Nutrition au naturel

La malbouffe, cette vraie maladie alimentaire

Trop calorique, trop grasse, trop sucrée, trop salée, sans aucun intérêt nutritionnel, la malbouffe nuit à la santé au même titre que l’alcool et le tabac.

La malbouffe, cette vraie maladie alimentaire

Définition de la malbouffe

La malbouffe est ce terme né dans les années 80, qui désigne l’alimentation par le terme péjoratif de « bouffe », complété du mal qu’elle fait à la santé. Sa traduction anglaise est encore plus éloquente, la junk food étant littéralement une nourriture faite de déchets.




La malbouffe est cet ensemble d’ « aliments » issus de leur transformation industrielle, trop caloriques, trop gras, trop salés, trop sucrés, trop riches en additifs, mais sans intérêt nutritionnel.

Aliments très transformés : exemples de malbouffe

Pourquoi les fast food sont mauvais pour la santé ?

Beaucoup d’aliments sont aujourd’hui transformés. Mais certains le sont plus que d’autres. En tête d’affiche, la restauration rapide, avec ses pizzas, burgers, frites, paninis, kebabs industriels, hot-dogs.

Et les boissons gazeuses qui les accompagnent généralement. Avec une pizza- soda, vous avez zéro nutriment mais énormément de calories, sucres, sel et additifs.

La malbouffe et supermarché

Mais au supermarché, la liste des rayons est aussi bien pourvue : en tête de gondole, les plats cuisinés (en barquettes, conserve ou surgelés), les produits très transformés (les soupes prétendument aux légumes, les céréales du petit-déjeuner, les nuggets, le surimi, etc), les biscuits apéritif, la charcuterie, les sauces et vinaigrettes.

Au rayon sucré, les viennoiseries, biscuits, bonbons, la pâtisserie industrielle, le pain raffiné. Sans oublier les boissons : pas seulement les sodas, mais aussi bien de jus de fruits.




Manger de la malbouffe : les pires aliments

Certains spécimens de la malbouffe détiennent la palme : à titre d’exemple, les pizzas industrielles. Elles contiennent des sucres ajoutés (dans la pâte et dans la sauce tomate), le jambon est du glutamate.

Mais surtout, son « délicieux fromage » collant est du lygomme ACH Optimum, un agrégat mis au point par Cargill, le géant américain de l’agro-alimentaire. En fait de fromage, il s’agit de trois amidons, de gélifiants (dont le carraghénane ou E407, dont les Autorités sanitaires recommandent de limiter la consommation, car il a tendance à se dégrader) et d’arômes.

Autre exemple, les nuggets dont raffolent les enfants : ce sont des restes de poulets broyés, os et tendons compris, transformés en pâte et cuits dans une huile réutilisée.



Les bonbons en forme de nounours ou de crocodile sont en gélatine et colorants : en gélatine de porc, ou bien de poisson. Ainsi la gélatine des joues de la baudroie entre-t-elle dans la composition des fraises Tagada.

Quant aux pâtes à tartiner, elles contiennent de l’huile de palme, même si la marque la plus célèbre affiche utiliser de l’huile de palme écoresponsable.

Les risques de la malbouffe
Les risques de la malbouffe

La malbouffe, les faux amis

Parmi les faux-amis, les poêlées de légumes surgelés contiennent du gras et des sels ajoutés. Rien ne vaut les légumes frais. Et à défaut, les légumes surgelés bruts, mais surtout pas sous forme de poêlées.

La malbouffe, même des cochenilles

Selon l’ONG Foodwatch, au moins deux grandes marques de crèmes glacées y incorporent des cochenilles. Les sécrétions du parasite de votre jardin font briller votre délicieux cornet comme des paillettes. On ne dit évidemment pas « sécrétion de cochenilles », mais shellac..

Quant à certains sorbets, ils contiendraient du lait : moins de 1%, conformément à la réglementation….




Quelles sont les conséquences de la malbouffe ?

Malbouffe et obésité, diabète, hypertension …

Aujourd’hui, la malbouffe est responsable de plus d’un décès sur cinq au monde. En France, elle est responsable de huit millions d’obèses, plus de 500 000 insuffisants cardiaques, de dix millions d’hypertendus, plus de deux millions de diabétiques et d’un quart des cancers.

