Le ményanthe, ce trèfle d’eau si bon pour vos articulations
Découvrez toutes les propriétés et les bienfaits de cette plante
Connaissez-vous le cousin de la gentiane ? Découvrez vite cet autre tonique amer : inappétence ou graves problèmes articulaires, il vous porte chance. C’est le ményanthe.

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Ményanthe trifoliata
La famille des menyanthaceae
C’est logique, le trèfle d’eau embellit les pièces d’eau !
Il n’a rien à voir avec les autres trèfles (ces derniers de la famille des Fabacées). Unique représentant de sa propre famille (les Ményanthacées), le ményanthe (Menyanthes trifoliata) est en réalité proche de la gentiane.
La première partie de son nom tient à sa tige (en grec « menyein », divulguer) et à sa fleur (anthos). Et la seconde, « trifolatia », il est vrai au fait que celles-ci sont à trois folioles, tout comme les trèfles.
Pour les en distinguer ? Le ményanthe vit les pieds dans l’eau. A l’état sauvage, cette plante aquatique habite communément les points d’eau peu profonds d’Europe, marais, tourbières et mares.
Vous le remarquez facilement dans les jardins d’eau : les jardiniers l’utilisent volontiers pour en agrémenter les bords. C’est même un basic de l’ornementation d’un point d’eau de jardins.
Comment le reconnaître ?
Il faut dire que cette plante vivace aux épais rhizomes et à la tige rampante d’une longueur pouvant atteindre une trentaine de centimètres, n’a pas seulement des petites feuilles qui rappellent le trèfle.

Entre mai et juillet, changement de décor : ses très jolies fleurs blanches éclosent d’une taille qui masque ces feuilles. Une blanc teinté de rose avec, au milieu, une étamine rouge. Un véritable œuvre de peintre, que réalise la nature à chaque printemps.
Ce trèfle d’eau ou ményanthe est aujourd’hui et selon les régions, une plante protégée : ainsi en Armorique et en Lorraine. Son usage médicinal depuis des lustres n’explique pas, à lui seul, cette mise à mal : certains « assainissements » de territoire, des assèchements certes utiles, mais aussi des remembrements ou de la bétonisation de terres, ont nui à cet élément de la biodiversité.
Les bienfaits du ményanthe sur la santé
Un tonique amer
Ce sont surtout ses feuilles et ses racines qui ont un usage médical. Celles-ci contiennent de la loganine, à la fois un dépuratif et un anti-inflammatoire connu. Avec la pervenche de Madagascar et la noix vomique, le ményanthe est l’un des trois végétaux réputés pour en contenir.
Ses feuilles sont, pour leur part, riches en glucosides amers, en acides phénoliques et en tanins.
Le ményanthe est à la fois un tonique amer et « apéritif », au sens médical d’ouvrir les voies d’élimination. Et un anti-inflammatoire.
Bon pour l’appétit et la digestion
En quelque sorte, le ményanthe permet de reprendre du poil de la bête : perte d’appétit et digestion fatiguée ? Ce tonique amer agit comme tel : il rouvre l’appétit, aide à la prise de poids en cas d’amaigrissement, et réactive la digestion.
Car le trèfle d’eau favorise les productions salivaire et gastrique, et a aussi des propriétés cholagogues (production de la bile) et laxatives. Il a donc un effet positif à toutes les étapes de l’assimilation des nutriments.
De longue date, le ményanthe est connu pour ses propriétés sur l’appétit et la digestion, mais aussi les articulations.
Très bon aussi pour les articulations et contre les douleurs cervicales
Vous souffrez de douleurs articulaires, voire d’une maladie chronique telle que la polyarthrite rhumatoïde ? Le ményanthe est anti-inflammatoire. Alors que ces affections sérieuses imposent de ne pas bricoler avec sa santé, n’hésitez pas à introduire, en tisane, le ményanthe dans votre mode de vie.
Avantage, le ményanthe n’est ni toxique, ni incompatible avec un traitement médical. D’ailleurs, cela est également valable si vous avez mal aux cervicales : au lieu d’opter pour le comprimé de synthèse, préférez une tisane de ményanthe, c’est très efficace.
Contre la fièvre et les maux de tête
Mal au crâne ou de la fièvre ? Faites-vous aussi une tisane, et cela ira mieux : un remède naturel qui vous soulagera.
Autrefois, le ményanthe était également utilisé en cas de règles douloureuses. La chaleur associée au côté tonique amer ne vous fera pas de mal non plus. Il est aussi une excellente façon de se défaire du mal des transports.
Comment consommer cette plante médicinale ?
Se faire une tisane
Autant rester parfaitement nature : pas de souci pour trouver, en herboristerie, du ményanthe en vente en vrac.
Sachez que 100 grammes de ményanthe représentent une petite quarantaine de tasses : une seule cuiller à soupe vous fait une infusion efficace.

En préparation standardisée
Le ményanthe se trouve en gélules standardisées.
Enfin, et toujours au regard de ses propriétés toniques amer, le ményanthe permet de lutter contre la rétention d’eau. Mais là, rien ne vaut un régime alimentaire équilibré. Il le complète, mais ne s’y substitue pas.
Se faire du vin…
Mettez six grammes de feuilles fraîches de ményanthe dans un litre de vin rouge bouillant, faites infuser dix minutes. Et prenez deux cuillers à soupe avant chaque repas. Pas plus… A consommer avec modération évidemment !
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