Transmise par une tique, la maladie de Lyme se traite aux antibiotiques. A la condition de bien la diagnostiquer.
Maladie de Lyme : 10 000, 30 000 cas, ou plus ?
La maladie de Lyme est désormais reconnue comme maladie professionnelle par l’Office national des forêts (ONF). Elle vient aussi de faire l’objet d’une première en France : au mois de février 2017, une mère de famille a porté plainte au pénal, pour dépistage défaillant de sa maladie de Lyme.
Plus particulièrement répandue dans les trois régions de l’Alsace, de l’Auvergne et du Centre, la maladie de Lyme affecterait entre 10 000 et 15 000 personnes chaque année en France, selon l’Institut Pasteur.
27 000, soit près du triple, selon le réseau Sentinelles de médecins généralistes. Du coureur cycliste – cela s’est déjà produit – au promeneur en forêt !
Au commencement, l’érythème migrant
Le sujet « mordu » par une tique ne s’en souvient pas toujours. Mais, dans un cas sur deux, il développe au cours du premier mois, un « érythème migrant » : cette éruption cutanée caractéristique a la forme d’un anneau qui s’agrandit autour du point de piqûre.

Chez l’adulte, l’érythème se manifeste dans 20% des cas sur un membre inférieur : sans démangeaison ni de prurit. « Intérêt » de cet érythème : il permet de rapidement identifier la maladie de Lyme, et de l’enrayer par un traitement antibiotique.
Non décelée – l’érythème migrant disparaît spontanément – la maladie peut apparaître des mois plus tard, sous forme de douleurs articulaires, mais aussi de troubles cardiaques (en particulier la conduction auriculo-ventriculaire) voire de manifestations neurologiques (le nerf facial est souvent touché).
Enfin, faute de son dépistage, la maladie de Lyme peut alors entrer dans une phase dite « tertiaire » : les atteintes articulaires et neurologiques prennent alors une tout autre ampleur.
Dans le cas de cette mère de famille, le test Élisa n’avait pas permis de diagnostiquer la maladie de Lyme.
Clouée en fauteuil roulant pendant un an, la jeune femme a fait passer son dossier pour celui d’une chienne : « pour isoler directement le microbe en cause, il faut amplifier les gènes de la bactérie (APCR), test effectué dans les laboratoires pour les animaux » expliquait le professeur Christian Perronne, chef du service infectiologie de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches, « test que les laboratoires de biologie humaine ont jusqu’à présent refusé de développer ».

Trois mois après un traitement aux antibiotiques, la patiente est guérie. Reste la fiabilité du test Élisa, qui ne dépisterait qu’un patient sur deux.
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