Animal diurne, la marmotte vit essentiellement dans les terriers qu’elle passe une belle partie de sa vie à creuser. Cette mignonne boule de poils reste un symbole de l’environnement montagnard.

Contenu
- 1 Présentation et description
- 2 Où vivent les marmottes ?
- 3 Hibernation de la marmotte : comment passe-t-elle l’hiver ?
- 4 Marmotte : son terrier
- 5 Marmotte : quelle est son alimentation ?
- 6 Sa reproduction
- 7 La marmotte qui crie
- 8 Prédateur de la marmotte : qui la mange ?
- 9 Tout un symbole
- 10 Pour en savoir plus
Présentation et description
La Marmotte des Alpes (Marmota marmota) est un mammifère fouisseur de l’ordre des rongeurs : elle est l’espèce la plus répandue du genre Marmota.
Elle a la silhouette trapue et le pelage brun-jaune avec le sommet de la tête foncé et le ventre clair. Une fourrure isolante à double volume, qui se prolonge par une queue touffue d’une vingtaine de centimètres.
Elle mesure entre 45 et 60 centimètres de long. Son poids varie de quatre kilos au sortir de l’hiver, à huit kilos avant l’hibernation.
Elle a de petites oreilles. Cour et plat, son museau est très important : elle a un excellent odorat, et des moustaches ou vibrisses, qui lui servent à se repérer dans son terrier.
Ses courtes pattes sont également importantes : les ongles longs et durs de ses pattes antérieures lui servent à creuser son terrier, ses pattes postérieures à déblayer la terre en même temps.
Où vivent les marmottes ?
La marmotte des Alpes vit entre 800 et 3 000 mètres d’altitude : dans les Alpes, surtout aux cols du Lautaret et du Galibier, dans les pré-Alpes dans le Vercors.
Elle a été réintroduite dans les Pyrénées dès 1948, dans le Parc national en vallée de Luz, dans les Hautes-Pyrénées, puis en 1967 avec la création du Parc national des Pyrénées.
Elle est également présente dans le Massif central. Dans tous les cas, elle vit toujours sur les versants ensoleillés.
Hibernation de la marmotte : comment passe-t-elle l’hiver ?
Elle a la réputation de dormir. Dès l’automne, la durée de son sommeil s’allonge, son activité se réduisant au ramassage d’herbes sèches pour tapisser son terrier.
A partir du mois d’octobre, les marmottes s’endorment au fond de leur terrier à l’entrée soigneusement obturé : serrées en boules, les unes contre les autres, la tête entre leurs pattes postérieures.
La température de leur corps s’abaisse à quatre-cinq degrés, leur cœur bat très lentement : un à deux battements par minute seulement. L’animal vit alors sur ses réserves de graisse et se réveille toutes les trois semaines pour ses besoins.
Marmotte : son terrier
Hormis dormir, l’autre grande activité de la marmotte est de creuser le réseau de galeries souterraines de ses terriers. Elle creuse trois types de terriers : ses terriers d’hibernation, mais aussi des terriers d’été pour loger les portées de l’année, et des terriers de fuite. Ces derniers, également appelés « faux terriers », sont plus simples.
Les terriers d’hibernation sont les plus longs : jusqu’à dix mètres de long et trois mètres de profondeur.
L’entrée du terrier se trouve généralement sous un rocher et se repère à une accumulation de déblais.
Marmotte : quelle est son alimentation ?
Elle est équipée d’une dentition puissante : 4 longues incisives, 18 prémolaires et des molaires broyeuses.
Que mange la marmotte ?
Elle doit reprendre en six mois, le poids perdu pendant ses six mois d’hibernation. Herbivore, elle dévore feuilles, racines, tiges et fleurs.
Accessoirement, elle peut être carnivore : larves, vers, criquets, sauterelles, voire nid d’oiseau.
Sa reproduction
Elle est mûre sexuellement à l’âge de deux-trois ans. Elle s’accouple de la fin avril à début mai. La gestation dure de 32 à 34 jours.
Les bébés de la marmotte
Une portée annuelle compte deux à quatre marmottons de 30 gr, qui naissent les yeux fermés et sans poils.
Ils sont sevrés au bout de quarante jours. Une sur deux survivra. La marmotte devenue adulte vivra alors en moyenne de trois à huit ans.

La marmotte qui crie
Pour tenter d’observer cet animal, on se repère à son cri : la marmotte fait en permanence le guet sur son territoire et prévient du danger par son cri puissant. Bref et aigu, il s’entend à travers la montagne. Mais attention, elle crie… et file se réfugier dans son terrier.
Prédateur de la marmotte : qui la mange ?
Le principal prédateur de la marmotte est l’aigle royal. Dans les Alpes, le gypaète barbu en fait aussi ses repas. Ses autres prédateurs sont aussi le renard, le loup et les chiens.
Dans les Alpes, elle était autrefois chassée pour sa viande et sa graisse. Ce n’est désormais plus le cas.
Tout un symbole
Dans les Alpes, la marmotte est aussi emblématique que le chamois et le bouquetin : à la différence que c’est elle, qui représente le plus les comportements humains. Elle symbolise la cordialité, la vie de famille, la qualité de vie dans un environnement montagnard.
Historiquement, elle représentait l’identité alpine. Sous la Révolution française, les Savoyards s’étaient dénommés les « Marmottes ». Et aujourd’hui encore, bien des lieux-dits s’appellent les « Marmoutières ».
Pour en savoir plus
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