Le vélo-trottinette Pibal par Philippe Starck
Conçu pour la ville de Bordeaux et destiné à renouveler à terme le parc des 3 500 vélos gracieusement prêtés aux habitants, ce véhicule d’un genre nouveau, à de quoi séduire.

Son originalité réside avant tout dans le fait qu’il a été pensé pour une utilisation urbaine sur de courtes, moyennes et longues distances. Philippe Starck le présente comme un vélo innovant avec une translation latérale qui fait que naturellement on passe du pédalage sur longue distance, au patinage sur moyenne distance, à la marche à côté du vélo sur courte distance. C’est aussi un vélo pensé pour toute la famille, et pour le transport de charges. En mode marche, on peut aussi utiliser la plateforme du Pibal pour installer un enfant ou des charges plus importantes.
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Côté look, le Pibal donne l’impression d’un vélo rustique, mais l’esthétique n’était pas la chose la plus importante pour Philippe Starck : « L’esthétique ne m’a pas du tout intéressé sur ce projet. L’important, c’est le vrai service, c’est d’aller au centre du sujet, d’apporter une petite révolution. A ce moment-là, le vélo a l’élégance ou la laideur de ce qu’il est. »
Bien que le vélo fût pensé et dessiné par Starck, c’est à Peugeot que la ville de Bordeaux a décidé de confier la fabrication à grande échelle de ce deux-roues. La contrainte de prix fût un gros challenge à relever pour le designer et pour Peugeot : ce Pibal coûtera environ 420 euros à la ville de Bordeaux. « Arriver à faire un produit de grande qualité, au bon poids, à la grande résistance et avec de l’innovation, comme les freins ou les vitesses automatiques dans le moyeu, qui font que rien ne se dérègle ou ne se casse, au prix juste, a été très compliqué » déclare Philippe Starck. Et afin de ne pas grossir la facture, le constructeur français a décidé d’abandonner ses marges, tandis que Philippe Starck a, quant à lui, travaillé gratuitement sur le projet.
Les premiers exemplaires du vélo seront mise en circulation en septembre 2013 à la mairie de Bordeaux. Et, comme pour les vélos municipaux actuels, le Pibal sera prêté gratuitement contre une caution.
Aujourd’hui, la part du vélo dans la ville atteint 8 à 9%. L’objectif est d’atteindre 15% des déplacements au moins dans le cœur de la ville. » Le Pibal sera donc un élément clé de cette politique d’expansion du deux-roues dans les rues de Bordeaux.
À quand des projets identiques dans d’autres villes afin de développer davantage la pratique du vélo en France ?
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