Animaux sauvages

Le panda, pourtant si mignon

Un ours, pas un nounours !

Le panda est une espèce désormais bien plus nombreuse en peluche qu’en vrai. Incapable d’agressivité, il a pourtant fait montre d’une remarquable adaptation à son milieu : mais tout de même pas au point de la disparition de ce dernier !

Le panda, pourtant si mignon

Une fourrure noire et blanche avec ces tâches noires autour des yeux qui lui donnent un petit air attendrissant, le panda géant (Ailuropoda melanoleuca) est le « trésor national de la Chine » et le logo du WWF.




Tout sur le panda !

Un ours ?

C’est un ours (de la famille des ursidae) dont il a la silhouette trapue : une centaine de kilos pour 1,50 à 1,80 mètre de long et une hauteur d’épaule d’environ 80 cm. A l’instar des autres mammifères, la femelle du est plus petite.

Le panda roux

Le roux (Ailurus fulgens) ou panda éclatant ou encore « renard de feu » en Chine, n’est pas un ours.

Classé dans la famille des mustéloïdes (tout comme le raton laveur et la belette), il a pourtant des points communs avec le panda géant : son pouce, son goût pour le bambou et, malheureusement, sa rareté en raison de la disparition de son habitat et du braconnage.

Son faux pouce

Il est le seul animal à avoir de commun avec les primates un pouce opposable. En l’occurrence, le sien est un « faux pouce », fruit de son adaptation à son alimentation. Ce pouce lui sert à attraper les tiges et feuilles de bambou.

Quel est le caractère du panda ?

Un gros dormeur

Quand le panda géant ne mange pas, il dort : facilement deux à quatre heures entre chaque repas, à plat sur le ventre ou sur le côté, les pattes allongées ou recroquevillées. Ajouté à son côté gentil mastiqueur et non chasseur, son aptitude à littéralement roupiller lui a créé son image d’innocence.




Un bébé qui dort
Un bébé qui dort

No stress !

Celle-ci n’est d’ailleurs pas fausse. Précisément en raison de son régime pauvre en calories, le panda géant évite le stress et les efforts. C’est même la raison pour laquelle il est un solitaire : les autres, c’est fatigant… La petite astuce pour s’éviter mutuellement est de « parfumer » son territoire d’urine, pour s’informer que le coin est occupé.

Mais cette absence possible d’effort lui joue un mauvais tour : il est incapable de franchir de longues distances pour changer d’habitat, lorsque celui-ci est mis en danger par l’Homme, qui détruit des zones de bambou au profit de l’agriculture, l’extraction minière ou la construction de routes.



Un joueur quand même

Malgré tout, il ne néglige pas de s’amuser : très bon grimpeur, il joue dans les arbres avec sa partenaire, et aime trouver des objets de préférence rond. Aucun souci pour les troupeaux, le panda géant ne songe pas une minute à agresser moutons et porcs.

L’alimentation du panda géant

Il est un carnivore. Les preuves : comme tous les animaux au régime carné, ses intestins sont courts. Et son microbiote est plus proche de celui des autres ours que d’un cerf.

Mieux, l’Institut de génomique de Pékin a mis en évidence que le panda a bel et bien des gènes de carnivore.

Un herbivore par défaut

Seulement voilà, le panda a perdu le goût de la viande : chez lui, les récepteurs qui indiquent aux papilles gustatives le goût de la viande (et du fromage) ne sont plus fonctionnels. La raison : là où il vit, il n’y en a jamais à se mettre sous la dent.

Autrement-dit, le panda est un carnivore qui s’est adapté à son environnement.

Un mangeur de bambou

Comme tous les vertébrés, le panda géant a également perdu les enzymes appelés cellulases, qui dégradent la cellulose des végétaux. Résultat, sa digestion est d’autant plus longue, que le bambou peu digeste !




Or, le bambou est peu calorique et peu nutritif : pour subvenir à ses besoins, il doit en manger une vingtaine de kilos par jour. Au total, il consacre 14 heures par jour à mastiquer le bambou, afin de parvenir à le digérer.

Un très gros mangeur de bambou
Un très gros mangeur de bambou

Une reproduction parcimonieuse

Mâle et femelle rompent leur solitude au printemps, entre les mois de mars et mai : mais la fécondation ne peut avoir lieu que quelques jours par an ! Ensuite, la femelle met bas un à deux bébés seulement, dont un seul survivra : la mère n’a pas assez d’énergie pour s’occuper des deux.

Petite compensation, ce survivant a une espérance de vie d’une quinzaine d’années, d’une bonne vingtaine d’années en captivité.

Le panda géant, endémique de la Chine

Le panda géant est endémique de la Chine, où il ne le trouve plus à l’état sauvage, que dans les trois provinces du Sichuan, du Shaanxi et du Gansu.

Désormais, il se concentre dans celle du Sichuan, surnommée “la maison des pandas géants“.

En voie d’extinction

Une espèce menacée

A l’état sauvage, il ne reste plus que 1900 pandas géants. Ce mangeur de bambou voit son habitat se réduire comme peau de chagrin. En même temps, en Chine, il est strictement interdit de chasser le panda géant, sous peine jusqu’en 2010 de peine de mort, depuis d’emprisonnement.

Son rôle écologique

Il n’est pas seulement mignon : en même temps qu’il cueille le bambou, il en sème les graines. Or, le bambou est utile aux populations locales, pour se nourrir, se chauffer, faire la cuisine et même soigner. En effet, le bambou entre dans certaines préparations médicinales.

Pourquoi le panda est le symbole du WWF ?

Au fait, savez-vous pourquoi il se trouve sur le logo du WWF ?

Depuis 1980, l’ONG a été la première à s’engager en Chine pour sauver le panda géant : création de réserves naturelles et de couloirs verts, mise en place de patrouilles pour lutter contre le braconnage et la coupe de bois illégale, sensibilisation et formation de la population locale pour une meilleure gestion des réserves naturelles, recherche et suivi des pandas.

Les animaux menacés: WWF
Prix mis à jour le 3-10-2023 à 10:59 PM.

Pascale

Née en 1960 à Dakar au Sénégal, Pascale est toujours un peu cet enfant qui a grandi au bord de la mer, même si elle vit aujourd’hui à Paris. Les obligations professionnelles de ses parents l’ont amené à voyager à travers le monde et à rejeter le matérialisme pour se concentrer sur l’humain. Quand elle arrive en France pour faire Sciences Po Paris, c’est un grand décalage qui l’attend. Elle conforte alors sa vision de la vie aux autres jeunes gens de son âge. Elle s’habitue à ce nouveau rythme, mais c’est la perpétuelle recherche du « reste du monde » qui la guide et la mène au journalisme. Elle découvre la radio, elle collabore d’ailleurs toujours à Radio Ethic, puis le média web. Ses domaines de prédilection : le sport, pour sa dimension d’échanges et partages, et l’écologie bien sûr. Elle la vit au quotidien en se déplaçant à bicyclette et trouvant toujours une astuce récup’ pour ne pas acheter neuf inutilement. Elle rejoint l’équipe de Toutvert.fr en 2016, dont elle devient rapidement un pilier central !

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