La malbouffe et certains cancers

L’étude EPIC (European prospective investigation into cancer and nutrition) parue dans la revue en ligne PLOS Medicine l’a confirmé : menée auprès de 470.000 Européens pendant 15 ans (entre 1992 et 2014) elle a mis en évidence la corrélation entre cancers et malbouffe :

49.794 nouveaux cas de cancers, en particulier du sein (12.063 cancers), de la prostate (6 745) et colorectaux (5 806). Mais aussi cancers des voies aérodigestives supérieures (ORL), de l’estomac, du poumon chez l’homme, également du foie après la ménopause chez la femme.

Cette étude s’est basée sur le logo Nutri-Score : depuis 2017, il indique la qualité nutritionnelle des aliments, via des codes couleurs de vert à rouge et cinq lettres de A à E.

Effet de la malbouffe sur le cerveau

Notre cerveau est sensible à notre alimentation. Un excès de sucre lui indique de créer de nouveaux récepteurs de ce plaisir, sous la forme de dopamine. Plus vous avez de récepteurs de dopamine, plus vous devrez ensuite combler leurs besoins. Autrement-dit, manger plus de sucre.

Pareil pour l’hippocampe (qui sert à notre mémoire). Il est le siège de la satiété : or, face à un excès de sucre, il se sent agressé et se défend en renvoyant un message de faim.

Last but not least, la malbouffe joue sur la construction du cortex préfrontal, des enfants : ce lieu de maîtrise des émotions est mature à l’âge de vingt ans. La malbouffe altère son développement.

Malbouffe et addiction

Selon l’étude menée par des chercheurs de l’université du Michigan à Ann Arbor, (États-Unis), la malbouffe est une addiction au même titre que la drogue.

Sensation de manque, maux de tête, troubles du sommeil et de l’humeur : les deux cents personnes de 18 à 69 ans qui s’y sont soumises, ont connu les mêmes symptômes que celles en sevrage d’une addiction.




La malbouffe chez les jeunes

C’est l’âge où l’on choisit moins son alimentation en fonction du plaisir que de sa santé. C’est aussi l’une des façons de s’émanciper de ses parents, pour préférer les références au groupe et aux écrans.

Et puis, chez les garçons, c’est l’âge où ils peuvent manger gras et sucré sans prendre un gramme.

Si bien qu’un tiers seulement des ados ne respecteraient le schéma alimentaire de leurs parents. Ils y reviennent plus tard, grâce à l’éducation reçue. D’où le rôle crucial d’une bonne éducation alimentaire de l’enfant.

L'éducation alimentaire doit se faire dès le plus jeune âge
L’éducation alimentaire doit se faire dès le plus jeune âge

La malbouffe et précarité

Aujourd’hui, plus de 10 % de la population française est en situation d’insécurité alimentaire, pour raisons économiques. Or, selon le Conseil national de l’Alimentation (CNA), la malbouffe multiplie par trois le risque de développer un cancer, double celui d’avoir une maladie cardio-vasculaire.

Quant à l’obésité, celles n’ayant pas dépassé le niveau du primaire ou du collège sont quatre fois plus nombreuses à en souffrir que les bacs + 4.

Autant de prédispositions valables chez les enfants.

Pour en savoir plus

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Pascale

Née en 1960 à Dakar au Sénégal, Pascale est toujours un peu cet enfant qui a grandi au bord de la mer, même si elle vit aujourd’hui à Paris. Les obligations professionnelles de ses parents l’ont amené à voyager à travers le monde et à rejeter le matérialisme pour se concentrer sur l’humain. Quand elle arrive en France pour faire Sciences Po Paris, c’est un grand décalage qui l’attend. Elle conforte alors sa vision de la vie aux autres jeunes gens de son âge. Elle s’habitue à ce nouveau rythme, mais c’est la perpétuelle recherche du « reste du monde » qui la guide et la mène au journalisme. Elle découvre la radio, elle collabore d’ailleurs toujours à Radio Ethic, puis le média web. Ses domaines de prédilection : le sport, pour sa dimension d’échanges et partages, et l’écologie bien sûr. Elle la vit au quotidien en se déplaçant à bicyclette et trouvant toujours une astuce récup’ pour ne pas acheter neuf inutilement. Elle rejoint l’équipe de Toutvert.fr en 2016, dont elle devient rapidement un pilier central !

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