Loin de sa majestueuse image de puissance, le lion est un félin en danger d’extinction. Son pré-carré s’est irréversiblement réduit comme peau de chagrin. Et avec lui, le nombre de spécimens de ce grand fauve.

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Le plus grand félin après le tigre
Le lion appartient à la sous-famille de félins que sont les panthérinés, plus couramment appelés les grands félins. Ces derniers (le lion, la panthère, le tigre, le jaguar) ont en commun leur capacité à rugir, en raison de leur os hyoïde – ou lingual – non complètement ossifié.
Autrefois également présent dans le sud de l’Europe, le lion ne vit plus à l’état sauvage qu’en Asie, plus précisément en Inde (Panthera leo persica), et en Afrique (Panthera leo leo). En Afrique où le tigre est absent, le lion est le plus grand félin.
On y distingue d’ailleurs cinq espèces de lions :
- celui de l’Afrique de l’ouest (Panthera leo senegalensis),
- du Congo du nord-est (Panthera leo azandica),
- du Congo du sud (Panthera leo bleyenberghi),
- d’Afrique de l’est (Panthera leo nubica)
- et d’Afrique du sud (Panthera leo krugeri).
Au fait, quelle différence entre un félin et un fauve ? Le terme de félin se réfère à l’espèce (les lions), celui de fauve à la race et à la géographie (lion d’Afrique ou d’Asie). Mais on appelle communément fauves, les gros félins.
Ses caractéristiques morphologiques
Sa fameuse puissance
Le pelage ras et de couleur sable à chamoisée du lion enveloppe une musculature puissante : ses pattes ont l’aptitude à maintenir à terre des proies faisant deux à trois fois la taille du lion (un gnou) et à briser os et carcasses d’un seul coup, ses griffes rétractiles, longues et épaisses, lui permettent d’agripper sa proie et ses crocs de la harponner et d’en transpercer le cuir : ses molaires pointues broient sans peine les os.
Sa célèbre crinière
Liée à ton taux de testostérone, la crinière du lion affiche la couleur : plus elle est fournie et sombre, plus il est fort. Les lionnes ne s’y trompent pas, qui sont attirées par les crinières au poils long et sombre, gage d’un bon patrimoine génétique. Pour le lion, sa crinière le protège des coups de griffes de ses congénères et est cet indicateur de bonne santé.
Sa queue en pinceau
Longue de près d’un mètre, la queue du mâle se termine en pinceau noir, une vertèbre non développée qui lui sert de chasse-mouches. On a longtemps pensé que cette excroissance caudale lui servait à éperonner ses proies, mais non…
Sa langue avec des papilles cornées
Le lion est décidément un prédateur carnivore jusqu’au bout de la langue, celle-ci équipée de papilles cornées recourbées, qui lui servent de râpe pour ne pas perdre une miette de chair de ses proies, et aussi en nettoyer son pelage éventuellement poisseux.

Qui est la femelle du lion ?
Entre lion et lionne, le dimorphisme sexuel est important : le mâle est plus grand et plus lourd (2m50 pour plus de 200kgs) que la femelle (2m pour 150 kgs), sachant que le lion d’Afrique est plus imposant que le lion d’Asie. En outre, le mâle se distingue par sa crinière, mais aussi par sa longue queue.
La femelle est appelée la lionne et les petits sont les lionceaux.
Un carnivore dormeur
Bien qu’ayant besoin d’en moyenne sept kilos de viande par jour, le lion ne passe pas le plus clair de son temps à chasser. Le lion dort 21h par jour (ce qui fait penser au petit félin qu’est votre chat) et ne chasse pas tant que son garde-manger ne soit vide. Là, attention, c’est main basse sur les bovidés, comme les élans ou les gnous, et de mammifères comme les buffles et les phacochères, liste non-exhaustive.
Pourquoi le lion ne chasse pas ?
Chez les lions, c’est madame qui part à la chasse, monsieur passant à table en priorité : d’où l’expression “se tailler la part du lion”, autrement-dit se réserver les meilleurs morceaux.
Plus véloce – sur courte distance, elle atteint des pointes de vitesse de 60kms/h -, la lionne chasse en groupe en encerclant la proie, puis en la tuant d’une morsure au cou. Alors, le mâle dispose des meilleurs morceaux. Une préséance due au fait que celui-ci a la charge de la défense du groupe.
Le lion, un félin exceptionnellement sociable
Il est une exception à la règle du félin solitaire : il vit en groupe jusqu’à une trentaine d’individus, comprenant plusieurs femelles et surtout plusieurs mâles. La taille du groupe dépend de la richesse en proie du territoire. Les femelles mettant généralement bas à la même époque, il n’est pas rare qu’une lionne allaite les lionceaux d’une autre.
Quant aux mâles du groupe, ils jouent avec eux. Vers l’âge de deux à trois ans, les jeunes lions mâles quittent le groupe non pas en solitaire, mais en une coalition qui formera un autre groupe.

Lion, “vulnérable” et “en danger d’extinction”
Pourquoi on dit que le lion est le roi des animaux ?
Il est classé comme super-prédateur, c’est-à-dire n’ayant pas lui-même de prédateur naturel. Le lion était, jusqu’à présent, un régulateur de son écosystème, en ayant pour proies les grands herbivores. Ce n’est plus le cas.
Le roi est menacé
En fait de roi des animaux, le lion se fait détrôner de son environnement que sont les espaces ouverts (savane, plaines et fourrés ouverts) peuplés de bétail : en 20 ans, la population de lions a l’état sauvage a diminué de moitié, ne comptent plus que 30 000 individus en Afrique, 600 dans la forêt de Gir, sanctuaire des lions dans l’État indien du Gujarat.
Concurrence directe avec l’Homme pour le bétail, maladie telle qu’en 2018 qui a vu la mort par infection de 12 lions dans la forêt de Gir en 2018, consanguinité due à la réduction de son habitat, levage pour la chasse sportive en Afrique du Sud, le lion d’Afrique est classé “vulnérable” par l’UICN, celui d’Asie “en danger d’extinction”.
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