Le 19ème siècle est le siècle de l’exploitation massive du charbon en Europe. Au 20ème siècle, le pétrole, plus facile et plus rentable, relègue le charbon au second plan. Mais face à la crise pétrolière, les États se tournent à nouveau vers le charbon ! Si sur le plan énergétique il se place en tête des énergies primaires, sur le plan écologique, quel est le bilan ? quelles sont les perspectives ?
Avec l’avènement du pétrole, le charbon a été délaissé. Au vu des contraintes pétrolières actuelles (baisse des réserves, coût très élevé, difficulté d’extraction…) et du besoin énergétique croissant, le choix du retour au charbon s’impose pour de nombreux pays.
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L’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) avance déjà quelques chiffres parlants : entre 1970 et 2005 la consommation mondiale de charbon a été multiplié par 2. Selon les estimations de l’AIE, en 2022 le charbon sera la première source d’énergie, devant le pétrole !
L’exploitation de ce combustible n’est pas sans incidence sur l’environnement ! Le charbon est loin d’être « propre » comme il est parfois nommé à tort. La réalité, ce sont des émissions de gaz et de particules par les centrales électriques à charbon. Cette pollution s’accroit car son utilisation est grandissante, notamment liée au développement de pays émergents et en très forte croissance économique comme l’Inde ou la Chine. Cependant, certains chercheurs et industriels essayent de trouver une solution à cette pollution.
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Une des pistes de recherche pour un charbon plus propre serait d’améliorer l’efficacité et l’efficience des centrales électriques à charbon. En effet, elles ont aujourd’hui un taux de rendement d’environ 40%. Certaines centrales plus modernes qui utilisent la combustion à cycle vapeur supercritique avoisinent les 45%. Les écologistes préconisent un taux de 50% minimum, en dessous duquel, selon leurs estimations, les centrales ne sont pas écologiquement viables.
Une autre piste de recherche est le captage et le stockage de CO2, qui réduirait de façon notable la pollution. Mais à ce jour, aucune tentative n’a mené à une réelle avancée en termes d’exploitation plus respectueuse de l’environnement.