Max Havelaar : le label du commerce équitable
Un modèle économique éthique et responsable
Bananes, tablettes de chocolat, sucre… Symbole bien connu du commerce équitable, le label Max Havelaar investit de plus en plus les rayons de nos supermarchés. Mais que signifie-t-il au juste ? Quelles garanties donne-t-il au consommateur ? Enquête sur un écolabel éthique.

Contenu
- 1 Max Havelaar : c’est quoi ?
- 2 Label Max Havelaar : comment le reconnaître ?
- 3 Pourquoi Max Havelaar ?
- 4 Max Havelaar France : quel est son rôle ?
- 5 Comment se pratique le commerce équitable ?
- 6 Max Havelaar et bio : toujours de pair ?
- 7 Quels sont les pays concernés par le commerce équitable ?
- 8 Produits Max Havelaar : où les trouver ?
Max Havelaar : c’est quoi ?
Initié en 1988 aux Pays-Bas, le mouvement Max Havelaar (ou Fairtrade/Max Havelaar) promeut le commerce équitable à travers le monde. Inscrit dans la lignée du développement durable, ce modèle éthique soutient les paysans et producteurs des pays du Sud sur les plans économique, social et environnemental.
Plus concrètement, cette association militante articule ses actions autour de 3 piliers fondamentaux :
- rémunérer de façon juste et pérenne les paysans producteurs pour qu’ils bénéficient de revenus plus stables et de réelles perspectives d’avenir ;
- protéger les producteurs et travailleurs avec des conditions de travail saines et sécuritaires (en luttant notamment contre l’exploitation, la discrimination ou le travail des enfants) ;
- encourager la préservation de la planète à travers des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.
Label Max Havelaar : comment le reconnaître ?
Décerné aux produits respectant le cahier des charges, le label Max Havelaar est aisément reconnaissable par son logo bleu et vert rappelant le yin et le yang. Toutefois, deux variantes cohabitent :
- sur fond noir : celui-ci garantit que tous les ingrédients du produit pouvant être issus du commerce équitable le sont effectivement ;
- sur fond blanc : il assure qu’un certain ingrédient composant le produit est issu du commerce équitable (celui-ci est alors inscrit sur le côté du logo).
Pourquoi Max Havelaar ?
On serait tenté de croire que Max Havelaar est le fondateur du commerce équitable. Pourtant, il n’en est rien ! Les amateurs de littérature néerlandaise reconnaîtront là le héros du roman de Edouard Douwes Dekker, Max Havelaar ou les ventes de café de la Compagnie commerciale des Pays-Bas. Cet ouvrage semi-autobiographique dénonce l’exploitation des travailleurs javanais dans les anciennes Indes néerlandaises.
Lors de la création de la première ONG, le nom de Max Havelaar s’est donc tout naturellement imposé. Le terme anglais fairtrade (littéralement, commerce équitable) a été ensuite ajouté.
Max Havelaar France : quel est son rôle ?
Association loi de 1901 à but non lucratif, Max Havelaar France est une des 28 ONG nationales de promotion qui s’attachent à développer le commerce équitable à l’échelle territoriale. Elle s’occupe entre autres de :
- gérer le label international Fairtrade/Max Havelaar sur les emballages commercialisés sur le territoire français ;
- sensibiliser les consommateurs et les pouvoirs publics aux enjeux du commerce équitable ;
- développer les produits équitables sur le marché français ;
- accompagner les entreprises françaises prenant part au commerce équitable (acheteurs, transformateurs…) ;
- rechercher des débouchés commerciaux pour les coopératives.
Comment se pratique le commerce équitable ?
Le regroupement en coopératives pour unir les forces
Pour pouvoir intégrer le mouvement du commerce équitable, les petits producteurs doivent s’unir au sein de coopératives. Gérées de manière autonome et démocratique, elles donnent à chaque travailleur la possibilité de participer aux décisions de l’organisation.
Ces lieux collectifs contribuent également à rétablir un rapport de force plus équilibré entre paysans et négociants : ainsi soudés, ils peuvent faire entendre plus facilement leur voix.
C’est aussi l’occasion pour les paysans d’investir de manière collective pour améliorer leurs conditions de travail, et par extension le quotidien des communautés locales.
Un prix minimum garanti pour lutter contre la précarité
Pour limiter la dépendance aux fluctuations boursières, chaque matière première est soumise à un prix minimal systématiquement reversé aux producteurs lors de l’achat. Ce dernier est calculé par Fairtrade/Max Havelaar de sorte qu’il couvre les coûts de production et subvienne aux besoins familiaux. Cela confère aux travailleurs les plus précaires une stabilité et une sécurité financière.
Une prime de développement pour encourager les projets locaux
Chaque entreprise négociant avec une coopérative doit également verser une prime de développement local – correspondant environ à 10% du prix minimum garanti. Celle-ci sera ensuite employée pour mener à bien des projets collectifs qui répondent aux besoins locaux : mise en place d’infrastructures ou d’école, accès à l’eau ou aux soins de santé, formation des travailleurs…
Max Havelaar et bio : toujours de pair ?
Pas forcément. Environ 70 % des produits Max Havelaar vendus en France sont issus de l’agriculture biologique. Si le passage au bio n’est pas systématique, il est toutefois vivement encouragé. Les producteurs ayant réalisé la conversion perçoivent ainsi un prix minimum garanti supérieur.
Notons tout de même que Max Havelaar s’engage déjà pour une gestion durable des ressources : recours interdit aux OGM, emploi d’intrants naturels, formation des producteurs aux pratiques écologiques…
Quels sont les pays concernés par le commerce équitable ?
À l’heure actuelle, le mouvement Max Havelaar rassemble 1,71 millions de producteurs et travailleurs agricoles dans 73 pays à travers le monde. Ceux-ci se concentrent surtout en Amérique Latine, en Afrique et en Asie.
Produits Max Havelaar : où les trouver ?
Les produits labellisés Max Havelaar se trouvent dans la plupart des grandes surfaces, tout particulièrement dans les rayons biologiques.
Cependant, toutes les filières ne sont pas encore représentées. Le commerce équitable concerne certaines denrées alimentaires (cacao, café, thé, riz, quinoa, huiles et oléagineux, épices, fruits) ainsi que les vêtements.
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