scolaire de l’enfant couvre le trajet domicile – école.
Un questionnaire pour connaître les besoins
Autre point important, soumettez au préalable un questionnaire aux parents, afin de bien connaître leurs besoins et de créer un Pédibus au plus près de leurs attentes.
Définir le trajet
Votre Pédibus devra être à la fois le trajet le plus court, le plus sécurisé et celui qui permettra au plus grand nombre d’enfants de vous rejoindre. Sur ce parcours, vous devrez mettre en place des panneaux d’arrêts correspondant aux points où les enfants peuvent vous rejoindre, et fixer les horaires de départ du convoi et d’arrivée au point d’arrêt suivant.

Des gilets réfléchissants
Sécurité routière oblige, les accompagnateurs doivent porter des gilets réfléchissants et les enfants des brassards réfléchissants. Prévoyez qui les fournira, sachant que votre Pédibus peut très bien avoir le statut d’association.
Sur quelle distance ?
Entre le domicile et l’école, le trajet moyen des enfants scolarisés en primaire est de 250 à 1700 mètres, soit en moyenne 12 minutes de trajet. De surcroît, beaucoup d’enfants effectuent le même trajet.
Le pédibus, ça marche !
En France, 800 ligne de Pédibus ont déjà été créées : ça marche bien, dans la région lyonnaise et dans l’Est de la France… soit dans des régions peu épargnés par le climat, le froid et la pluie.
Serait-ce qu’au soleil, on n’aime pas marcher ? Tout est une question de mobilisation, quand 80% des parents continuent de conduire leurs enfants à l’école en voiture.
Journée nationale “I walk to school”
Le 4 octobre est depuis l’an 2000, la Journée internationale “I walk to school”. Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement d’une journée, mais d’une “Walk to school week”.
Les intérêts sont multiples :
- adopter la bonne habitude de la marche,
- respecter un adulte autre que le parent ou l’enseignant,
- faire attention aux règles de la circulation,
- faire aussi de nouvelles connaissances,
- tout en prenant conscience que le dernier kilomètre est très polluant, alors que l’on peut faire autrement.
La version vélo étant le “caracycle”.
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