La leptospirose est une pathologie canine grave et transmissible à l’homme, due à une bactérie résistante en milieu humide.
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Les rongeurs, véritables réservoirs de la maladie
Les chiens de chasse et les chiens vivant en milieu rural sont les premiers exposés à la leptospirose : ils lapent l’eau d’une flaque, se baignent dans un étang, sont en contact avec de la boue et plus généralement un sol humide.
Ou bien encore, ils entrent en contact avec l’urine ou le sang d’un animal contaminé : un autre chien, mais surtout un rongeur sauvage, généralement un rat, porteur sain mais véritable réservoir de la bactérie qu’il libère par son urine.
Le rongeur (rat mais aussi ragondin, campagnol, furet) est l’agent disséminateur de la maladie. Il infecte eaux et sols par son urine. Le chien et le porc sont les deux animaux qui développent le plus la maladie.

Infection par voie orale ou cutanée
Les leptospires sont une multiplicité de bactéries infectieuses qui doivent leur nom à leur forme spiralée : recensées selon leur sérovar (leur antigène de surface) elles sont au nombre de 300, dont la moitié est pathogène.
La contamination se fait par voie orale ou cutanée, contact avec le milieu infecté ou morsure. La bactérie pénètre par les muqueuses, par une plaie, mais aussi directement au travers de la peau fine du pavillon des oreilles.
Elle se transmet également par le fœtus et par l’allaitement.
Le risque majeur, l’insuffisance rénale
Selon la leptospire et la réponse immunitaire du chien, la maladie se développe de façon aiguë ou chronique. La forme aiguë provoque une très forte fièvre.
Mais dans les deux cas, une leptospirose affecte gravement les reins du chien : il développe une gastro-entérite hémorragique (vomissement et selles avec du sang) ou bien, et c’est le cas le plus courant et le plus grave, une affection rénale.
Celle-ci peut être une insuffisance rénale aiguë mortelle dans les 48 heures (absence d’urine et hypothermie, puis coma), ou bien une insuffisance ictéro-hémorragique : ses muqueuses sont jaunes et les reins ne fonctionnent plus non plus. La mort survient en moins d’une semaine.
La néphrite est aussi une insuffisance rénale aiguë, avec une phase de compensation au cours de laquelle l’animal boit beaucoup, suivie d’une phase où il est en incapacité d’uriner. Faute de soins, là aussi, la mort intervient au bout de deux semaines.
La leptospirose atteint les reins et le foie, jusqu’à la crise cardiaque.
Les solutions : antibiotiques mais surtout vaccination
Examens sanguin, sérologique et bactériologique permettent de diagnostiquer une leptospirose. Antibiotiques et perfusion des reins sont la seule façon de sauver votre chien.
Le traitement antibiotique est toujours long. Mais surtout, la réanimation des reins reste hypothétique. Le taux de mortalité est élevé. En cas de leptospirose, le diagnostic est toujours réservé.

En cas de guérison, le foie mais surtout les reins risquent de rester irrémédiablement lésés. D’où l’intérêt de la vaccination.
Celle-ci se pratique dès l’âge de deux mois : deux injections à un mois d’intervalle, puis un rappel annuel voire tous les six mois chez les chiens vivant en milieu exposé. La vaccination protège votre compagnon des deux formes de leptospirose les plus répandues.
La leptospirose, transmissible à l’homme
Toute personne en contact avec un chien contaminé doit rapidement consulter son médecin. La leptospirose développée par l’humain peut être également grave.
Dans le meilleur des cas, elle se solde par un simple symptôme grippal, de la fièvre accompagnée de maux de tête et de douleurs articulaires et musculaires.
Mais les leptospiroses se développent dans le sang, affectant plus particulièrement les tissus du foie et des reins. Elles provoquent généralement une septicémie (infection généralisée) ou une jaunisse hémorragique (atteinte du foie), voire une insuffisance rénale. Parfois une infection pulmonaire ou encore une méningite.
Contact avec un chien contaminé ou le milieu infesté, urine de rongeur, eau polluée par la bactérie, certaines professions sont plus exposées : celles en contact avec des animaux sauvages ou domestiques. Mais les personnes se baignant dans un étang ou une rivière infestée sont susceptibles d’être contaminées.
Parmi les précautions à prendre, une paire de gants pour travailler en milieu humide et toucher rongeurs et leurs urines. Quant à la baignade, respecter les interdictions mentionnées sur un panneau, elles le sont pour votre bien.
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